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Cefalu 2

Au bord de mer, la forteresse est reconvertie en habitations et restaurants. La Porta Pescara était la porte des pêcheurs, elle est aujourd’hui celle des touristes qui vont voir la plage. Certains se baignent, silhouettes brunes et nues, au loin sur la jetée. Eloi, après déjeuner, ira les imiter

Nous déjeunons libres à la Cave des pirates à côté du lavoir, toujours le même menu de salade de poulpe, pâtes aux aubergines ou fruits de mer, poissons. Je prends de l’espadon roulé farci avec ses tranches d’orange et c’est tout. Mirande goûte les pâtes aux aubergines et prend avec Eloi la salade de poulpe sur lit de purée compacte pour deux, tout comme les Japonais d’une table voisine. Il s’agit d’un couple assez jeune avec un petit garçon poupée. Il peut avoir cinq ou six ans et il pique les morceaux de poulpe avec appétit, moins les pommes de terre. Il avale ses spaghettis aux palourdes comme un Japonais, avec un slurp à la fin. Sa mère lui a appris à tourner avec la fourchette et il tourne d’abord, mais les pâtes glissent et il termine comme tout le monde en aspirant le filament qui se tortille. Les Japonais sont conformistes et apprennent dès l’enfance à faire comme les autres ; à l’étranger, on fait comme les étrangers, ici les Italiens. Pas question de rester rustre. Les pâtes aux aubergines ont une sauce tomate mijotée à l’ail et au basilic (au dernier moment, une fois la sauce épaissie) et des rondelles d’aubergines frites à l’huile d’olive.

Dans une ruelle s’ouvre un petit musée avec un tableau d’Antonio da Messina, mais l’entrée coûte huit euros pour deux petites pièces ridicules. L’eau est claire et tentante, chaude. Je reviens au bus par les ruelles très garnies de touristes en fonction des bus qui les débarquent ou les rembarquent. Les restaurants sont pleins. Le nôtre ne désemplissait pas. Sitôt une table débarrassée, sitôt elle était réoccupée.

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