Fondée en 734 avant par les Corinthiens, le nom de la ville vient des marais, syraca. La cité a été gouvernée par des tyrans, dont celui de Gela qui mata la révolte des Sicules en 485 avant. Allié au tyran d’Agrigente, le tyran Théron a vaincu à Himère en 480 une grande expédition carthaginoise. Son frère Hiéron, nouveau tyran a vaincu à son tour les Étrusques en 474. Eschyle fut l’un des poètes de sa cour. Son frère, le tyran Thrasybule est chassé pour ses excès au bout d’un an. Passée sous régime démocratique, Syracuse a vaincu aussi les Athéniens d’Alcibiade avec l’aide de Sparte en 415. Suit la tyrannie militaire avec Denys l’ancien de 405 à 387 avant, puis Denys le jeune chassé pour ses vices par deux fois, Agatocle de 319 à 289, Hiéron II le modéré de 265 à 215. Hiéronymos qui lui succède favorise le parti punique et Rome l’attaque en 212. « Euréka ! » – Archimède y périt.
C’est à Syracuse que le christianisme a en premier abordé l’Europe de l’Ouest. Saint Paul, en route pour Rome, y fit escale.
Nous passons devant l’église moderne des Larmes de la Vierge, construite dans les années 1960 sur un site archéologique, sorte de fusée de verre et de béton que le guide n’aime pas du tout. Elle recèle une petite image de Marie pleurant à plusieurs reprises.
Sainte-Lucie al Sepolcro des Capucins, construite au XIIe sur l’emplacement supposé du martyre de la Vierge en 304, remaniée au XVIIe, recèle l’Enterrement de Sainte-Lucie par le Caravage en 1609, qui trône au-dessus de l’autel. Réfugié en Sicile après sa fuite de Malte, il a représenté son ami Mellotti et s’est lui-même représenté à côté. Le guide nous décrit la diagonale montante de la gauche vers la droite, l’atmosphère sombre, sauf le jeune homme au centre à l’écharpe rouge. Un soldat et un évêque sont dans un coin, les fossoyeurs sont bâtis sur le modèle des athlètes antiques.





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