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Lijiang et Dali

Lijiang est le chef-lieu du District autonome Naxi. Le peuple Naxi, soit environ 300 000 personnes parlent le tibéto-birman ; la ville est classée au Patrimoine mondial de l’Unesco. Détruite par un tremblement de terre en 1996 (7 sur l’échelle de Richter) mais reconstruite à l’identique. Un labyrinthe de ruelles, pavées, bordées de canaux : jolies maisons de bois et de terre battue, les avant-toits sont incrustés de poissons et de symbole de chance, les ruelles pavées de grosses pierres, 300 ponts enjambent les canaux, pas de voitures, les plantes des montagnes ornent les maisons, les commerces. A la nuit tombée, les toits s’illuminent. Les femmes Naxi sont habillées de bleu, une couleur qui évoque le ciel ou de noir.

Les Naxi étaient une tribu matrilinéaire, les biens étaient transmis au plus jeune enfant de sexe féminin. On est là sur les contreforts de l’Himalaya, au nord-ouest de la province du Yunnan à 2415 m d’altitude. Visites du Temple lamaïste Yufengsi ; le village Baisha, ancienne capitale du clan Mu, seigneurs des Naxi est devenu un petit village tranquille. Certaines constructions remontent au 15ème siècle, dynastie des Ming, et renferment des peintures murales de l’époque. Un reflet du caractère pragmatique des Naxi, leur grande tolérance religieuse : dieux tantriques, bouddhistes, bodhisattva mahayana, immortels daoïstes, chamanes naxi s’y côtoient en toute harmonie. Il semble que la Révolution culturelle ait endommagé les fresques murales datant des dynasties Ming (1368-1644) et Quing (1644-1911).

LE MARBRE DE DALI

Proche de Lijiang, Dali est à la fois le nom de la région et celui de la capitale de la préfecture autonome bai. Région prospère grâce à ses terres fertiles, des dépôts de marbre, le lac Erhai très poissonneux, des petits cours d’eau pour irriguer les champs. Le groupe dominant sont les Bai (blancs). Les femmes bai portent des tuniques rouges, des tabliers multicolores et des chapeaux aux formes complexes avec des pompons et rubans tressés. La ville est jolie avec ses bâtiments en pierre, ses murs blanchis, ses toits d’ardoise.

LES TROIS PAGODES DALI

Au nord de la ville on aperçoit trois pagodes dont le plus haute (72m) de forme carrée date du 9ème siècle, de style Tang. Les deux autres (42m) datent du 13ème siècle et sont octogonales. On trouve une marbrerie où la pierre de la région, taillée, est polie de manière à faire ressortir les motifs naturels qui ressemblent à des nuages ou à des montagnes. Depuis plus de 1200 ans, ce marbre est extrait des montagnes d’Azur.

Nous nous rendons dans le village Xizhou de l’ethnie Bai. Durant le spectacle donné par les jeunes de cette ethnie dans une ancienne maison de commerçant, on nous offre trois thés. Les dances : Straw hat dance, Music wire played at your door, Craftmen of Bai Etnic minority, Wedding ceremony of Bai people, Nipping the bride. Suivra une visite dans un atelier de batik.

LIJIANG NOTRE HÔTEL

Retour à Dali, tandis que d’autres fouillent les boutiques à la recherche d’un trésor, nous partons à trois accompagnés de Yan visiter une église catholique construite en forme de temple chinois, la vieille ville, la Porte de l’Ouest, le musée de Dali, dont certaines pièces intéressantes ne sont, hélas pas mises en valeur. Toujours sous la pluie, nous regagnons le Landscape Hotel.

Hiata de Tahiti

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Guilin

En fin d’après-midi, l’avion nous transporte à Guilin. Edmond, guide national, nous attend avec un bus et un camion pour les valises… tahitiennes. Le restaurant est immense, plein à craquer, super bruyant. Des Chinois éméchés hurlent, trinquent, portent des toasts. On dit qu’il y aurait 1,5 milliard de Chinois. Quand même pas autant dans ce restaurant, mais cela nous donne immédiatement l’idée que la Chine est effectivement très peuplée. Retour à l’hôtel pour un repos bien gagné où nous découvrons une assiette remplie de raisins, bananes et mangoustans, délicate attention en signe de bienvenue de la part de notre guide.

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Passionnante, la Chine du Sud-Ouest. La cinquième province par la taille, est caractérisée par une grande diversité géographique et humaine. Autrefois capitale de la province du Guangxi, Guilin demeure une des villes les plus célèbres de Chine grâce à ses magnifiques paysages de montagnes calcaires, sa rivière Lijiang ou Li, chantés par les poètes et les peintres depuis plus de 1000 ans. La ville est entourée de collines aux grottes creusées dans les parois qui abritent des statues bouddhiques de la dynastie Tang (618-917). Les pics et les grottes ont reçu des noms poétiques tels Le Pic de la beauté solitaire, la Colline des Couleurs accumulées, la Colline des quatre vues, la Colline du chameau, la Colline en trompe d’éléphant, la Grotte des flûtes de roseau.

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La croisière en bateau sur la rivière Li est considérée comme l’une des plus belles que l’on puisse faire en Chine. Ce sera le programme de cette journée. Nous embarquerons, avec des Chinois et d’autres touristes, pour une croisière de 83 km sur le Lijiang. On passe ainsi devant des formations rocheuses aux noms évocateurs. On navigue au milieu de forêts de bambous, de villages calmes, de pics karstiques, de champs bien entretenus. On croise des barques de pêcheurs, des bateaux de croisière fluviale, tout un petit monde de buffles, de canards. Là aussi les falaises ont reçu des noms poétiques comme la Colline du Stupa, la Colline des Coqs combattants, la Colline percée. Après la ville de Daxu, la Colline de la Chauve-souris (symbole de bonne fortune en Chine ; les mots chauve-souris et prospérité sont homonymes en chinois), les Dragons jouant dans l’eau, le Rocher de l’Attente du mari. Le bateau longe alors le village de Caoping et le gouffre noir de la grotte de la Couronne. Au niveau du village de Yangdi, des frondaisons épaisses de bambous bordent le fleuve et les collines semblent se fondent dans les eaux fluviales. Avant d’atteindre Xingping, la Montagne des neuf chevaux.

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Les Chinois nous accompagnant avouaient qu’ils n’en avaient découvert que trois sur neuf. Las, nous n’avons pas battu leur record. Le bateau termine son périple à Yangshuo où nous passerons la nuit. Après un spectacle son-et-lumières en soirée où les Chinois parlent durant le spectacle, se lèvent, sortent, rentrent, s’interpellent, nous irons rêver aux paysages enchanteurs du Lijiang. Le lendemain matin, nous troquerons notre bus contre de petites voiturettes, sur une route défoncée, au milieu de constructions inachevées, de champs de riz récoltés, de nouvelles plantations, de vergers, nous admirerons la campagne. Les plantations d’arbres fruitiers remplacent de plus en plus les rizières. Cela contrarie les vieilles personnes qui craignent la pénurie de riz, eux qui ont connu les disettes ne peuvent comprendre ce changement. Si, dans cette région, les Han sont majoritaires, une vingtaine d’ethnies dont les Naxi, les Dai, les Yi, les Bai, les Hani et les Yao peuplent cette province.

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