Stephen King, Le pistolero

Cela ne finira pas avant 8 tomes et un film, lequel résume trop vite l’ampleur de l’histoire, à ce qu’on en dit. Le pistolero est le premier volume qui donnera envie, ou non, de lire la suite.

Roland de Gilead est un justicier bardé de deux pistolets dont il a appris à se servir durant ses rudes années d’apprentissage de 7 à 14 ans. Il a dû observer, imiter, endurer les coups et les efforts jusqu’à la limite de ses forces d’enfant puis de prime adolescent. A 14 ans, il est devenu un  homme en défiant son professeur, un vieux couturé de toutes les guerres, et en rusant comme David avec Goliath pour le vaincre. Il est alors devenu pistolero, justicier.

Le monde – le nôtre au futur vu par un King des années 1980 – court à sa destruction programmée. La Tour Sombre, à la croisée de tous les temps et de tous les lieux, est peut-être le remède, l’endroit qui permettra de comprendre. Notre héros aventurier part donc en quête initiatique pour sauver le monde et se trouver lui-même. Son « lièvre », comme on dit à la course de lévriers, est « l’homme en noir », une sorte de sorcier qui n’est qu’un messager intermédiaire entre les humains et les forces supérieures. Il serait le diable biblique si l’on cantonnait sa science au seul Livre, car il ressuscite artificiellement les morts – qui doivent périr quand même une fois accompli leur rôle de simple pion dans une partie qui les dépasse.

Il en est ainsi de Jack, un gamin bien bâti de 9 ans, un blond qui n’a pas froid aux yeux bleus comme Stephen King les aime, à la chemise délavée déchirée. Roland le pistolero le rencontre « par hasard » dans le désert. Par hasard ? Non pas, il est un jalon ressuscité d’avoir été broyé par une voiture en plein New York, posé par l’homme sorcier pour le ralentir et le déstabiliser. Car L’aventurier est humain et s’attache au gamin. Malgré toute sa protection, il n’y peut rien quand celui-ci tombe d’une passerelle branlante dans un gouffre sans fond. Ces moments avec l’enfant ont permis d’attacher le jeune lecteur à l’histoire, lui permettant de s’identifier au compagnon du héros, même si sa fin est cruelle.

Les quatre nouvelles, écrites à des années de distance, se complètent et peuvent être lues sans dévorer la suite. Elles font passer un bon moment d’imaginaire tout en laissant libre de spéculer sur notre place dans l’univers, ce qui marquera la fin des tomes. Comme toujours, le livre laisse plus de place à l’imagination que le film, mais les fans pourront user des deux, ils se complètent.

Stephen King, Le pistolero – La tour sombre 1 (The Gunslinger – The Dark Tower), 1982, J’ai lu Science-fiction 2017, 384 pages, €8.00 e-book Kindle €7.99

Tome 2, Les Trois cartes

Tome 3, Terres perdues

Tome 4, Magie et cristal

Tome 5, Les loups de la Calla

Tome 6, Le chant de Susannah

Tome 7, La tour sombre

Tome 8, La clé des vents

DVD La tour sombre, Nikolaj Arcel, avec Matthew McConaughey, Idris Elba, Tom Taylor, Dennis Haysbert, Ben Gavin, Sony Pictures 2017, 1h31, €6.80  blu-ray €6.98


En savoir plus sur argoul

Abonnez-vous pour recevoir les derniers articles par e-mail.

Catégories : Cinéma, Livres, Science fiction | Étiquettes : , , , , , , , , , ,

Navigation des articles

Les commentaires sont fermés.