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Autoferro, une invention équatorienne

Les lignes du chemin de fer équatorien sont à couper le souffle. La France et l’Espagne sont les pourvoyeurs d’aides à la Société des Chemins de fer nationale. Ici pas de TGV. Les Equatoriens ont crée un hybride route-rail, l’autoferro, qui a des similitudes avec nos « Michelines ».

Le moteur d’un camion suffit pour transporter une quarantaine de personnes entre 2800 et 3604 mètres. La gare la plus haute est Obina. La ligne passe devant les ruines d’inca Pirca, croise des lamas, des Indiens. A cette altitude on n’a pas encore le mal des montagnes mais…

Si on choisit le Diable, ce sera en compagnie d’Indiens et de touristes sur le toit des wagons, mais aussi des serre-freins… Il faut dire que la pente est vertigineuse. Pour éviter les courbes, c’est en zigzag que l’on descend. Il paraît que ce sont les Français qui ont enseigné de descendre ainsi. C’est moins risqué que tout droit, car le précipice est là, tout près. Les travaux durèrent de 1885 à 1902 et la peste décima une partie des ouvriers.

Pour vaincre le diable, il faut s’embarquer dans l’autoferro ou sur le toit d’un train poussif et descendre à grand risque dans sa narine. La ligne Ibarra-San Lorenzo a été ouverte en 1957. Deux sociétés françaises mirent sept ans à lui tailler un chemin en pleine nature sauvage. Le chemin de fer a fait ses débuts en Équateur dès 1910 avec l’inauguration de la ligne Quito-Guayaquil, après 30 ans de travaux.

Le parcours le plus impressionnant d’Équateur est sans doute l’un des plus spectaculaires de la planète. Il relie Alausi à Buçay, sur la ligne Quito-Guayaquil en passant par la Nariz del Diablo (la narine du diable) ! Le vieux train à vapeur rouge ou l’autoferro enchaînent les rebroussements, les zigzags tout au long d’une descente vertigineuse et en franchissant des ponts jetés au-dessus des ravins effrayants !

L’engin est un antique autobus de ramassage scolaire, monté sur des roulements de train et muni qu’un moteur diesel. De son passé routier, il a gardé son volant, son avertisseur et sa boîte à sable. Il avance comme il peut et quand il peut, descend la cordillère et traverse les paranos, la vallée de Salinas, les plantations de cannes à sucre au cœur de la montagne et atteint enfin, les forêts ruisselantes de chaleur et de pluie. La voie ferrée correspond à peu près au chemin tracé au 18e par Pedro Vincente Maldonado. Ce savant équatorien a été associé aux travaux de La Condamine.

L’arrivée du tortillard anime momentanément les lieux mais  la bourgade et les environs restent désespérément repliés sur eux-mêmes et il y règne une atmosphère de bout du monde ! Alausi, la petite ville blanche apparaît au cœur de la montagne au milieu d’un ensemble de vallées et de bassins comme une oasis refuge dans la tourmente topographique. Posée sur un replat, la ville est une étape de montagne avant d’arriver dans le bassin du Cañar. Le train lui valut dès le début du siècle une position de carrefour des communications. Le trafic ferroviaire est limité depuis plusieurs décennies.

Qui ne serait pas tenté à mettre un pied dans l’hémisphère nord et un pied dans l’hémisphère sud ? A 22 km de Quito, c’est possible, à la Mitad del Mundo (le milieu du monde). Le monument n’a rien d’exaltant : un énorme globe de cuivre et, sur le sol, une ligne entourée de bustes de savants. Cet emplacement a été  déterminé avec précision par Charles Marie de La Condamine.

Hiata de Tahiti

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Nouvelles d’hiver de Tahiti

[Eh oui… c’est que nous sommes en hiver dans l’hémisphère sud en juillet-août ! Mais pas au Japon contrairement a ce qu’affirmait Cécile Duflot à la télé, DEA de géographie dit-on…]

Vous fumez ? Alors il vaut mieux pour votre santé ne plus le faire mais surtout n’allez pas à la mairie de Faa’a car qui osera fumer dans cet hôtel de ville devra s’acquitter d’une amende de 53 698 FCP [ou XPF dans la dénomination change standard], soit 452€. Avis aux amateurs !

Bis le cannabis : 3500 pieds de paka saisis par 110 gendarmes. Il semble que les trafiquants présumés s’étaient organisés en « coopérative ». Ils revendaient les plans à des grossistes qui eux-mêmes alimentaient une bonne partie des gros dealers de Tahiti.

Motoro signifie « pénétrer nuitamment chez une femme » (dans sa maison, voire dans son corps…). Récemment deux frères « violeurs d’une jeune femme de 24 ans » ont été condamnés par le Tribunal à des peines de prison. « Dans le quartier de Bora Bora, ce sont les rois du motoro. Leur réputation est désastreuse, ces deux-là s’introduisent nus chez les femmes pour aller les toucher ».

Il existe beaucoup de coutumes à Rurutu (Australes), mais celle-ci vient des îles Cook. De la naissance à l’âge de 6 ans on laisse pousser la chevelure de l’aîné masculin de la fratrie sans jamais la couper. Le jour de ses 6 ans, on fait 6 tresses et chacune doit être coupée par un représentant de six branches de la famille. De nombreux cadeaux et enveloppes s’accumulent pour l’enfant. Tandis que les six tresses sont coupées, prières, allocutions et chants se succèdent tandis que les restes de la chevelure sont disposés tresse par tresse sur un coussin. Elles seront conservées. Tout se termine par un repas et un gâteau d’anniversaire. Cette coutume se perpétue de génération en génération. Son origine remonte à l’introduction de la religion chrétienne. Les missionnaires avaient exigé que le roi, en signe de soumission, coupe sa chevelure qui était fort longue. Le roi avait accepté et tous l’avaient suivi dans cette voie.

Passez de bonnes vacances [d’été], revenez en bonne forme à la rentrée. Iaorana [salut !]

Hiata de Papeete

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