Les familles à la plage transportent la maison sur la grève.
Parasol, matelas, tente coupe-vent, matériel à fouir le sable ou à pêcher la crevette, glacière parfois, tout rappelle le home. Avec le sable en guise de pelouse.
Il s’agit d’occuper un territoire, ni trop proche des autres, ni trop loin, afin de pouvoir socialiser.
Ce sont souvent les enfants sortis des vagissements qui engagent la conversation.
Un ballon tombé trop près d’un dormeur encrémé, des excuses pour le sable qu’on déplace et qu’un vent vicieux envoie sur l’allongée aux lunettes noires, et voilà le voisinage conquis. Papotages et ragotages sont un plaisir partagé.
Sauf à être snob et à se juger meilleur. Auquel cas la famille est comme un château fort. Aucun regard sur les voisins, ils sont priés d’admirer. L’organisation de la mère de famille envers les petits, l’autorité du père de famille sur les moyens, la prestance des filles et les muscles des ados, l’engouement de tous pour aller dans l’eau, nager en virtuose, s’ébrouer d’un coup, puis se ranger sur les nattes, toute peau dehors pour bronzer.
Certaines plages sont faites pour se montrer, d’autres pour s’isoler. Certaines pour jouer, d’autres pour pêcher. Tout l’art est de s’organiser et de le montrer. Le déshabillage sur la plage est tout un style qui révèle son statut.
Pâleur gamine et gros seins maternels dénoncent la mère poule.
Surf ou bateau prouvent que, même dans le farniente d’été, être actif est un art de vivre.
Se mouiller les pieds ou les fesses ne dit pas la même chose des gamins observés.
Certains font le mort presque nus, d’autres jouent presque tout habillés.
Question de style…
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