Le mari violent tue son voisin de 73 ans. A Faa’a, encore ! Une grosse dispute conjugale tourne au drame. Des voisins excédés par le bruit, les menaces, les cris, habitant à une trentaine de mètres de la scène de ménage se sont approchés et l’homme de 73 ans a voulu s’interposer. Mal lui en a pris, le mari violent, enseignant de profession, armé de son coupe-coupe s’est rué sur le vieil homme et lui a asséné un coup terrible au niveau de la tête. La femme du papy venue à son secours a été blessée à une main ; le beau-fils du couple de retraités a tenté de désarmer le forcené a lui aussi été blessé… Le papy est décédé et l’agresseur est en prison.
Autre cas, un homme de 63 ans, victime de cambriolages en série, est racketté et menacé de mort chez lui. Il est inquiet, on le serait à moins. La police enquêterait mais n’aurait toujours pas de piste, mais… Il n’a que 15 ans. C’est lui pourtant qui cambriolait son voisin sexagénaire, qui le rackettait et le menaçait de mort. L’affaire racontée dans La Dépêche a permis à la police de mettre la main sur ce petit caïd, déjà connu de leurs services.
Polynésie première nous a diffusé le dernier documentaire de Jacques Navarro-Rovira. Durant près d’un an le réalisateur plusieurs fois primé au Fifo a suivi les hommes et les femmes de la Brigade territoriale des Tuamotu Centre (BTTO) lors de leurs missions dans sept atolls parmi les plus isolés. 52 minutes de plaisir et de découverte.
Un gendarme annonce qu’il est le même dans le 77 (Seine et Marne) et à Takaroa aux Tuamotu. Le quotidien de ces huit gendarmes, 4 métropolitains et 4 Polynésiens dont deux femmes est d’être tour à tour gendarme, notaire, huissier, examinateur du permis de conduire, assistante sociale, psychologue, voire pasteur sur ces atolls où les problèmes existent et où les lois de la République semblent inappropriées. Des scènes cocasses où l’examinateur doit faire passer le permis de conduire alors qu’il n’y a qu’une seule voiture sur l’atoll et inutilisable depuis plusieurs années. Sur un autre atoll, comment passer d’une route départementale sur une autoroute alors que l’atoll n’a qu’une route de corail et une voiture qui peine à rouler.
Un autre gendarme reçoit un habitant venu porter plainte pour le vol de paka (cannabis) dans son champ ! Cette soirée où les gendarmes détruisent paka et bulletins de vote en même temps, tout en devisant. Une scène, la scène-clé du documentaire, la plus tendue, où un déséquilibré circulant à vélo et portant le drapeau des Indépendantistes menace les gendarmes. Le lendemain, après discussion il acceptera de recevoir une piqûre de calmant.
Une scène marquante pour moi : la gendarme interroge un homme jeune soupçonné d’inceste. La sœur, élève en 4ème au collège, a porté plainte contre lui. L’officier de police tente de lui faire avouer, tirant mot après mot, ce qu’il a fait en employant des termes simples. L’audition est éprouvante pour la gendarme, mais l’adolescent finira par avouer. Pourquoi fais-tu cela à tes sœurs ? Fais l’amour avec ta petite amie. – J’ai pas de petite amie…
La Polynésie très loin des clichés pour touristes ! Si vous avez un jour l’occasion, visionnez Makatea, Marquisien mon frère, ou La compagnie des Archipels.
Hiata de Tahiti
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Bonjour,
Merci de tes commentaires. Je rappelle que les notes sur Tahiti sont signées Hiata, ex-métropolitaine qui vit à Tahiti une retraite heureuse, et que je n’en suis que le metteur en pages.
Je ne suis personnellement jamais allé à Tahiti et je suis pleinement en accord avec toi pour dire que tout ce que je lis ne me fait pas envie. Le mythe polynésien de Bougainville (des femmes nues libres) et le mythe 68 des navigateurs dont c’était l’objectif (plage et cocotiers, fruits à volonté, le tout pour pas cher) sont des mythes. Loin de la réalité.
Je crois aussi que le pire qu’a apporté la France est ce paternalisme qui infantilise. Les locaux attendent désormais tout de la métropole. Ils seraient bien ennuyés d’être indépendants. Cette irresponsabilité gaullienne-chiraquienne est probablement ce qui va rester à ces îles des antipodes.
Internet a au moins rendu le service de faire la lumière.
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oui, c’est vrai – et c’est bien triste !
j’ai 3 enfants faaamu, adultes aujourd’hui 31 ans – dont un fils qui est revenu vivre à Papeete …
je connais bien le quotidien des familles Polynésiennes …
tu as lu le livre « Tahiti la douleur de vivre » de Isabelle Cholet – des témoignages d’incestes et de maltraitances de jeunes gens Polynésiens ?
c’est dommage tout ça – mais je pense que le mythe Paradis en a pris un coup avec aujourd’hui Internet et les témoignages de touristes revenus ou enseignants métropolitains (c’est ton cas ? )
qui « racontent » leur expérience –
mais je souhaite aux Polynésiens de retrouver une vie plus saine ; ça devrait pouvoir se faire ??? !!
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