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Alexander Kent, Sans relâche

Le lecteur peut suivre les aventures du neveu de Sir Richard Bolitho, Adam, dans ce nouvel opus. Il s’agit toujours de mer, de navires à voile, de la Marine de Sa Majesté. Il s’agit toujours d’histoires d’hommes, d’obéissance et de combat, de justice et de commandement, avec le bonheur de vivre en vase clos et de voguer sur la mer comme un espace de liberté.

Nous sommes fin 1815 et la paix est enfin venue entre l’Angleterre et la France. C’est désormais l’esclavage, à la fois la traite des nègres au large de Sierra Leone et l’enlèvement de chrétiens par les corsaires du dey d’Alger, qui font l’essentiel des nouvelles missions d’une Marine qui désarme. Le capitaine de vaisseau Adam Bolitho, sur sa frégate Le Sans-Pareil prise aux Hollandais, reçoit l’ordre d’assister les navires de surveillance au large de l’Afrique, avant de rallier Plymouth pour repartir en Méditerranée bombarder Alger sous les ordres de Lord Exmouth.

Chez lui, près de Falmouth, la grande demeure des Bolitho est vide. Ni femme, ni enfant pour l’attendre, seulement les domestiques et les vieux amis de son oncle de retour à terre qui œuvrent alentour. Sa tante Nancy, sœur de sir Richard, demande à Montagu, un artiste renommé, de faire son portrait. C’est dans la maison de campagne du peintre tout près de Falmouth, qu’Adam rencontre Lowenna, une jeune femme qui a connu des malheurs et qui pose nue pour le tableau d’Andromède enchaînée par le monstre marin à son rocher, attendant Persée. Il va être saisi, tomber amoureux, s’imaginer en héros. Cela semble réciproque et cela le ravit, surtout en mer lorsqu’il n’est qu’avec des hommes et qu’il tâte dans sa poche le billet qu’elle lui a écrit in extremis le jour de son départ.

Le capitaine est toujours soucieux de son équipage, faisant confiance à ceux dont il connaît la compétence, quel que soit leur grade, et surveillant plus particulièrement ceux qui se prennent au sérieux et qui abusent de leur position. Le lecteur qui a suivi la série des Bolitho reconnaît en Adam le tempérament de son oncle Richard. Comme tout jeune garçon impressionné par celui qui l’a formé, père, parent, ami ou supérieur, il reproduit. Il traite les plus jeunes comme on l’a traité lui, jeune. Ainsi de David Napier, son garçon de cabine de 14 ans, qu’il a sauvé d’un éclat dans la jambe dans le volume précédent. Sa mère l’a abandonné à la Marine, elle lui écrit qu’elle se remarie et part en Amérique, laissant l’adolescent seul au monde. Bolitho prend soin du garçon et en fait l’un des membres privilégiés de son « petit équipage », tel que son oncle en avait un. C’est à la fois beau et touchant.

Un bon roman d’aventures qui se répète un peu par rapport au tome précédent, la jeunesse d’Adam ne compensant pas la richesse de Richard, héros favori de l’auteur.

Alexander Kent, Sans relâche (Relentless Pursuit), 2001, Phébus Libretto 2017, 451 pages, €11.99 e-book Kindle €7.99

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