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Musée national du Costa Rica

Je vais jusqu’à la place de la Démocratie où s’élève le musée national du Costa Rica à la façade jaune d’œuf.

La visite coûte neuf dollars aux étrangers et elle commence par une serre du département d’anthropologie où des morphos volettent en bleu turquoise ou se goinfrent, les ailes repliées, de tranches d’ananas très mûr. Volettent en plus une vingtaine d’autres espèces de papillons et poussent 91 espèces de plantes destinées à représenter la diversité de l’écosystème des vallées du Costa Rica central.

Volettent aussi en chemisette bleu morpho à col ouvert, shorts et sandales, les écoliers et écolières de toute une classe de primaire qui s’intéresse, sous la houlette de leur maîtresse.

Le Musée national d’histoire a été créé en mai 1887 dans le but d’étudier et de classer les ressources naturelles et artistiques du pays. Il a été installé sur une plantation de café du XIXe siècle qui appartenait à Alexander Von Frantzius, naturaliste allemand. L’État a acheté la propriété à son propriétaire suivant, Mauro Fernandez, réformateur de l’éducation au Costa Rica. A été alors construit le bâtiment actuel appelé le Cuartel Bellavista, la caserne Bellevue. C’était un arsenal et un centre d’entraînement militaire des recrues jusqu’à sa fermeture par le décret qui abolit l’armée le 1er décembre 1948. Le Musée national a pris possession des lieux en 1950 pour des expositions. Des graffitis de prisonniers se voient encore dans les anciennes geôles sous la tour crénelée appelée le donjon. Deux maisons préservent l’architecture de la ville à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle. Les premiers et seconds gouverneurs de la caserne ont vécu là et du mobilier d’époque y est disposé.

Le musée d’histoire nationale ne fait pas l’objet de débats idéologiques comme chez nos intellos mais conte l’histoire de la patrie, des Espagnols à nos jours, en plus de l’histoire précolombienne. Les Costariciens ne sont pas honteux de leur passé comme nos bobos, même s’ils ont peu de héros et de moments historiques. Il n’y a pas grand monde dans les salles, sauf les écoliers, les objets sont bien disposés et les panneaux explicatifs pédagogiques, à l’américaine. Le café, la banane et le chemin de fer ont contribué au développement économique du pays avant le tourisme, plus récent. J’y passe plus d’une heure et demie.

La salle de culture précolombienne précède la salle de la colonisation garnie de statues en bois d’art religieux, celle de l’époque moderne et jusqu’au contemporain.

Les sociétés précolombiennes de -12000 à + 1500 sont représentées par plus de 800 objets de céramique, de pierre, d’or, de jade et d’os. Une maison est reconstituée, une tombe fouillée est présentée, des indiens en situation sont exposés.

En face du musée se construit une nouvelle Assemblée nationale. Je vais voir de plus près un square où trône en son centre une immense statue un peu pompier dans le style sud-américain, représentant des combattants plus ou moins nus, dont une femme dépoitraillée comme une révolutionnaire de légende.

Je reviens ensuite vers le marché central où je parcours les allées, ses boutiques spécialisées dans les poissons, la viande, les herbes, la restauration cuite, les souvenirs. C’est étroit et populeux mais je n’ai rien à acheter. Cheyenne s’y fait arracher son médaillon en or ce matin et le voleur s’est enfui. Elle en reste toute bouleversée.

Dans les rues du centre, les gens déambulent nombreux. Il fait beau ce vendredi matin et tout ouvre à huit heures. Les Costariciens viennent y travailler ou faire des courses. À 14 heures, tout le monde est reparti en grande banlieue, surtout sur les hauteurs. San José n’est pas une ville où l’on habite.

A 11h30 le bus vient nous chercher pour nous emmener à l’aéroport. Le trajet est assez rapide pour Santamaria ce matin. Nous disons adieu à Tita le chauffeur, Adrian nous téléphone en selfie pour nous dire encore revoir. Il est avec son nouveau groupe et il passe par le téléphone de la guide supplétive venue pour nous accompagner de l’hôtel à l’aéroport. Comme nous sommes trois heures avant l’envol, l’enregistrement est rapide. Les autres veulent manger et se précipitent au fast-food. Je me contente d’un café pour liquider mes 1150 colones reçus aux thermes contre des dollars américains.

FIN du voyage au Costa Rica

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