Recherches à Tahiti

Lien vital entre Tahiti et les Marquises, l’Aranui avec ses 200 passagers et ses 17 croisières par an a soufflé la 10ème bougie et annonce pour la fin de l’année 2014 un Aranui 5 plus grand. C’est en 1984 que le cargo mixte Aranui a effectué sa première croisière dans l’archipel des Marquises avec une vingtaine de passagers. Et pour fêter ce 10ème anniversaire, en plus de la découverte de Fakarava (Tuamotu), Ua Pou, Nuku Hiva, Hiva Oa, Fatu Hiva, Tahuata, Ua Huka (Marquises) et Rangiroa (Tuamotu), une escale dans la Perle du Pacifique (Bora Bora) a été organisée. Belle fidélité.

aranui aux marquises

Les tests de sécurité ont été effectués sur le Tuhaa Pae IV, le bateau sera bientôt prêt pour accueillir des croisiéristes à destination. Ce sera donc le pendant de l’Aranui pour les Marquises. Ce cargo mixte dispose d’une capacité de 98 passagers, il devrait être autorisé dans le courant du mois à en transporter 25 contre 12 actuellement et développer le concept de croisière. Il y aura à la disposition des croisiéristes 16 cabines dont une cabine pour handicapés, un dortoir, un restaurant de 50 couverts. A suivre.

Une mission scientifique effectuée il y a un an et demi étoffera sans doute le dossier d’inscription au patrimoine mondial, la richesse des eaux marquisiennes étant enfin expliquée. Les scientifiques, après analyses, « confirment que la signature isotopique ici est très particulière, et qui peut s’expliquer par la production primaire (phytoplancton, zooplancton…) très riche dans les eaux marquisiennes. Du point de vue marin, les Marquises se caractérisent par trois particularités : absence de récif dans une zone tropicale, le sens de circulation du courant est différent de celui des autres archipels et les espèces endémiques sont très importantes et la chaîne trophique est différente de celle du reste du Pacifique Sud, ce qui permet une production animale très importante et le maintien de la ressource en place. »

Une équipe de trois chercheurs est actuellement en mission à Tahiti et aux Tuamotu pour récolter des cônes, des mollusques marins venimeux. Il pourrait y avoir des possibilités de médicaments liées aux venins, en particulier à ceux des cônes polynésiens. Exploiter les venins animaux pour découvrir de nouvelles molécules à vocation thérapeutiques dans les domaines de la douleur, des maladies cardio-vasculaires, de l’obésité. A suivre.

clipperton ile de la passion carte

Une mission de géographes de l’Université de Polynésie sur l’île de la Passion (autre nom de Clipperton) s’est déroulée en ce début d’année. C’est le plus petit territoire français, délaissé par Paris et qui pourtant est le spot mondial du thon. La ZEE de Clipperton est un cercle parfait de 435 000 km. C’est l’une des zones les plus riches en thonidés au monde. Elle est pillée par de nombreux armateurs venus de Corée, du Japon, d’Amérique centrale. Déjà en 1969, les autorités internationales estimaient à 25 000 tonnes de prises illégales dans la zone. En 2005, 10 bâtiments senneurs ont ainsi été aperçus sur l’espace d’un mois dans les eaux de Clipperton. Et l’on prétend qu’un seul de ces navires peut repartir de campagne les cales pleines de 1 000 voire 2 000 tonnes de poissons. 100 000 tonnes seraient ainsi pêchées sans payer de redevances à l’État, un manque à gagner estimé au plus bas à 25 millions d’euros. Alors Messieurs de Paris, k-do, k-do. Rappel de sa situation à 4 018 km de Nuku Hiva (îles Marquises) et à 1 280 km du Mexique. Ne dites pas que les fonds marins de ce petit bout de terre seraient riches de nodules polymétalliques, alors chut, bouche cousue ! Par ailleurs, il y a 100 000 fous masqués et le nombre de crabes terrestres est impressionnant.

Portez-vous bien

Hiata de Tahiti


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