Articles tagués : kaaba

Haut de Montcuq

Samedi 27 août 2005

Il suffit à l’historien de jeter les yeux sur une carte IGN pour constater que Montcuq a été érigé, comme Lauzerte et Castelnau-Mostratier, au débouché de vallées fertiles allant vers la Garonne. En ces temps troublés de lutte contre l’Anglois, depuis revenu restaurer les murs abattus lors, ces bastides étaient un havre et un grenier. Le plateau crayeux du Quercy blanc se creuse de vallonnements fertiles où poussent les fruits avant que, retour d’Amérique oblige, tabac et maïs ne prennent une place, de même que le tournesol aujourd’hui.

montcuq plan

Une peinture de Nino Ferrer, habitant de Montcuq, est conservée à la Mairie, dans l’escalier qui mène à la salle du Conseil. Elle dégage la géographie de Montcuq : le téton du donjon sur le pectoral villageois, la verge et les vergers, le membre sec et les bourses bien garnies. « L’histoire » selon F.N. stipule que Ferrer se serait suicidé en revenant au pays, juste au moment où la tour lui apparaissait au détour du chemin. Sans doute a-t-il les yeux omniscients de l’archange Gabriel pour en être aussi convaincu.

Montcuq peinture

Le donjon du 12ème siècle a été fermement enfoncé dans le cuq, dominant les alentours et annonçant aux hérétiques et autres estrangers, le jaillissement de violence qui les attend s’ils daignent s’y frotter. On ne caresse pas impunément un tissu aussi érectile au pays où même les pêches ont des formes en harmonie avec le nom de la ville.

Le Raconteur d’histoires a-t-il évoqué le pal, cet outil attentionné de la politique des califes, dans sa légende inspirée ? Le cuq d’ici est ailleurs une motte, forcément féodale vu l’époque, mais le nom a pris en françois officiel (venu de l’Orléanais comme chacun sait) une connotation graveleuse qu’il n’avait point d’origine. Aussi, a-t-on pu écrire : « Mademoiselle de Lacrotte vient d’épouser Monsieur le comte de Montcuq, elle s’appelle donc Lacrotte-de Montcuq. On dit que le jeune époux a l’intention de demander au roi de changer son nom en Cumont, faveur qu’une autre branche de sa famille a déjà obtenue de la Cour. », tel est le texte qu’a pu relever, dans un journal de son époque, le chroniqueur Rodolphe Apponyi (cité par Jean-louis Beaucarnot, Qui étaient nos ancêtres, 2002 éd. JC Lattès, p.379).

Montcuq donjon

La tour de 24 m de haut est rectangulaire, 12 m sur 8 m 50. L’épaisseur des murs est par endroit de 1 m 90. La Kaaba de La Mecque, chère à quelques illuminés, ne mesure que 15 m de haut pour une base carrée de 12 m sur 12 m de large, j’ai vérifié aux sources dignes de foi. Même si l’on ajoute les 1 m 50 de l’enchâssement de la pierre au-dessus du sol (par l’archange Gabriel), on est loin des 24 m de Montcuq, sans évoquer même les quelques 3 m 50 qui manquent en largeur. Elle est belle, la légende ; elle ne résiste pas à la plus petite vérification…

montcuq acces a la tour interdit

Une tourelle rectangulaire contient un escalier à vis qui permettait l’accès aux étages. A la base, une porte semble fragiliser le système de défense – sauf que nul ne peut planter d’échelle sur le rocher alentour.

Des mâchicoulis du sommet, les défenseurs pouvaient lâcher des pierres sur les assaillants, comme cela s’est fait couramment. L’huile bouillante de nos manuels enseignants était trop chère et si difficile à faire chauffer, en haut… Les visites du donjon sont suspendues depuis qu’une décharge de foudre est tombée dessus, le 9 juillet de cette année. Tout le village a tremblé de peur sacrée, le foutre jupitérien traversant le sexe babélien par orgueil érigé. Si l’assemblage de pierres se fut écroulé, cela aurait été, contrairement à Babel en Irak, la faute du gouvernement. On n’est pas en France pour rien.

Rien de bien mystérieux n’est recelé à l’intérieur : la pièce du bas était une prison et une réserve à vivres ; des planchers superposés sur des voûtes en berceaux séparaient trois salles, celle du seigneur au premier, la chambre seigneuriale et l’oratoire au second, la salle d’armes et les gardes au dernier. La voûte en berceau est signée d’époque romane, donc avant le 12ème siècle. Décalotté en 1229, à la suite du traité de Meaux entre comte de Toulouse et roi de France, le donjon sera conservé au cas où. Pénis oui-oui, Montcuq surveille la voie de Cahors à Agen, de la vallée du Lot à celle de la Garonne.

Montcuq église st Hilaire depuis le donjon

…Il est étape de l’une des voies du chemin de Saint-Jacques, venant d’Allemagne et de Suisse en passant par Mâcon, Lyon, Le Puy et Cahors. Les pèlerins avaient à parcourir 1600 km de chemins, depuis Le Puy jusqu’à Saint-Jacques de Compostelle, dans la rocaille et la boue, par les cols frisquets et souvent enneigés, parmi les rôdeurs, les ribauds et les loups, afin de célébrer dignement la victoire des Chrétiens sur les Musulmans. Parmi les quelques 48 saint Jacques répertoriés officiellement par l’Église, celui-ci était Jacques le Majeur. Disciple du Christ, il a été promu selon une légende clunisienne apôtre de l’Espagne. Il est réputé avoir bouté le Croissant au-delà des colonnes d’Hercule.

Ne résistons pas à nous raconter une histoire. Vous notez que le symbole de saint Jacques est la coquille. Faites sauter le q, il vous reste les co(q)uilles, sans doute pour les protéger des mauvais coups, comme les adeptes des arts martiaux le savent bien. Comme quoi toutes les croisades et autres bagarres se réduisent à des questions de démographie. Le beau conte que voilà : car, messeigneurs, « couille » vient du latin vulgaire « colea » qui signifie à peu près « sac de cuir » – alors que « coquille » vient du latin « conchylia », lui-même venu du grec, qui signifie « coque ou coquillage ». Notre belle histoire prend donc l’eau… Il n’y a que « coquin », mot créé au 12ème siècle, qui ait quelque rapport attesté avec la coquille : il désignerait un faux pèlerin.

Catégories : France | Étiquettes : , , , , , , , , , , , , , ,

Cocasseries de Montcuq 2005

Mardi, 23 août 2005

Tout commença dès notre arrivée en voiture sur la place du village, entre les deux cafés. Une paire de blogueurs, la fraise haute, se poussait du col pour écouter le Premier pérorer sous le marronnier. Car en fait de tilleul, l’arbre était marron. Le végétal y produit de dures châtaignes, mieux utilisables que les fleurs tisanières dans les bagarres radicales du lieu. Se garer ne devait pas présenter de problème, il y a pléthore de parcs dans ce bas d’oppidum. Justement, une place se libérait. Las ! Nous ne fûmes pas sitôt devant qu’un indigène armé d’un bouclier à armatures nous barrait derechef la voie. Laconique, il daignait commenter : « on barre les places. C’est bientôt fête. Faut de l’espace pour les camions. » Et il est véridique qu’un peu plus tard, dans le virage étroit du « tour des remparts » qui constitue la rue principale – et « de la République » – de Montcuq, deux gros semi-remorques ont manœuvré entre les cafés pour vomir en tas les accessoires festifs : une piste d’auto tamponneuses complète, un manège d’avions, une cabane à frites…

fraise des bois photo

Nous étions lors installés sous l’ombrage marronnier, devant une cervoise du nord bien méritée et acidulée à souhait pour la touffeur d’orage qui montait. La jeunesse en folie paradait en public, armaturée de cuir sur des engins vrombissant pour se faire entendre, ou en chemise défaite sur la peau nue comme les stars à la télé pour se faire remarquer. Fraise était égal à lui-même, un tantinet tendu du lendemain définitif, tel une rose au bal des débutantes. Jlhuss avait amené l’ami Jean-Marie, chauffeur d’un corbillard, une Renault Espace tout de noir brillant comme un véhicule de fonction du FBI à la télé. Un rigolo, cet ami, pas blogueur mais blagueur. Lorsque Zérotonine arriva enfin, très en retard comme les épouses des films de Truffaut, elle amenait avec elle son garçonnet, l’aspirateur à chatouilles de six ans et demi (presque sept ans) prénommé Oskar. Que n’avait-elle dit là ! Avant même que sa voix se fut éteinte, le Jean-Marie en question pressait le garçon de traverser la rue pour aller se poster en face, sous la République mafflue et triomphante qui dominait la fontaine publique. Oskar, la fontaine, une aubaine ! « On enverra la photo à nos cousins germains rose vert ! »

gite moulin du tauran diner

Cela va sans le dire : nous fûmes très en retard au dîner prévu au gîte rural par Jean-Louis Hussenois, complétant une tablée de Belges. Mais Oskar y trouva un copain de son âge, un vigoureux petit-fils des hôtes venu passer deux mois au grand air, au grand soleil, vautré dans la bonne nourriture. Car nous dînâmes fort bien. Soucieux de savoir si nous étions @ctuellement des comprimés, Jean-Louis nous convia à sa tablée et nous l’en remercions chaleureusement. La cuisine était aux fruits, légère et fort goûteuse. Je ne pourrais qu’en reparler.

montcuq mairie

Le lendemain, je l’ai dit, fut le grand jour. Déjà, en deux notes, la séance fut décrite. Je n’y reviendrai pas. Sauf qu’au final s’est manifesté le Raconteur d’histoires. Le programme l’engageait à nous piloter après déjeuner dans la ville médiévale, parmi les ruelles enchevêtrées de Montcuq. Aux quelques mots qu’il dit déjà, son imagination galopait. Il en était aux Mystères, spéculant sur les proportions du donjon phallique analogues, à l’en croire, aux mesures effectuées sur la féminine pierre noire de la Kaaba à La Mecque. Nous comprîmes qu’il n’était pas « historien » mais préférait – et de loin – le monde occulte de l’ésotérisme et des complots, les merveilles des énergies telluriques et l’intervention des « puissances ». L’histoire telle qu’elle se faisait au moyen âge, acabi akaaba – et voilà. Un professionnel d’aujourd’hui applique à l’histoire comme ailleurs la méthode expérimentale. L’érudit, s’il ne recherche pas lui-même, compile les travaux des autres. Le Raconteur d’histoires est d’une autre trempe : il ajoute, il relie, il invente. Sans la moindre preuve autre que le délire logique, le captivant de l’étrange. Impérieux, lyrique, emporté, nul ne dut l’interrompre en ses élans conteurs. Sauf un, car Oskar en eût marre, plus d’une heure de montées et descentes après le début de la séance, il se vit désigner par la baguette et rétorquer d’un ton définitif : « il aurait dû rester à Paris, le petit. Il a les jambes de la ville. Pas assez costaud pour marcher ici. » F.N. n’aime pas les étrangers aux cuisses trop fines et abordant l’âge de raison.

Montcuq Oskar fatigue

Je m’étais défilé sitôt les tables débarrassées, préférant la compagnie de Lunettes Rouges pour aller faire un tour au happening d’Arques, le village de Zadkine. « Amateur d’art » contre clone de Dan Brown, le choix était aisé. Je parlerai plus tard de l’art et des artistes rencontrés à cette occasion – tous très contents d’eux-mêmes.

Montcuq Café de France

Quant à la soirée, elle honora la fiente. Des deux cafés qui se font face, le Café de France et le Café du Centre, seul ce dernier voit sa terrasse ombragée d’un grand arbre. Les oiseaux y logent donc volontiers, surtout les pigeons qui vont par couple et se nichent parmi les feuilles, sur les plus hautes branches. Les soirs d’été, à Montcuq, les étrangers viennent dîner en dessous, riant, bruyant, fumant. Cela n’a pas l’heur de plaire aux volatiles, dérangés dans leur sommeil alors que toute la contrée est obscure. Ils en fientent donc d’agacement et la chose coule et tombe en un gros ploc sur les calvities, sur les chemises et même sur les pantalons aux endroits stratégiques ! Jean-Louis s’est trouvé promptement constellé, le guano gluant dessinant un chemin d’étoiles sur sa chemise de ciel. Son ami, qui ne manque pas de ressources, a sommé « le chieur de descendre, s’il est un homme ». L’eût-il entendu et compris, le piaf se serait bien gardé d’obtempérer, pas le moins du monde concerné par l’invective. En représailles, l’herbe à Nicot a fumé de plus belle ; c’est ainsi qu’en d’autres contrées on éloigne les moustiques. Nos deux pigeons n’en eurent cure. Ils avaient lu Rabelais et se vengeaient de siècles d’humiliations telles que décrites Livre I chapitre 13 de « La vie très horrifique du grand Gargantua ».

Montcuq café de France carte

Oskar avait erré seul un moment, dans son monde, sur la piste déserte des autos tamponneuses. Puis il avait trouvé une copine, une petite blonde de deux ans qu’il prenait à bras le corps et trimbalait comme une petite sœur. « Quelle langue parle-t-elle, ta copine ? – Ah, ch’sais pas ! » Et de l’emballer pour un nouveau tour. Parler n’étais pas l’important et la petite était ravie. Lorsqu’elle a quitté le restaurant avec sa famille, Oskar s’est sustenté d’un peu de melon et de jambon, puis s’est endormi sur la chaise. Il faut avouer que nous fûmes les derniers clients à quitter la table. Nous avions peine à nous séparer tant nous étions en phase. Demain s’annonçait aux horloges et la journée officielle était terminée. Une certaine fraîcheur tombait sur les épaules.

Catégories : France | Étiquettes : , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , ,

Alex Scarrow, La théorie des dominos

Avis aux âmes faibles et aux béquillards psychologiques ! Si vous entamez ce livre, vous ne pourrez plus le quitter et vous ferez des cauchemars la nuit. Construit comme un jeu vidéo, découpé comme une série TV, passionnant comme un thriller… ce livre parle d’un futur possible. Proche, très proche.

Imaginez, comme l’éditeur vous convie à le faire en quatrième de couverture :

  1. Lundi : série d’attentats sur les réserves pétrolières.
  2. Mardi : effondrement des marchés. Mise en quarantaine des transports.
  3. Mercredi : restriction de l’approvisionnement en vivres et en énergie.
  4. Jeudi : coupure de l’électricité, magasins pris d’assaut.
  5. Vendredi : La panique et le chaos s’emparent de la rue.
  6. Samedi… just imagine.

En une semaine, tout notre monde s’est écroulé, notre civilisation effondrée, notre culture a régressé aux âges farouches. Le chacun pour soi gagne, la débrouille supplante les diplômes et la capacité à cultiver des patates vaut mieux que l’étude approfondie du marketing. Nous sommes dans l’apocalypse, le complot, le chaos. Est-ce invraisemblable ?

Notre dépendance au pétrole est évidente. Notre civilisation le sait et gère la transition du pic pétrolier avec le temps : mais si le temps nous est compté ? Plus de transports, plus d’importations, plus d’alimentation, plus d’électricité ni d’eau potable dans les foyers. Police impossible, armée débordée, gouvernements impuissants. Il faut choisir qui préserver, instaurer la dictature, protéger des zones restreintes. Pour le reste, c’est la loi de la jungle, les bandes de jeunes qui bastonnent et violent, les racailles qui pillent, se saoulent et tuent. Avec ce plaisir primaire de l’espèce, ce fond de sado-masochisme à jouir de souffrir et faire souffrir.

Andy est un spécialiste de géostratégie. Juste avant la fin du siècle dernier, en 1999, un groupe mystérieux lui a commandé un rapport unique et confidentiel : que faudrait-il pour que la route du pétrole stoppe ? De fait, pas grand-chose : quelques nœuds de production et de transport immobilisés par explosions. La suite s’engendre d’elle-même, l’arrêt progressif de toutes les activités industrielles et technologiques, l’abandon social, la lutte pour la vie. De quoi imposer un régime fort rêvé par certains pour dominer à nouveau une planète régénérée…

Le scénario se déroule comme prévu : bombes à la Mecque, la Kaaba saute en tuant des centaines de pèlerins. Explosion des musulmans fanatiques partout dans le monde – voilà le principal. Faire sauter un tanker dans le golfe persique immobilise tous les pétroliers en attente. Faire sauter une raffinerie dans le Caucase, une au Nigeria et une au Venezuela empêche toute alternative au pétrole arabe. Et c’est plié : toute la société occidentale, très dépendante de l’énergie et de la chimie du pétrole, s’effondre. Scénario peu vraisemblable dans son enchaînement, mais puissant.

Andy est en mission d’études en Irak lorsque tout arrive. Mais il n’est pas seul. Sa femme veut divorcer et fait juste au mauvais moment un petit voyage en train à l’autre bout de l’Angleterre pour son entretien d’embauche. Lorsqu’elle veut repartir, plus de trains ni de bus, les autoroutes fermées ! Sa fille étudie dans une université près de Londres, les téléphones mobiles fonctionnent encore, à elle d’aller chercher le petit frère Jacob, 8 ans, dans son école privée pas trop loin de la maison. Mais un homme la traque : elle a vu il y a huit ans ce qu’elle n’aurait pas dû voir, le visage de trois des commanditaires mystérieux du rapport de son père. Elle ne doit ni passer dans sa chambre universitaire, ni rentrer à la maison, mais entraîner son petit copain parce qu’il a un véhicule…

Cet aspect familial très concret ajoute du piquant humain à ce scénario technique. Andy va-t-il rentrer auprès de sa famille ? La mère réussira-t-elle à rejoindre Londres ? La fille parviendra-t-elle à chercher son petit frère et à échapper au tueur ? Qu’arrivera-t-il ensuite ? Car le chaos ne s’arrête jamais du jour au lendemain.

L’auteur, né au Nigeria, vit au Royaume-Uni et écrit des livres de fiction et des scénarios de jeux informatiques. Son second roman, publié ici « à l’ancienne » est un livre (cékoi pianotent déjà les 15 ans sur leur fesses-book ?). Mais c’est aussi un bon support de jeu de stratégie. Après le film, voici que le monde du jeu s’introduit dans la littérature, que les frontières des genres s’effacent. Si vous êtes comme moi, préférez lire le livre, votre imagination travaillera bien plus que si l’écran vous livre ses images de synthèse ou que si vos doigts sont occupés aux manettes.

L’écologie, la vraie, loin des luttes technocratiques d’appareil, devrait vous inciter à réfléchir sur votre existence, sur vos savoirs utiles. Faire du vélo, savoir se défendre, cultiver son jardin… Bien loin des Duflot et autres histrions de l’apocalypse bobo.

Alex Scarrow, La théorie des dominos (Last Light), 2007, Livre de poche 2011, 572 pages, €7.22

DVD La théorie des dominos de Stanley Kramer avec Gene Hackman et Candice Bergen, Elephan films 2015, €17.59

Catégories : Cinéma, Géopolitique, Livres, Romans policiers | Étiquettes : , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , ,