Les étudiants ne lisent plus

Depuis qu’existent les nouvelles technologies de l’information, les étudiants ne lisent plus. Ou plutôt ils lisent différemment, principalement sur écran : c’est gratuit, disponible à tout moment, ludique. Cela n’encombre pas la poche, les étagères ou les bagages; cela ne tache pas les doigts ni ne prend la poussière.

J’ai eu accès à une enquête réalisée cette année dans une école de commerce sur près de 140 élèves. C’est édifiant !

  • Presque un sur deux n’achète plus aucun ouvrage en libraire (même en ligne), mais préfère les emprunter à la bibliothèque quand c’est indispensable.
  • Presque un sur deux n’achète que très rarement, voire jamais la presse papier.
  • Moins de un sur dix consent à payer l’information en ligne.

L’idée est que tout passe et que rien n’est digne de rester.

Pas plus les oeuvres (toujours disponibles sur le net au cas où) que les gens, voués au nomadisme, ou que les métiers, qui évoluent sans cesse.

D’où ne pas s’encombrer : ni d’archives, ni de documentation, ni de références. Tout sera différent demain.

Depuis moins de vingt ans, nous avons basculé dans un autre monde, une autre façon de le voir et de le penser.


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4 réflexions sur “Les étudiants ne lisent plus

  1. Vous êtes puriste et je partage votre définition. Mais pour les étudiants de 20-22 ans aujourd’hui, le simple fait de balayer une phrase des yeux leur donne mal à la tête. Habitués aux images, aux jeux vidéo, au zapping permanent, fixer leur attention sur de petits caractères abstraits prend des proportions pathologiques…

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  2. Michèle Venard

    je n’appelle pas « lire « , prendre connaissance d’articles ou d’ouvrages au programme…Pour moi, qui organise des lectures publiques, LIRE c’est entrer dans l’univers des grands auteurs de la littérature mondiale., avoir un contact direct avec l’objet livre, le toucher, le poser, le voir etc… ce que ne permet pas l’écran dont les facilités me permettent de travailler sur certains sujets ( plutôt que d’aller en bibliothèque et prendre des notes, voire recopier des passages entiers à s’approprier ensuite dans un but de savoir à assimiler ou examiner ,) mais pas de LIRE.

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  3. Souhaitons-le. Je crains malheureusement que les étudiants (qui ne sont plus des enfants soumis à l’influence de leurs parents), soient l’avant-garde des comportements futurs.

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  4. arion

    J’ai tendance à le penser aussi. Mais… Les étudiants des écoles de commerce ne sont peut-être pas les plus représentatifs en ce domaine. Le Goncourt des lycéens n’est sûrement pas non plus une pure opération commerciale, il y a bien un lectorat. J’ai d’ailleurs vu une enquête montrant que les librairies ne se sont jamais aussi bien portées. Mes petits enfants (12-7 ans) lisent beaucoup, leurs parents contingentent fermement internet.

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