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Herradura

Nous pouvons observer deux aras au petit-déjeuner, aussi gros qu’hier.

Sous un pont du rio Tarcoles des dizaines de crocodiles se prélassent dans l’eau chaude ; des touristes et des locaux les observent de haut.

Un crocodile rampe sur le ventre hors de l’eau… près d’une botte unique échouée sur la rive. Est-ce le dernier que le croco a bouffé ?

Quand il fait chaud, les crocodiles montent sur la plage pour lézarder au soleil. Le crocodile américain peut vivre en rivière et en mer ; l’eau salée ne le gêne pas. Raflés par Steve Erwin, Australien, les crocodiles qu’il a volontairement mis en mer sont tous revenus dans leur rivière.

De l’autre côté du pont, la police à l’arrêt cueille des citrons sauvages sur le bord de la route.

Nous nous arrêtons à Herradura, à 2 km de la plage, dans un auto-market différent des supermarchés de l’intérieur. Voué au tourisme, le magasin affiche un panneau d’interdiction d’entrer torse nu, pieds nus ou en maillot de bain. Il faut dire que la pudeur puritaine du gros voisin du nord n’est pas la seule raison : la climatisation est forte. Autour du supermarché, un centre commercial étale ses boutiques de surf, de mode, de chaussures, de lunettes solaires, de glaces. Nous sommes dans le tourisme pour les Américains. Adrian achète pour le pique-nique du midi des sandwiches Subway tout faits au poulet à 2750 colones (la monnaie du pays) pour 30 cm de long.

En suivant la « carretera national » Pacifico Hernandez, nous longeons des plantations de teck destinées au travail du bois. Mais comme il est trop dur, il est envoyé aux États-Unis et réimporté 20 $ le mètre carré de parquet. Nous longeons également des palmiers à huile plantés à la place d’anciens pâturages. Il faut trois ans pour produire de l’huile, le palmier dure quinze ans mais ne nécessite aucun entretien. Sur les terres inaptes à la culture après le passage des vaches, c’est un investissement qui se justifie selon Adrian, malgré les hululements effarouchés des écologistes de bureau loin des réalités des pays en développement. Le palmier produit un régime de fruits tous les 15 jours, et 8 ha font 800 $ à la vente ce qui permet de rentabiliser à partir de trois ans l’investissement. Mel Gibson et Gérard Depardieu ont acheté des terrains et payé 80 $ par an et par hectare pour ne rien faire : ni construire, ni planter – simplement pour assurer un poumon à la planète.

Nous passons devant la plage Hermosa, endroit huppé des surfeurs, éclairée même la nuit. Comme nous sommes samedi, l’animation du week-end commence.

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Où habiter à Tahiti ?

En Polynésie, ils sont nombreux ceux qui ont choisi de vivre sur leur voilier, par amour de la mer ou pour des raisons financières. Par exemple à la Marina Taina (Punaauia), 70 bateaux sont habités et se trouvent au mouillage dans le lagon ou à quai. Pour un anneau dans la Marina ce sera 40 000 XPF par mois (335,20€) contre 20 000 XPF (167,20 €) au mouillage. Tous ne sont pas des marginaux, il y a là des professions libérales, des fonctionnaires, des retraités. Plusieurs catégories d’individus viennent ici sur leur bateau : il y a ceux qui ne bougent jamais et qu’on appelle les ventouses, ceux qui sortent régulièrement, enfin ceux de passage qui font le tour du monde.

gamins en bateau

L’hôtel Brando à Tetiaroa qui sera ouvert en juillet se veut écolo, et toujours plus écolo. L’électricité sera produite à moitié par des panneaux solaires photovoltaïques et moitié par le générateur à l’huile de coprah produite par l’huilerie de Tahiti. L’accord a été signé début avril. Rappel, pour une nuit à l’hôtel The Brando vous devrez déboursez 3 000 €. La climatisation utilise la technologie « Sea Water Air Conditioning » ou SWAC : l’eau de mer est pompée à plus de 900 mètres de profondeur pour rafraîchir l’air de l’hôtel, l’eau chaude étant fournie bien sûr par les panneaux solaires.

Tetiaroa, l’atoll des rois est composé de 12 îlots et tiennent une place particulière dans la tradition et l’histoire polynésienne. Les premiers habitants considéraient l’atoll comme un lieu sacré visité par les dieux. Les familles des dynasties Pomare en firent leur lieu de villégiature préféré. L’acteur Marlon Brando était tombé amoureux de l’île privée lors du tournage des Révoltés de la Bounty en 1960.

vahine seins nus sur plage

Depuis le 16 avril, un jeune dauphin à long bec est coincé dans le lagon de Punaauia. Les grosses têtes se penchent sur la méthode appropriée afin de guider ce jeune cétacé vers le large. Il a été baptisé Matatia du nom d’une vallée de Punaauia dont la rivière se jette dans le lagon. Le mammifère est séparé de son groupe et il est fortement question qu’il fasse appel à L’ONU pour devenir indépendant. A suivre.

Hiata de Tahiti

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Économie de Tahiti

Depuis 2007, la santé de l’économie polynésienne subit un fort ralentissement dans tous les domaines. Les effectifs salariés ont augmenté de 17,9% entre 2001 et 2007 et reculent depuis de façon ininterrompue, de -9,9% entre 2007 et 2011. Le nombre de demandeurs d’emploi a plus que doublé passant de 3800 en 2001 à 8255 en 2011. Le déficit du commerce extérieur demeure important entre 125 et 150 milliards FCP par an. L’économie polynésienne est dominée par les services soit 81% de la valeur ajoutée marchande en 2007 et 82% des effectifs salariés au 31 décembre 2011. Le BTP est en constant recul, de 7% par an en moyenne entre 2007 et 2011. La baisse de la fréquentation touristique, -30,5% entre 2006 et 2010, est liée à la contraction de l’offre de transport aérien -40%. La capacité d’hébergement terrestre a tardé à s’ajuster, ne baissant  que sur l’année 2010 (-9,3%). Les recettes sont en baisse dans la perliculture à cause d’une surproduction liée à la baisse des qualités produites, d’une concurrence d’autres pays producteurs…

carrefour taravao tahitiCarrefour fait le plein de clients et visiteurs pour son inauguration. Ce nouvel hypermarché situé à l’entrée de Taravao en arrivant de Papeari a été inauguré ce vendredi à 9h. 3000 m2 d’espace de vente dont 300 m2 dédié au multimédia, tel est l’antre de la consommation de la presqu’île qui ouvre ses bras au consommateur. Une quinzaine de boutiques de sports, restauration, habillement, salon de coiffure, téléphone tenteront les acheteurs. Je n’y ai pas encore mis les pieds, seulement subi les files d’attente sur la route le premier jour. Je me pose seulement la question de la défiscalisation – comme pour les hôtels de Tahiti et des îles. Ils ferment les uns après les autres dès la fin de la période de défiscalisation…

Le rideau est tombé ce vendredi 30 novembre 2012 à minuit sur l’hôtel Sofitel Tahiti connu sous le nom de « Maeva Beach », après plus de 40 ans de services. Sur la centaine d’employés de l’établissement, 12 partiront en retraite, les autres… Fermeture également des activités annexes notamment sportives, ludiques, festives et économiques.

hotel maeva beach tahitiLe recensement de 2012 fait apparaître une augmentation de la population de 10,39% (956 habitants en plus) depuis 2007 dans quatre communes associées de Tahiti. La commune de Hitia’a o te Ra comprend les communes associées de Papenoo  (3765 hab), Tiarei (2770 hab), Mahaena (1106 hab) et Hitia’a (1944 hab). C’est la plus vaste commune de Tahiti, 218 km2. C’est l’une des moins peuplées mais affiche la plus forte croissance relevée à Tahiti ces cinq dernières années. Ces chiffres peuvent paraître ridicules aux Popa’a farani que vous êtes mais ils détermineront la dotation que recevra la commune via le FIP (Fonds intercommunal de péréquation), le nombre de conseillers municipaux, le seuil du mode de scrutin, le montant des indemnités des élus, le seuil du mode de scrutin. La population est plutôt rurale, pas de zone industrielle, les activités de services quasi nulles. Les autres résidents travaillent dans les communes limitrophes comme Mahina, Taravao, voire Papeete. Elle accueille un collège intercommunal, des touristes grâce à sa côte sauvage, ses vallées, ses plages de surf, mais cela devrait être mis en valeur. Le potentiel est là, mais…

Signature d’une joint-venture entre le Pays et la société chinoise « Jinghim Investments » de 150 milliards de FCP avec 10 000 emplois à la clé sur 15 ans. Non, non, vous ne rêvez pas. C’est le Pérésident Oscar lui-même qui l’a signée. Bientôt les élections territoriales alors on se presse de se montrer avec ses plus beaux atours ! Cette société ferait essentiellement de l’aquaculture. On cherche l’emplacement, l’île… Mais les produits seraient exclusivement réservés à une clientèle haut de gamme. Et les phrases de cette semaine reviennent à Oscar Tane : « Je ne brade pas la Polynésie, je ne suis pas venu à la rencontre de la délégation chinoise avec une main tendue, mais avec une main travailleuse ». « Ce n’est plus la peine d’apprendre à parler le français, il faut apprendre à parler anglais et surtout le chinois, mais pas le hakka, le vrai chinois, le mandarin ! »

Après six ans d’expérience à Bora Bora, la technologie Swac s’exporterait. La climatisation à l’eau naturellement froide (ou Seawater Air Conditioning) puisée au fond de l’océan se préparerait un bel avenir. Les entreprises innovantes dans ce secteur ont fait le point sur le chantier « clim » de Tetiaroa ; elles ont aussi grande envie d’exporter cette technologie qui a fait ses preuves depuis 2006 à Bora Bora. Aujourd’hui à Tetiaroa (Hôtel Marlon Brando) elle pourrait assurer la climatisation de l’hôpital du Taaone.

Hiata de Tahiti

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