Quand le foot était un jeu

Adolescent dans les années 1970, le foot était un jeu.

Il n’y avait ni les millions pour acheter les mercenaires, ni le recrutement de la chair au fin fond de l’Afrique, ni les « droits » télé exorbitants, ni les petits egos des nouveaux riches qui se la jouent et se payent des putes – si possibles mineures -, ni le nationalisme xénophobe des supporters.

Les ados aimaient jouer, pas regarder, ils aimaient faire de leur corps, pas supporter la marchandise ; ils aimaient le sport, pas le fric.

Il reste que la coupe du monde de foot est un moment bref mais intense où l’on se sent français malgré tout. Plus de 19 millions de spectateurs ont déclaré avoir regardé la demi-finale. Qu’en sera-t-il demain, jour de finale ?

Même si cela ne fait que 12% de la population, le foot est aussi populaire en France que la politique.

Nous jouions sur des terrains de fortune, dans l’herbe véritable qui devait reposer l’été, et dans la boue sur les parties trop labourées par les crampons. Pas de millions pour de l’herbe hors sol, synthétique, sur lit de pneus recyclés en granulats dont les émanations chimiques sont loin de l’odeur sucrée de la végétation.

J’aime cependant à me souvenir que le foot étai un jeu quand j’étais adolescent : ni un métier, ni un exemple, ni un moyen de se faire mousser.


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