Camilla Grebe, Le journal de ma disparition

Suspense, mystère, et deux personnages : Malin qui fut adolescente et est désormais flicesse, et Jack qui aborde l’adolescence avec ses 14 ans déconcertés.

Lorsque Malin flirtait avec son petit copain dans la forêt, elle est allée pisser par hasard sur une curieuse pierre blanche qui s’est révélée être le crâne d’une fillette à demi enterrée là, dans la forêt de Ormberg. Dans cette petite bourgade isolée de Suède, tout le monde se connaît mais tout le monde vieillit, s’aigrit ou émigre à la ville. Ce pourquoi le gouvernement a décidé d’installer un centre pour demandeurs d’asile dans l’ancienne usine désaffectée. Ce qui suscite inévitablement de la « réaction » dans tous les sens du terme.

La gamine morte n’a jamais pu être identifiée et Malin y est affectée aux côtés de la profileuse Hanne qui perd la mémoire et note tout dans un petit carnet, ainsi que de l’inspecteur Peter Lindgren, qui disparaît vite sans laisser de traces. Hanne est trouvée blessée et ahurie par Jack qui s’est déguisé en femme, dans la forêt autour de chez lui. L’a-t-elle tué ? Le jeune garçon a perdu sa mère et se trouve désorienté ; son père boit, sa sœur ne pense qu’à ses flirts. Lui se cherche, sans boussole. Il aime la douceur du tissu lamé de la robe de sa mère sur sa peau nue, la torsion des hauts talons sur ses mollets, le maquillage sur son visage qui le rend autre. Est-il pervers ?

Il en a honte et pense que tout le monde va se moquer de lui. Ce pourquoi, lorsqu’il trouve Hanne, il appelle le voisinage mais ne reste pas pour témoigner. Il s’éclipse discrètement pour retourner chez lui se changer et emporte même le carnet où Hanne note tout et qu’elle a laissé tomber. Lorsqu’il entreprend de le lire, chapitre par chapitre, ce texte direct et sincère d’une adulte va l’initier. Il va peu à peu devenir un homme et même faire preuve d’un courage certain dans les derniers chapitres.

Quant à Malin, une nouvelle victime est découverte et pose une nouvelle énigme. Cet écheveau de faits juxtaposés aux lecteur en préambule, et qui lui donnent un brin le tournis, sont-ils liés ? S’agit-il de trafic, de haine raciste ou de psychopathie de voisinage ? Qui est le coupable ? Sont-ils plusieurs ? Y a-t-il plusieurs raisons sans liens ? C’est assez bien mené. A découvrir.

(mon commentaire est libre, seuls les liens sont sponsorisés Amazon partenaire)

Camilla Grebe, Le journal de ma disparition (Husdjuret), 2017, Livre de poche 2021, 477 pages, €9,40, e-book Kindle €8,49


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