GR 20 corse Samedi 15 août

La marche sous le soleil harasse vite, surtout les premiers jours en plaine où la chaleur est lourde et les sacs plus lourds. Dès le sentier balisé abordé, il faut grimper jusque vers 2000 m, avant de ne redescendre que très lentement en-dessous de la barre des 1000 m.

Nos corps de citadins réapprennent le temps lent et réglé des pas qui durent, la fatigue des jambes et des épaules, la joie physique du souffle qui s’accélère et s’amplifie pour s’apaiser après l’effort, la sueur qui coule sur le front, dans le dos, sur la poitrine, l’irradiation du soleil sur la peau nue ou la caresse rafraichissante d’une brise sur les sommets.

Le plaisir est d’aller au rythme biologique du pied et du soleil, jamais trop vite, réglé par l’astre qui réveille et qui couche – question de température. On en vient d’ailleurs à compter très vite la distance non plus en kilomètres mais en heures de marche. Nous redécouvrons le corps et ses besoins simples : aller, boire, manger, dormir.

Nous trouvons le sommeil à un quart d’heure de la crête, juste en-dessous exprès pour éviter le vent. L’herbe est sèche et les pins apparaissent noirs sur le ciel.

Nous avons effectué depuis ce matin peu de distance mais notre manque d’entraînement et la chaleur nous achèvent. Sur le GR, nous faisons de fréquentes rencontres : un couple jeune et joli, une famille de pépés minuteurs, deux Allemandes en sandales coiffées comme les vaches, trois femmes écolos–dynamiques certainement enseignantes, enfin, le lendemain matin, deux Parisiens bon vivants avec chiens.


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