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Voyage à Rimatara

Rimatara est la plus petite île des Australes, 9 km², 8,5 km de circonférence, à 665 km au sud-est de Tahiti. C’est une île circulaire issue d’un plateau volcanique. Les habitants ont l’habitude de parler de son altitude en cm soit 8 400 pour le plus haut sommet de l’île. Son lagon est quasiment inexistant. La population au dernier recensement 2012 est de 873 habitants.

RIMATARA

La première mention de l’île est faite par le capitaine Samuel Pinder Henry en 1811. En 1821, deux missionnaires protestants établissent une mission sur l’île. La France institue son protectorat en 1889 puis l’annexe en 1900.

FAUVETTE DE RIMATARA

Les paysages sont magnifiques, de superbes plages de sable blanc, un récif frangeant, des petites criques ornées de feo (corail fossilisé), quelques petites falaises, tout cela peut être découvert à pied, à vélo. Règne une végétation exubérante : arbres fruitiers, plantes à fleurs, plantations de taro, pandanus, nono, cocotiers pour faire du coprah, café, bananes, etc. Deux espèces endémiques rares : la fauvette de Rimatara et le ura (rouge en tahitien) ou lori de Kuhl. Trois villages sur l’île : Anapoto, Motuaura Et Amaru. Les spécialités sont le tressage des paniers ou peue (natte en fibre végétale tressée), les chapeaux, la préparation du fara (pandanus), la confection des colliers de coquillages «pupu». La sculpture sur bois d’une très grande finesse commence à être connue. Une destination à privilégier. Il y a deux pensions de famille sur l’île et un avion trois fois par semaine. Toute la population est protestante à part une petite communauté adventiste. Partons à la découverte de l’île.

LORI

Le débarquement d’avion ou de bateau oblige tous les visiteurs à passer à travers les volutes de fumée d’un feu de bourres de coco purificateur ! L’arrivée est matinale à la pension ‘La Perruche rouge’ et sitôt le petit-déjeuner avalé il faut partir en compagnie de N. dans les champs de pandanus. La variété de Paoere (Pandanus tectorius) est cultivée à grande échelle à Rimatara. C’est un pandanus à feuilles très vertes, sans aucune épine et stérile. Il faut couper quatre ou cinq feuilles, enlever la nervure centrale, nettoyer, tresser une guirlande qui sera mise à sécher à l’abri de la pluie. N. apprend aux touristes à faire un petit éventail. Pour 4 000 XPF par personne il en faut pour son argent. Le chef d’œuvre réalisé, c’est le repas Rimatara : soupe Rimatara (poulet, riz, pota vert (blettes) et lait de coco) taro, fei (bananes de montagne) et crêpes bananes. Pas question de se reposer : en voiture pour le tour de l’île, traversée des villages d’Anapoto, Mautuaura et Amaru et arrêts photos à la demande.

RIMATARA ENLEVER LA NERVURE CENTRALE

Ainsi le coin secret des amours défendus, Tamarii a Tara (Les enfants de Tara) ou Bain des vierges est un bassin naturel entouré de rochers sis près du Motu Rare Apo. La légende raconte qu’« il était une fois, au temps des rois, deux enfants qui s’aimaient en cachette. Les membres de leur famille s’opposaient à leur amour. Il leur était impossible de se présenter chez le Roi car les membres de leurs familles les épiaient. Ils décidèrent de s’enfuir et de se cacher dans les rochers au lieu-dit Hipuna. Seules, les jeunes filles connaissaient leur cachette. Chaque jour elles leur rendaient visite en prétextant aller prendre un bain ou de puiser de l’eau de mer à leur retour. Elles apportaient de la nourriture aux amoureux. Mais, un jour, ces enfants furent surpris par des pêcheurs et poursuivis jusque chez le roi. Ce dernier les accueillit et les maria. Malheureusement, ces enfants étaient frères et sœurs, enfants de Tara, et ne vécurent pas longtemps ensemble ». C’est l’un des plus beaux coins de l’île de Rimatara.

gamine gamin

Le Raro Apo, Mauna Teitei est un coin recherché des habitants surtout durant les fortes chaleurs. Les pique-niqueurs apportaient uniquement du taro (Colocasia esculenta) apo, qui est le préféré et le plus apprécié des habitants pour sa saveur et sa couleur. Les uns se reposaient, les autres plongeaient et tous étaient heureux !

SOUPE RIMATARA

La légende de vahiné Punarua : « Il y a bien longtemps sur l’île de Rimatara vivait une sirène à l’abri d’une profonde grotte marine dans la baie de Motuaura. On pouvait la voir sur la crête des vagues les jours de forte mer apaiser les flots afin de protéger le village. La renommée de sa beauté était parvenue jusqu’à Hurumanu, un vaillant guerrier d’une île lointaine qui désira vivement la conquérir. Il débarqua à Taanini au nord de l’île et bondit sur la montagne Oromana (8400 cm). Là, du sommet de l’île, il aperçut la princesse de ses rêves qui se baignait près du rocher Toaharao que l’on voit encore tout près de la superbe plage de sable blanc. Hélas lorsqu’il y parvint, elle avait à tout jamais disparue. Elle s’était réfugiée dans les rochers de Toaharoa et dit-on cachée dans une excavation nommée Punarua. C’est pourquoi les Anciens ont appelé leur sirène « Vahiné Punarua ».

Hiata de Tahiti

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