Carnac, Baie de Plouharnel

Une courte semaine à Carnac pour revoir les menhirs et me replonger dans la récente préhistoire. Au premier jour, le petit-déjeuner est à 7h30, à l’ouverture, exceptionnellement pour un départ tôt en raison de la chaleur, bien que la température ait chuté depuis hier soir. La Bretagne a un climat qui change très vite. D’ailleurs le ciel est gris et un orage se lève, il n’est pas question de marcher avec le risque de foudre.

L’orage passé, nous partons à pied de l’hôtel évidemment nommé « Les alignements » vers la baie de Plouharnel et ses ostréiculteurs à touche-touche le long de la mer, dans l’anse du Pô. À force de voir des huîtres, nous avons envie d’en manger. Ce que nous faisons pour ceux qui aiment, vers 11h30 au soleil qui revient et à la marée qui descend. Ce sont six numéros deux pour moi pour 8,50 €. A., que cela répugne, se décide à goûter et elle découvre qu’elle aime. Elle qui a, depuis des années, refusé à Noël les plateaux d’huîtres, se dit qu’elle pourrait désormais y céder ; elle est un peu chochotte. C., en revanche, prend un plateau de rillettes de poisson. Cette pause nous occupe bien trois quarts d’heure.

Nous poursuivons le sentier GR 34 au-dessus des vasières et de l’étang du Moulin en observant les mouettes rieuses à capuchon noir, les gros goélands aux ailes argentées, les sternes fines qui plongent au ras de l’eau. Les mouettes trépignent des pattes sur le bord pour faire sortir les vers. Des moutons noirs aux cornes recourbées broutent l’herbe d’un pré salé minuscule en bord de sentier ; c’est une race rustique réintroduite ici, le mouton des landes.

Au pied d’une propriété secondaire s’élève un « baromètre breton », construction humoristique que le propriétaire n’a pas inventée, à ce qu’il nous avoue en revenant en vélo. C’est tout simple : galet sec = beau temps ; galet mouillé = pluie ; galet mouvant = vent ; galet invisible = brouillard ; galet blanc = neige ; pas de galet = il a été volé.

Nous passons entre les maisons neuves ou retapées, surtout destinées aux vacances. Enfants et adolescents peuvent s’initier au kite surf, au paddle, à la voile, au wing – une planche à voile avec une voile légère sans mât – ou d’autres activités. Une théorie de jeunes adolescents en colonie de vacances passe en vélo, tous casqués et habillés et portant le gilet jaune de rigueur. Nous croisons quelques randonneurs adultes en couple, mais ils ne marchent qu’autour de leur maison, en promenade apéritive. Plus tard, un adulte torse nu défait son sac de ses épaules en nous voyant pour le porter sur sa poitrine. Curieuse pudeur puritaine venue des États-Unis.

Nous pique-niquons sur une table et des bancs en bois aménagés sur le GR, dans un parc communal ombragé de grands chênes. Un ancien lavoir, d’où sourd encore l’eau de la fontaine malgré la pellicule de lentilles d’eau qui recouvre la surface, rafraîchit l’atmosphère. Outre la salade nous avons de la variété : le pâté de cochon du cousin charcutier en Bretagne (et pas du cochon de cousin), le fromage frais de brebis du coin, le fromage blanc mi yaourt de marque Saint-Malo, des cerises et de la confiture de fraises aux poivrons. Je note deux doses de fraise pour une de poivron rouge.


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