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Spectre de Sam Mendes

La théorie du Complot a eu de beaux jours devant elle après la crise financière de 2008. James Bond (Daniel Craig) ne pouvait que s’en faire l’écho dans ce film de 2015, reprenant le mythe de l’Organisation qui veut devenir Maître du monde par la manipulation et l’argent. Ici, le nouveau M (Ralph Fiennes) est confronté à un supérieur désigné comme C (Andrew Scott) – alias clown, ou connard – qui veut éliminer la section 00 au profit des drones et du renseignement électronique. La vieille antienne yankee de l’isolationnisme, si forte sous George W. Bush. C, jeune technocrate fonctionnaire, coordinateur des services de sécurité, veut fusionner le MI-5 et le MI-6. Ambitieux et théoricien, C est flatté de pouvoir appartenir au Club du Renseignement mondial appelé les Neuf sentinelles car composé de neuf pays, les pays anglo-saxons plus le Japon et quelques alliés arabes. Il se croit désigné pour tout surveiller, partout, tout le temps, sachant évidemment mieux que tout le monde ce qui est bon pour tout le monde.

Outre l’inanité de croire un seul instant que la CIA et les États-Unis pourraient se mettre sous la tutelle des Anglais pour ce genre de chose touchant à la sécurité nationale, on se demande qui manipule qui. C est gonflé d’orgueil mais ne voit pas que d’autres tirent les ficelles publiques pour les monnayer en clair et bon argent privé. Quiconque émet des doutes voit se produire un attentat terroriste sur son sol, ce qui l’incite aussitôt à rejoindre le club des surveillants. Les maîtres sachant alors tout sur tous, peuvent agir dans l’ombre pour leurs propres intérêts – bien compris.

Voilà donc un thème porteur avec un scénario clair. L’ancienne M a confié à James Bond en message vidéo posthume l’ordre de tuer un certain Marco Sciarra (Alessandro Cremona) par tous les moyens. Bond s’envole donc pour le Mexique, où le type est repéré. C’est durant la fête des Morts et il est déguisé en squelette avec la fille du moment qui partage son lit. Il ne s’absente que le temps d’éliminer au fusil les deux terroristes qui envisagent de faire sauter un stade. Mais c’est tout l’immeuble qui saute, entraînant avec lui la moitié de la rue (camelote immobilière mexicaine). Bond et Sciarra en réchappent et l’un poursuit l’autre parmi la foule. Un hélicoptère vient récupérer le malfrat sur la place de la Constitution, et Bond saute dedans. Bagarre en vol, acrobaties aériennes qui font frémir la foule en contrebas. Le terroriste est éjecté, le pilote aussi, Bond stabilise l’appareil. Mission accomplie.

Sauf qu’il a pris l’anneau qu’il avait au doigt. Il représente en effet une pieuvre gravée et est le signe de l’Organisation. De retour à Londres, M met Bond à pied pour désobéissance aux ordres et désordre diplomatique. « A vos ordres », dit Bond, qui pique la nouvelle Aston Martin DB10 destinée à 009 et part pour Rome assister aux obsèques de Sciarra. Sa veuve (Monica Bellucci), qui manque d’être tuée à son tour, informe Bond qu’une réunion secrète va avoir lieu pour trouver un remplaçant à son mari. James, toujours chevaleresque, fait exfiltrer la veuve par son ami de la CIA et se rend à la réunion, où il pénètre grâce au sésame de la bague.

Il s’aperçoit qu’il connaît bien le chef de l’Organisation. Il s’agit de Franz Oberhauser (Christoph Waltz), le fils de celui qui l’a adopté lorsqu’à 12 ans, il a perdu ses parents. L’aîné n’a jamais accepté le petit beau-frère, qui captait trop l’affection de son père, et a éliminé ce dernier lors d’une excursion en montagne. Chacun croit que père et fils ont péri, alors que le fils vit toujours, sous le nom de sa mère, Blofeld. Il hait James et veut le faire éliminer. Il mandate le grand épais Hinx pour ce faire (David Bautista). Course poursuite de l’Aston Martin par une Jaguar C-X75 dans les rues de Rome la nuit. Usage des gadgets de Q (Ben Whishaw) dans la nouvelle auto : munitions non chargées, mais lance-flammes efficace et siège éjectable parfait. La voiture de Bond se retrouve dans le Tibre, mais Bond atterrit sur le quai en parachute.

Bond demande à Moneypenny (Naomie Harris) de faire des recherches et comprend que White (Jesper Christensen) est toujours en vie dans un chalet autrichien. Lorsqu’il le retrouve, il est moribond, empoisonné par l’Organisation au thallium. Il demande à Bond d’assurer la sécurité de sa fille, le docteur Swann, et de trouver « L’Américain » qui lui fournira tous les renseignements. Madeleine Swann (Léa Seydoux) dans sa clinique reçoit Bond et le rejette, elle ne veut plus rien avoir à faire avec tout cela. Mais elle se fait enlever et c’est une nouvelle course poursuite entre les voitures sur la neige et un avion de tourisme. Q est venu prévenir Bond qu’il ne pourra pas le couvrir plus longtemps et que son traçage le mettra en mauvaise posture. Analysant la bague, Q retrouve des traces qui relient Le Chiffre, Dominic Greene et Raoul Silva à Franz Oberhauser. La boucle est bouclée, James Bond poursuit bien la même mission initiale.

L’Organisation a pour nom Spectre, et L’Américain n’est pas un individu mais un hôtel à Tanger où les parents de Madelaine se rendaient à chaque anniversaire de leur mariage. Fouillant leur ancienne suite, Bond parvient à découvrir une pièce secrète où des documents révèlent à la fois le lien familial de Bond avec Oberhauser, mais aussi son repaire au milieu du Sahara, dans le cratère d’une ancienne météorite. De quoi s’y rendre en train. Madeleine a horreur des armes – mais elle montre qu’elle sait s’en servir ; elle a sauvé ainsi son père lorsqu’elle était ado. Au restaurant du train, Hinx les attaque avant la vodka-martini, et elle aide Bond à le jeter sur la voie. Ils baisent ensuite comme des lapins, l’adrénaline leur a donné faim.

Dans la gare perdue au milieu de nulle part où ils descendent, ce n’est pas une diligence mais une Rolls Silver Shadow de 1949 qui vient les prendre pour les conduire au complexe de bâtiments ultramodernes et reliés par satellites au monde entier, où Oberhauser manigance ses crimes. L’information est le pouvoir. Tout savoir sur tous permet d’agir sur chacun : c’est aussi simple que cela. Spectre veut espionner tous les services secrets du monde et C leur livre déjà ce que sait le MI6. Sous son nouveau nom de Blofeld, Oberhauser s’amuse. Il manipule des gadgets qui rendent amnésique par une vrille dans le cerveau. Il fait attacher Bond sur un fauteuil à la Orange mécanique pour le soumettre et lui faire oublier tout amour, notamment le dernier, celui de la belle Madeleine. Il la gardera pour lui, par vengeance. Mais un gadget de Q, la montre explosive, permet à Bond qui la refile à Swann de faire sauter Blofeld (qui en réchappe, les mauvais en réchappent toujours) et, de balles en balles, de faire sauter à la Hollywood tout le complexe – la plus grosse explosion de toute l’histoire du cinéma, dit-on. Le couple s’enfuit en hélicoptère.

A Londres, James Bond découvre qu’il n’est pas un cow-boy solitaire mais épaulé par tout une équipe : son chef M, le chef d’état-major Bill Tanner (Rory Kinnear), le technicien expert Q et l’assistante Moneypenny. Tous vont se liguer pour contrer le Spectre, C et Blofeld. Ils sont dans deux voitures. Un SUV enfonce celle de Bond et de M ; Bond est pris et ligoté, M parvient à fuir. Blofeld a pris Madeleine en otage et menace de faire sauter les restes du QG dévasté du MI6 qui doit être démoli. Il a enfermé Madeleine dans une pièce et laisse quelques minutes seulement à son ex-frère James pour la trouver. Faute de quoi, ils périront. Bond y parvient et poursuit en bateau sur la Tamise l’hélicoptère de Blofeld qui s’envole. En tirant dessus, il le force à se crasher sur un pont – où il rejoint Blofeld. Va-t-il le descendre, comme un cloporte qu’il est ? Suspense.

Un bon cru de James Bond, crédible et haletant, sans reprendre les éternelles scies des pépées et des bagnoles.

DVD Spectre, Sam Mendes, 2015, avec Daniel Craig, Christoph Waltz, Léa Seydoux, Ralph Fiennes, Monica Bellucci, MGM / United Artists 2020, 2h22, doublé anglais, français, €7,99, Blu-ray €12,91

DVD James Bond 007 – La Collection Daniel Craig : Casino Royale, Quantum of Solace, Skyfall, Spectre, MGM / United Artists 2020, français, anglais, €10,27, Blu-ray €33,92(mon commentaire est libre, seuls les liens sont sponsorisés par amazon.fr)

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Casino Royale de Martin Campbell

Un (long) film d’action, le 21ème James Bond d’EON Productions, incarné pour la première fois par Daniel Craig après que Pierre Brosnan ait été débarqué car trop vieux (50 ans). Il est inspiré du roman de Ian Fleming, publié au Royaume-Uni en 1953. James vient d’obtenir de son employeur le MI6 le fameux statut 00, qui permet de tuer en exécutant à Prague un traître du service à la tête de l’antenne. C’est ce qu’expose le pré-générique en noir et blanc. Après le générique dynamique, coloré et musical à l’anglaise, le film est en couleurs. Il commence par une course poursuite haletante d’un terroriste noir à Madagascar (Sébastien Foucan, fondateur du freerun), de bidonvilles en chantiers, crevant des murs de carton et escaladant des grues. James Bond (Daniel Craig, 38 ans) finit dans l’ambassade africaine du Nambutu (pays imaginaire), fonçant derrière le Noir et finissant, devant les fusils braqués sur lui, par le descendre et par faire exploser la réserve de gaz dans la cour tout en lui piquant son sac.

Après cet exploit de scandale, il est mis au vert. II s’est introduit chez M, la chef du MI6 (Judi Dench), pour consulter l’origine d’un message mystérieux, « Ellipsis », laissé sur le téléphone du Noir qu’il a abattu. Une ellipse est une courbe plane convexe fermée, mais aussi une omission d’un mot. Le message provient de l’hôtel Ocean Club sur Paradise Island, à Nassau. De quoi poursuivre sa mission : l’origine est un certain Dimitrios (Simon Abkarian), possesseur d’une superbe Aston Martin ancien modèle, le DB5, que Bond identifie grâce à la caméra de surveillance de l’hôtel, aux heures et date du message.

Selon la fiche du MI6, le financier du terrorisme international surnommé le Chiffre (Mads Mikkelsen) serait un Albanais joueur au casino, qui spécule avec l’argent qui lui est confié. Risque calculé qui pourrait bien lui nuire. James Bond va en profiter, expert du bluff au poker. Le seigneur de la guerre en Ouganda Steve Obanno (Isaach de Bankolé) lui confie ses dollars en billets sur les conseils avisés de M. White (Jesper Christensen), mais se méfie ; il est très en colère lorsque le Chiffre perd son pari de vente à découvert d’actions Skyfleet, un constructeur d’avions dont les cours sont en hausse à la suite de la sortie imminente du « plus gros appareil du monde ». Le Chiffre veut le faire exploser et James Bond se met en travers du projet en poursuivant à nouveau un terroriste. Il a suivi Dimitrios, parti à Miami depuis Nassau, ce que lui a appris sa superbe femme que Bond a séduite et baisée après qu’il ait perdu son Aston Martin au poker en « faisant tapis ». Dimitrios le repère, Bond le poignarde. Sur son téléphone, il appelle le nom de code Ellipsis et voit un homme que Dimitrios a rencontré décrocher. Il le suit et le poursuit sur les pistes. Le terroriste (blanc) nommé Carlos (Claudio Santamaria) veut faire exploser le nouvel avion par une bombe accrochée à un camion de kérosène. Bond parvient à le stopper in extremis et, lorsque l’homme déclenche l’explosion, il découvre un quart de seconde avant que l’agent secret l’a accroché à sa propre ceinture.

Le Chiffre a perdu 100 millions de $ et veut se refaire au casino en jouant une partie « cave » au Monténégro avec de riches oisifs qui aiment le risque (et un agent de la CIA). M confie à Bond pour son retour en grâce le soin d’aller le contrer, car il est « le meilleur joueur de poker du service » (qui ne doit pas comprendre grand monde. Dans le train pour le Monténégro, James Bond fait connaissance avec Vesper Lynd (Eva Green, 26 ans), agent du Groupe d’action financière chargé de financer le contre-terrorisme. Il tombe sous le charme mais elle reste sur la réserve, prise sentimentalement ailleurs comme en témoigne son pendentif en forme de nœud irlando-arabe. L’action ne va pas sans psychologie, et le poker exige d’y être sensible. Bond n’est pas qu’une machine à tuer, il sait analyser les gens et elle en est surprise. A l’hôtel Splendid, le meilleur de la ville, Bond trouve son Aston Martin DBS V12, équipée comme il se doit et fait connaissance avec René Mathis (Giancarlo Giannini), agent de renseignement local.

Le soir, c’est au casino que tout se joue. Bond entre son code personnel dans la valise électronique du banquier suisse jovial (Ludger Pistor), pour encaisser les fonds s’il gagne. Le Chiffre l’observe. Bond tente de le déstabiliser en faisant évoluer Vesper, dans une robe très déshabillée, et s’aperçoit que le Chiffre a un tic de la main lorsqu’il bluffe. Il a néanmoins le tort de ne pas garder cela pour lui et en parle à Vesper et à Mathis. Lors de la pause, le Chiffre passe dans sa chambre et rejoint sa compagne Valenka. Surgissent les Ougandais furax qui veulent lui couper la main à la machette pour les avoir trahis. Le Chiffre jure qu’il va se refaire et leur rendre leur fric ; l’Ougandais ne lui coupe pas la main car il doit jouer au poker, mais menace Valenka qui hurle de terreur. Bond et Vesper l’entendent et prennent à partie les terroristes. Grosse bagarre, victoire de Bond après des péripéties haletantes où Vesper a aidé. La partie reprend, sous le regard ironique du Chiffre qui note que Bond a changé de chemise, comme si jouer le tuait.

Le lendemain, nouveau round au casino. Bond observe le Chiffre et analyse qu’il bluffe. Mauvaise intuition ! Cette fois, il gagne tout. Il a rusé, informé de l’observation de Bond sur son tic. Par qui ? Bonne question… Il n’a plus un rond du Trésor et Vesper refuse de prendre la responsabilité de lui ouvrir une nouvelle ligne de crédit. C’est un agent de la CIA autour de la table (Jeffrey Wright) qui propose de le financer, en échange du Chiffre. Bond accepte. Lorsqu’il reprend sa place à la table, le Chiffre, qui croyait l’avoir définitivement lessivé, est surpris. Lorsque Bond commande un dry martini, celui-ci est empoisonné. Son Aston Martin équipée le sauve ; Bond suit les instructions du médecin du MI6. Mais son défibrillateur se débranche (camelote anglaise) et c’est Vesper qui le sauve in extremis en remettant les fils. Il retourne à a table de poker, toujours vivant à la grande surprise du Chiffre. Il fait croire qu’il bluffe et fait tapis – et gagne avec un full aux as par les 6. Il empoche les 110 millions de $ du Chiffre.

Au dîner de victoire avec Vesper, celle-ci le quitte pour « aller voir Mathis ». Bond ne comprend pas pourquoi – sauf si… Vesper se fait enlever au sortir de l’hôtel et il la suit en Aston Martin, qu’il va casser en évitant la fille laissée ligotée en plein milieu de la route de nuit. Après sept tonneaux spectaculaires (et trois DBS détruites au tournage), il est tiré de la carcasse par les hommes du Chiffre qui lui enlèvent son traceur implanté dans l’avant-bras par le MI6 et il se retrouve nu attaché sur une chaise percée. Le Chiffre balance une corde dont le nœud du bout est destiné à le torturer par le fondement et les couilles. Cela semble extrêmement douloureux mais Bond résiste. Alors que le Chiffre sort un couteau pour les lui couper et lui faire bouffer, surgit M. White qui descend le Chiffre, incapable d’être fiable avec l’argent qui lui est confié.

Bond se retrouve à l’hôpital, puis en repos à la villa Balbianello sur le lac de Côme. James Bond ne fréquente que des lieux de haut luxe. Le banquier suisse surgit avec sa valise électronique pour virer les fonds sur le compte indiqué ; il faut pour cela que Bond tape son code personnel Au lieu de le faire lui-même, il fait confiance à Vesper et lui donne le mot. Il est tombé amoureux et elle répond à ses attentes. Une fois suffisamment remis, croisant en voilier dans la rade de Venise, il envoie sa démission au MI6 et veut faire sa vie avec elle. Mais elle a aperçu sur les quai un jeune homme borgne qu’elle connaît et déclare à Bond qu’elle doit passer à la banque. Elle laisse son téléphone dans la chambre et James est informé par M que l’argent n’est pas arrivé sur le compte du Trésor. C’est donc que Vesper l’a trahi.

Il se rue à sa poursuite et la suit dans les venelles. Dans un vieux palais croulant du Grand canal, elle a rendez-vous avec un client du Chiffre qui récupère la valise de billets. Échange de tirs, Vesper est emprisonnée dans la cage métallique de l’ascenseur ; poursuite par Bond, qui tire dans les flotteurs de l’immeuble avant de descendre les trois malfrats tandis que la valise tombe à l’eau. L’immeuble s’écroule lentement sous le poids des siècles et la montée des eaux, tandis que Vesper agonise, noyée. Lorsque Bond parvient à la sortir, elle est morte après lui avoir demandé pardon. M. White a récupéré la valise et Bond veut se venger. Il découvre le nom de White sur le téléphone laissé par Vesper et le rejoint à la Villa La Gaeta, sur le lac de Côme. Il se présente avec sa phrase culte : « Mon nom est Bond, James Bond ». Là s’arrête le film, 2h20 après avoir commencé. On peut supposer que James Bond récupère l’argent dû au Trésor britannique et qu’il descend M. White, ou le livre au service. On le saura dans le film suivant…

Beaucoup d’action, des poursuites spectaculaires, des combats réalistes, des lieux sublimes, des gadgets amusants, une histoire d’amour ébauchée qui se termine tragiquement – rançon de la solitude de l’agent secret : la vie est un jeu de poker.

DVD Casino Royale, Martin Campbell, 2006, avec Daniel Craig, Eva Green, Mads Mikkelsen, Judi Dench, Caterina Murino, MGM / United Artists 2020, 2h19, anglais, français, €5,45, Blu-ray €12,45

DVD James Bond 007 – La Collection Daniel Craig : Casino Royale, Quantum of Solace, Skyfall, Spectre, MGM / United Artists 2020, français, anglais, €10,27, Blu-ray €33,92

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