Noto

À Noto, ville Unesco, la porte d’un collège de jésuites est surmontée d’une chimère aux deux seins nus. Drôle d’illustration pour une ancienne école de jeunes garçons en pleine puberté.

Nous passons la Porta Nova refaite au XIXe siècle à une quinzaine de kilomètres de la cité détruite après le tremblement de terre de 1693. Toute la ville a été reconstruite par les architectes baroques Landolina et Gagliardi sur un plan orthogonal autour d’une rue principale, le corso Victor Emmanuel II, où s’ouvrent trois places en décors de théâtre.

L’artère est parsemée de beaux palais en pierre blonde du pays, stuqués de putti aux sourires sensuels et de sirènes aux seins voluptueux. Les balcons sont rigolos, ornés de têtes grimaçantes. Les églises sont de style baroque et un mariage – encore un – a lieu au Duomo, en face de la mairie. De jeunes garçons aux corps un peu épais jouent au ballon sous les arbres, à son pied.

Des palais ont été construits par les industriels du thon et leurs titres achetés au roi d’Espagne qui avait besoin d’argent. D’où l’inflation des comtes, ducs et princes dans cette île. Le balcon central est orné d’une frise et flanqué de deux fois trois balcons latéraux « apotropaïques » ornés de sirènes et de victoires, d’animaux, cheval et lion, et d’anges.

Nous déjeunons au Mirabella face au palais du roi du thon. Le menu est de sardines à la becfigue, farcies de pignons et accompagnées de tranches d’orange, puis d’une salade avec des tomates. 23 € avec l’eau, le café et le service. Les sardines en becfigue sont des filets roulés dans une farce composée de chapelure et d’huile d’olive, de raisins secs ramollis dans de l’eau tiède, de pignons, de sel et de poivre, et d’un hachis de persil et d’oignon. Le tout est cuit au four arrosé de chapelure à l’huile et servi avec du jus de citron.


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