A boire et à manger à Tahiti

Qui veut des escargots au beurre aillé ? C’est à Rimatara (Australes) que cela se passe. En apparence, ce sont des escargots géants, venus d’Afrique, qui ont envahi les plantations. Et quand on sait que les Australes sont le garde-manger de Tahiti, il y a de quoi s’inquiéter. Les habitants de l’île se sont mobilisés pour éradiquer cette espèce qui ravage les champs et qui met l’escargot endémique (partula hyalina) de Rimatara en grand danger.

escargot beurre ail

On ne connait pas l’origine de la présence de ces escargots africains, escargots géants (Lissachatina Fulica) qui mesurent environ 8 cm de long, mais peuvent dépasser les 20 cm pour un poids qui peut aller jusqu’à 1,5 kg. Ce morfale dévore les tomates, les pota (bettes chinoises), les choux, les salades et les escargots de Rimatara, ces escargots endémiques qu’utilisent les Mama pour confectionner les couronnes de coquillages. Qui a introduit ces bestioles ? Nul ne le sait mais ON accuse une femme d’un village qui aurait… En principe, toute plante, fruit, graine quittant Tahiti pour les îles doivent passer par le phytosanitaire ! Ce sont plusieurs tonnes de ces vilaines bébêtes qui ont été ramassées par les habitants et ont fini leur vie sur une plage d’Amaru dans un trou recouvert d’eau de mer. Pourvu que la Société protectrice des animaux ne soit pas mise au courant !

Des sacs pour fruits et légumes réutilisables ? Une bonne idée éco-citoyenne ! Après les sacs de courses réutilisables, voici ses petites sœurs pour les fruits et légumes. L’idée vient de la fondatrice de Green ID qui ne compte pas s’arrêter là. Ces sacs sont blancs, en maille polyester, légers, lavables en machine. [Pas très biodégradable ni recyclable, le polyester… pas très écolo / note Argoul]. Ils sont doublés en leur centre d’un carré de coton décoratif qui permet de coller l’étiquette après la pesée. Il existe 5 motifs différents sur les carrés de coton : une feuille et un fruit de uru, une tortue, un tiare, une carte de Tahiti et un hibiscus.

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De l’eau potable, où ça ? Ben à Bora Bora la perle du Pacifique ! Depuis le début de l’hiver austral il a beaucoup plu mais nos robinets ne nous donnent pas une goutte d’eau. A Bora Bora ils ont de l’eau douce. Les 10 000 habitants de l’île et les 100 000 touristes annuels bénéficient d’eau potable ! La première usine de dessalement d’eau de mer y a été installée en 2001. Deux autres unités ont été installées depuis. Bora Bora ce sont 11 hôtels, dont 8 sont classés LUXE, 4 et 5 étoiles. Pas question de priver d’eau potable à gogo cette population habituée à un confort absolu. Il en allait de la réputation mondiale de Bora Bora. Mais tout cela a un coût – un coût élevé. Ici, l’eau au robinet est l’une des plus chères de Polynésie : 65 XPF le m3 pour la tranche sociale jusqu’à 10 m3, puis 165 XPF au-delà des 10 premiers m3 et même 800 à 900 XPF pour les très gros consommateurs, les hôtels. Le dessalement de l’eau de mer par osmose inversée est une technique coûteuse en maintenance et en énergie. Il faut 3 m3 d’eau de mer pour tirer 1 m3 d’eau douce et surtout, quand 1 m3 d’eau douce nécessite, par les moyens classiques, 3,7 Kw pour devenir potable, l’osmoseur en consomme plus.

Hiata de Tahiti


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