
Un premier roman policier d’une autrice irlandaise. Un pays dont on connaît mal la richesse du roman policier, pourtant prolifique. Avec les défauts du genre : trop bavard, trop psychologue, pas assez centré sur l’action et l’enquête. Mais, si l’on passe ces détails, il est riche et rend compte assez bien des affres d’une mère confrontée à l’horreur : la disparition, le viol et le meurtre sous la torture de sa fille unique.
D’autant qu’une fois enceinte, elle a hésité à la garder jusque sur la table d’avortement. Or elle n’est plus. Échec de sa maternité. Échec de ses relations avec le père. Échec de sa carrière de psy. Écrit par une femme, cette situation est particulièrement bien vue.
Mary a 20 ans, cet été à Dublin. Elle s’est amourachée d’un très beau jeune homme blond, mince, musclé, qui l’a séduite. Elle ne sait pas que c’est un psychopathe mal aimé par sa mère, qui adore faire souffrir les femmes. Elle le découvrira trop tard.
Lorsque l’on retrouve son corps, il a été violé et mutilé. La psychiatre Margaret Mitchell, sa mère, décide alors d’enquêter en parallèle de la police. Celle-ci ne fait que son travail, mais trop lent et procédurier. La quête d’une mère est différente, plus profonde, n’hésitant pas à se mettre elle-même en danger en rencontrant le tueur.
Elle désire la vengeance et la réalisera. Le piquant est que ce sera avec le père de Mary, qu’elle n’a pas vu depuis vingt ans, et que ce père est avocat, chargé de défendre le meurtrier une fois arrêté.
Suspense psychologique, suspense de l’enquête, suspense des relations renouées. Malgré quelques longueurs, ce thriller se lit avec un intérêt tout humain.
Julie Parsons, En mémoire de Mary (Mary, Mary), 1998, Livre de poche 2000, 415 pages, €4,20
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