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31 Églises de Tallin

Nous allons voir sur la colline. La tour date du 14e, le grand Hermann – le gardien en allemand – qui est une tour. La forteresse danoise, le château Toompea, est le siège du Parlement estonien, 101 députés qui élisent le président et le Premier ministre. Le parc Lindamagi a été lieu de résistance antisoviétique dans les années avant l’indépendance.

L’église orthodoxe Alexandre Nevski a cinq bulbes, le central représente le Christ et les quatre autres les évangélistes. Le bulbe s’appelle kokochnik en russe. Sous l’église Saint Nicolas, des moines fantômes se représentaient en bronze, sans visage.

Doma, la cathédrale Sainte-Marie, coûte 2€ l’entrée. Elle est protestante. Juste après, un kiosque animé par une femme mûre vend des amandes parfumées à la cannelle, à l’orange, à la cerise, au cassis, ce qui fait le délice de ces dames qui s’empressent d’en acheter des sachets à 5€ chaque pour offrir en cadeau à leur femme de ménage, leur jardinier ou leur chauffeur. Je n’ai aucun de ces personnels de maison et je me contente du fumet. Le kiosque est à l’enseigne du moine gourmet et se trouve littéralement dévalisé : la femme a dû faire sa recette d’une semaine. Un peu plus loin, nous admirons un point de vue sur la vieille ville et le port

Nous allons au café Maiasmokk, le plus vieux et le plus célèbre de Tallinn. Établi en 1864, il se situe au 16 Pikk street, en face de l’ambassade russe devant laquelle guettent, moteur allumé et phares en veille, deux voitures de police. Une cinquantaine de panneaux couverts d’affiches anti-Poutine sont disposés devant la façade. Le tyran mafieux du Kremlin est qualifié de tous les noms : terroriste, kidnappeur, abuseur d’enfants, tueur, et ainsi de suite. C’est réjouissant. Le café est à 2,50€ et d’ambiance viennoise. Des pâtisseries faites maison et des massepains peints à la main font la réputation du Maiasmokk. La petite fille en massepain est célèbre, présent d’un jeune homme à sa promise en 1936. Il est dit que la ville de Tallin (qui s’appelait Reval dans la Hanse), fait concurrence à Lübeck pour avoir inventé la pâte d’amande sucrée. Le massepain était d’abord utilisé comme médicament – on ne sait contre quoi – peut-être la faim ?

Le Vieux Thomas sert de girouette à l’hôtel de ville qui date de 1432. Une vieille pharmacie vend encore des herbes et de potions de grand-mère – mais l’entrée est payante, 2€. Les maisons marchandes médiévales se situaient en face des remparts, dans une ruelle qui les longe.

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24 Églises de Riga

L’église Saint-Jacques, où est venu le pape, est en restauration. Une messe se termine à l’intérieur en ce dimanche, et deux écrans permettent de suivre le prêtre donnant la communion dans le chœur. Nous entrons et ressortons avec discrétion.

Dans une rue, les maisons des Trois frères, appelées ainsi car elles sont côte à côte et de même style.

Nous déjeunons au restaurant Milnzis Kiploks – « à l’ail noir » – qui est très bon. Nous avons une soupe au chou-fleur et bouillon de poulet à la crème, du filet de poisson vapeur avec une purée verte de pommes de terre courgettes et salade, une meringue italienne sur un roulé de génoise.

La Doma est la cathédrale de Riga. Elle est luthérienne. La chaire est faible, les pierres tombaltes, mais il nous faut faire retour vers l’autel pour le concert d’orgue de 1880 par l’organiste Aigars Reinis qui interprète le prélude en mi mineur BWV 548 de Bach, puis le prélude chorale BWV 639, l’idylle du monastère d’Alfred Kalnins (que j’ai beaucoup aimé), enfin de Charles–Marie Widor, compositeur pour orgue français du début du XXe siècle, le final de sa sixième symphonie pour orgue. Reinis est le directeur de la musique de la cathédrale de Riga. Il a été pendant des années choriste et soliste avec le chœur de la radio lettone et membre de la Scola Cantorum de Riga. Il a reçu en 2019 le Grand prix de musique lettone pour l’ensemble de son œuvre. Nous avons beaucoup apprécié cet intermède musical qui nous changeait des musées et des vieilles pierres. Un jeune homme blond aux traits nordiques accusés, mais beau, assistait tout seul sur un banc au concert. Parmi les touristes, à part nous, seulement quelques Asiatiques.

Sur les vitraux subsistants de la cathédrale, l’homme en noir est le roi de Suède. Il possédait une armée faible en nombre mais puissante. On n’y voit la croix de fer allemande créée en 1813 pour récompenser les soldats contre Napoléon. Son origine est la croix des Teutoniques.

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