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Tuscania 2

L’église suivante, plus bas vers la ville, est Santa Maria Maggiore, élevée au VIIIe mais reconstruite entièrement au XIIIe, déjà gothique. Trois portails et nombreuses fresques à l’intérieur, dont un Jugement dernier avec un démon terrifiant : une face de Neandertal et des crocs acérés pour mieux croquer, le sexe en brasier grillant les damnés. Un concentré des angoisses les plus fortes qui sont d’être dévoré, croqué, brûlé. Pour l’amadouer, une femelle nue se frotte de tout son ventre et ses seins sur l’épaule de Satan. La part du Bien est nettement plus ordonnée, plus habillée et plus sereine – jusqu’à l’ennui éternel malgré les jolis anges unisexe voués au seul désir platonique.

De retour à l’hôtel, le pique-nique a lieu sur la terrasse avec une bouteille de vin blanc Vermantino toscan en guise d’apéritif (8,90 €). Une assiette de toasts à la pâte truffée nous attend, une autre tartinée de brocciu au miel de citron, une troisième plus classique de tomate confite avec mozzarella et basilic, du fromage, du melon et une pêche ainsi que du jambon cru enroulé sur des gressins.

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Tuscania 1

En sortant de Sovana trône un étrange château d’eau en forme d’alien de la Guerre des mondes. Un peu plus loin, des éoliennes aux faces obtuses surveillent la campagne. Leurs pales brassent paresseusement l’air ambiant. Il fait chaud. Nous prenons la route pour Tuscania, cité médiévale ceinte de remparts. Notre nouvel hôtel s’appelle justement l’hôtel Tuscania. Il est moins pittoresque que la forteresse et assez bruyant car ouvert sur une rue passante, mais il offre une vaste salle au petit déjeuner et une grande terrasse avec vue sur les remparts de la ville. La patronne de l’hôtel, Filomena, est l’aînée de trois sœurs dont une prof et une artiste. Cette dernière a donné des peintures inspirées par la Renaissance italienne et des sculptures en plâtre imitées de l’art romain. Certaines sont assez réussies, dont un torse d’éphèbe juvénile dénudé à la palestre qui ne doit pas avoir plus de 13 ou 14 ans.

Nous visitons l’antique acropole de la cité étrusque et les deux basiliques de San Pietro et Santa Maria Maggiore, de style roman. Dans les jardins et au bord des routes, le jasmin est en fleur et embaume. Il y a cependant beaucoup trop de voitures dans les ruelles ; elles se sentent obligées de « passer » avec une seule personne à bord, en général un macho, et se garent n’importe où. Après les ruelles, le cagnard. Nous prenons un café allongé pour 1 € sur la place du théâtre dédié à un chanteur lyrique originaire de la ville, décédé en 2012. Après la « tour des miracles » en face de laquelle se cache un chat noir craintif au poil luisant, la via Claudia est découverte sur une centaine de mètres ; elle reliait Rome à la mer à Ansedonia, via Saturnia et nous pouvons voir les dalles qui la couvraient il y a deux mille ans. Les tympans de marbre et les fresques des églises sont reposants.

À San Pietro, sur l’acropole étrusque, un jeune chat est écrasé – mais seulement de sommeil. Commencée au VIIIe siècle en style roman lombard, probablement sur les restes d’un temple païen, la façade de;l’église est du XIIIe avec une rosace en marbre blanc portant les quatre évangélistes et une loggia délicatement sculptée. Nous pouvons voir un sacrifice d’Isaac dans l’une et des fresques byzantines de l’Annonciation où le Bambin est carrément lancé par l’ange Gabriel à la Vierge. Des hauts-reliefs représentent le royaume de Dieu avec les anges et les Pères de l’Église, face à celui du Mal où un démon à trois faces exhibe un serpent et des harpies dans une profusion végétale qui rappelle l’élan sexuel. A l’intérieur, plein de sarcos étrusques.

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