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Église Saint Cornély de Carnac

L’église est au carrefour des rues principales du bourg.

Elle est très chargée, essentiellement du XVIIIe siècle avec des vitraux de la fin XIXe. Elle est dédiée à saint Cornély (Cornélius en latin, Corneille en français), 21ème pape et martyr du troisième siècle, de 251 à 253. Il a été « persécuté » par l’empereur romain Trébonien Galle qui ne l’a pas mis à mort mais simplement exilé à Civitaveccia où il se serait éteint de mort naturelle. On connaît pire comme « martyre » chrétien… Sa légende, selon laquelle il aurait été poursuivi par des soldats romains jusque sur la côte de Carnac et les aurait changés en pierre, est une fausse vérité de la religion. Il est représenté en façade par une statue en pierre colorée du XVIIe entourée d’une vache et d’un bœuf, il est le protecteur des bovins et aussi, dit-on je ne sais pourquoi, des enfants.

L’intérieur de l’église est surchargé de boiseries peintes et de tableaux. Les anges potelés nus hantent les lambris au-dessus des saints personnages, ce qui donne une ambiance païenne et très charnelle à la foi. Le désir est un enfant innocent, évanescent, une pure nuée née de l’Esprit.

Ce qui est rare est une représentation de Dieu le Père dans la nef tenant le Fils dans ses bras sous la Trinité du Saint Esprit au-dessus d’eux.

Le plafond de bois peint raconte des scènes de la vie du Christ et de la Vierge. L’orgue classé de 1775 permet des concerts, assez nombreux en cette période estivale.

L’intérieur de l’église connaît un va-et-vient incessant de touristes, quelques-uns agrippés par des jeunes catholiques bénévoles qui s’empressent d’expliquer sa fonction et ses décors religieux à une masse déchristianisée de plus en plus inculte.

Le marketing n’est pas absent car une boite aux dons est proposée pour « participer aux travaux de rénovation de l’éclairage » avec, raffinement psychologique, la possibilité de « planter un clou » doré dans un tronc d’arbre pour manifester son don. Comment refuser ce plaisir aux petits ?

Des familles vont et viennent, dont un petit blond en combinaison de surf noir qui moule son torse étroit mais bien dessiné et met en valeur ses épaules carrées. La combi noire qui cache pudiquement le corps se veut une sorte de burkini pudique pour cathos. Mais elle moule la poitrine comme le ventre de façon intime ; ceux qui passent en short et T-shirt sont moins exposés. Le gamin est accompagné de son frère un peu plus jeune vêtu de même, espiègle comme la sœur. Leur mère ou tante est un grand échalas anorexique à la robe fleurie trop courte pour ses pattes de héron et une coiffure en pétard de la dernière mode cool-chic ridicule.

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