Mathilde, c’est elle, Janette, qui n’est que son deuxième prénom. A 74 ans, gourmande de la vie, elle se décide à apprendre l’informatique pour écrire son livre sur ordinateur. Elle a entamé quelques années auparavant son troisième mariage avec Pierre, 78 ans, et a enterré avec tristesse un fils, un neveu et quelques autres. Cela ne l’empêche pas d’arpenter ses quelques 12 km de randonnée par jour et de voyager un peu partout en caravane.
Ce livre est une autobiographie. L’existence de la génération d’avant celle du baby-boom, née en 1936 au temps du Front populaire. Elle a vécu la guerre, mais enfant ; ses années de jeunesse ont surtout connu les Trente glorieuses. Du travail, Mathilde-Janette en trouve à 17 ans, émancipée par le juge après la mort de ses parents. Acharnée et curieuse, elle qui n’a jamais eu le bac, elle a passé de nombreux concours : la comptabilité, l’administration. Bien loin de la génération actuelle qui attend que tout lui tombe tout cuit parce que c’est de la faute de l’école et de la société. Ce pourquoi elle se retrouve à travailler au Trésor public à Blois à la charnière des années 1950 et 60 – comme mes propres parents ! Son fils Patrick naît dans la même clinique en Vienne que mon frère, mais un an plus tard. Nous avions déménagé.
La vie, ce sont les roses et les épines, les unes ne vont jamais sans les autres, tout comme la paille et le grain chers à François Mitterrand. Notre autobiographe croque la vie à belles dents malgré les malheurs. Comme une chatte, elle retombe sur ses pattes, prenant la vie du bon côté : la cuisine, le jardin, la nature, les êtres. Elle en a, des amis ! Elle les aime, ceux de sa famille ! Elle adore la nature – et les confitures ! Ce qui ne va pas, dans le style d’écriture, sans cette manie des majuscules et des trois points d’exclamation !!! Comme si un seul ne suffisait pas ; comme si les mots eux-mêmes ne suffisaient pas.
Jouissance de l’ordinateur, apprise après 70 ans, ne voilà-t-il pas que la machine l’incite à écrire un peu plus ? Ce pourquoi l’enfance est réduite à 81 pages, le remariage à 66 et que le dernier amour s’épanche sur 160. Bien sûr, la vie à deux au troisième âge, avec retraite précoce et revenus confortables, incite à goûter l’existence. Ce ne sont qu’apéros, sorties, campings, cures et voyages. Heureux comme retraités en France ! Juste retour d’une vie active plutôt rude dans l’Administration des années de reconstruction, mais déjà du passé. La retraite du futur sera plus chiche, la génération qui l’aborde a mangé son pain blanc le premier avec études plus longues et vie professionnelle trop protégée.
Ce pourquoi il faut lire Janette-Mathilde. Sa vitalité remue et me fait penser à Hiata, mon amie de Tahiti qui écrit régulièrement ses chroniques sur ce blog. Sens de l’observation, regard direct et humour de vivre. Jusqu’à observer la navette spatiale dans un ciel noir parfaitement pur des environs de Tafraoute au sud du Maroc : rien n’échappe à l’émerveillement de Mathilde.
D’où sa leçon à ceux qui suivent : « Les efforts, les difficultés rencontrées, sont toujours récompensés par les découvertes intarissables (…) chaque jour nous découvrons, nous apprenons, et cela est très enrichissant » p.243. Il n’y a pas d’âge pour aimer. Je souhaite longue vie à Mathilde, à Janette Le Hir-Gaultier, née à Levroux en 36. L’âge vient et le goût de la vie demeure. Lire ce récit est une jouvence. Durant ces vacances, faites-en donc une cure !
Janette Le Hir-Gaultier, Les roses et les épines de Mathilde, juin 2012, Éditions Mélibée, 9, rue Sébastopol, BP 21531 – 31015 Toulouse Cedex 6, 328 pages, €19.95
Site des éditions Mélibée : www.editions-melibee.com
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Christine le 17.12.2012
J’ai terminé ton livre, cela a été un enchantement du début à la fin, il me manque simplement la dédicace. Serge qui n’aime pas trop lire, l’a lu et l’a beaucoup apprécié.
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Alice, le 10.12.2012
J’ai bien lu ton livre, il m’a beaucoup plu, j’ai bien aimé le fait que tu aies raconté ta vie, tes grandes peines et tes beaux voyages, et ta belle rencontre avec Pierre. Je suis heureuse de voir ton bonheur… Continuez vos exploits sportifs!!! Mais, soyez raisonnables !!!
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De Muriel le 25 10 2012
Lisez ce livre, vous découvrirez le courage et la volonté d’une personne qui se donne tous les moyens pour réussir sa vie, vie professionnelle et sentimentale.
Face à des situations douloureuses, l’auteur trouve toujours la force d’avancer.
D’une écriture compréhensible, on ne se lasse pas de tourner les pages, la lecture est agréable.
Au fil des pages, Janette parle avec pudeur, tendresse et délicatesse de sa vie. Son récit touchant et émouvant nous fait découvrir une personne très attachante. Le mot plainte ne fait pas partie de son vocabulaire.
Les épreuves, les moments de faiblesse cela n’est rien face au bonheur et à l’amour avec un grand A retrouvé.
UN LIVRE A S’OFFRIR OU A OFFRIR ABSOLUMENT.
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Ce livre est captivant et mérite d’être diffusé
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La lecture de cet ouvrage est captivante, il gagne à être diffusé Françoise
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Cher Monsieur,
Pour favoriser la vente de mon livre, je me permets de vous transmettre le commentaire d’une lectrice dénommée Marinette.
« J’ai été très intéressée et, parfois, émue par le livre « Les Roses et les Epines » de Janette Le Hir-Gaultier(éditions Mélibée).
Elle parle d’abord de ses origines, de son enfance choyée. Puis surviennent des épreuves douloureuses : le décès de
sa mère, de son père. C’est une battante qui veut, à tout prix accéder au bien être affectif, au confort matériel, à l’aisance
de la vie, à la réussite professionnelle.
A 24 ans, elle conçoit un enfant avec son premier amour, son compagnon Médéric qu’elle épousera ensuite.
Janette aime voyager, pratiquer le sport (randonnées à pied et en vélo) et il faut voir de quelles performances elle est capable !
Les malheurs se renouvellent : elle perd son mari. Sur les conseils de son fils, elle épouse Jacques qui ne se montre guère prévenant
et affectueux à son égard. Elle pare à cela par la pratique du sport et passe même le permis de navigation. Sa vie est animée par des voyages,
elle nous les raconte avec beaucoup d’esprit, de passion en les enrichissant de maximes, d’anecdotes, de légendes puissées sur les lieux visités
(Cap Nord, Inde, Afrique et Amérique du Sud, Canada, Chine, etc.) Ses récits de voyages sont captivants.
Mais, toujours les épines succèdent aux roses. Elle perd, en un an, les êtres qui lui sont les plus chers, notamment son frère bien-aimé, son neveu, son unique fils âgé de 47 ans, l’épreuve la plus dure de sa vie et enfin son deuxième mari. Mais la terre tourne… et fort heureusement, à l’orée de sa fin de vie, elle rencontre Pierre dont elle tombe amoureuse. C’est une nouvelle aventure qui s’offre à elle : c’est le bonheur, c’est l’enchantement !
J’incite qui que ce soit à la lecture de ce livre :simple, captivant, intéressant, émouvant. »
En souhaitant que ce commentaire vous intéresse, recevez, Cher Monsieur, l’assurance de mes sentiments respectueux.
Janette LE HIR
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