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Où habiter à Tahiti ?

En Polynésie, ils sont nombreux ceux qui ont choisi de vivre sur leur voilier, par amour de la mer ou pour des raisons financières. Par exemple à la Marina Taina (Punaauia), 70 bateaux sont habités et se trouvent au mouillage dans le lagon ou à quai. Pour un anneau dans la Marina ce sera 40 000 XPF par mois (335,20€) contre 20 000 XPF (167,20 €) au mouillage. Tous ne sont pas des marginaux, il y a là des professions libérales, des fonctionnaires, des retraités. Plusieurs catégories d’individus viennent ici sur leur bateau : il y a ceux qui ne bougent jamais et qu’on appelle les ventouses, ceux qui sortent régulièrement, enfin ceux de passage qui font le tour du monde.

gamins en bateau

L’hôtel Brando à Tetiaroa qui sera ouvert en juillet se veut écolo, et toujours plus écolo. L’électricité sera produite à moitié par des panneaux solaires photovoltaïques et moitié par le générateur à l’huile de coprah produite par l’huilerie de Tahiti. L’accord a été signé début avril. Rappel, pour une nuit à l’hôtel The Brando vous devrez déboursez 3 000 €. La climatisation utilise la technologie « Sea Water Air Conditioning » ou SWAC : l’eau de mer est pompée à plus de 900 mètres de profondeur pour rafraîchir l’air de l’hôtel, l’eau chaude étant fournie bien sûr par les panneaux solaires.

Tetiaroa, l’atoll des rois est composé de 12 îlots et tiennent une place particulière dans la tradition et l’histoire polynésienne. Les premiers habitants considéraient l’atoll comme un lieu sacré visité par les dieux. Les familles des dynasties Pomare en firent leur lieu de villégiature préféré. L’acteur Marlon Brando était tombé amoureux de l’île privée lors du tournage des Révoltés de la Bounty en 1960.

vahine seins nus sur plage

Depuis le 16 avril, un jeune dauphin à long bec est coincé dans le lagon de Punaauia. Les grosses têtes se penchent sur la méthode appropriée afin de guider ce jeune cétacé vers le large. Il a été baptisé Matatia du nom d’une vallée de Punaauia dont la rivière se jette dans le lagon. Le mammifère est séparé de son groupe et il est fortement question qu’il fasse appel à L’ONU pour devenir indépendant. A suivre.

Hiata de Tahiti

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Végétaux de Tahiti

C’est une équipe de TF1, actuellement sur le territoire, qui réalise un magazine. Un rappel : le monoï Tahiti est le produit obtenu par la macération de fleurs de tiare dans l’huile de coprah raffinée, extraite des noix de coco récoltées dans l’aire géographique de Polynésie au stade de noix mûres, sur des sols d’origine corallienne. Ces noix doivent provenir du cocotier « Cocos nucifera » et les fleurs de tiare de l’espèce végétale « Gardenia tahitensis » d’origine polynésienne récoltées au stade de bouton. Le reportage devrait passer sur TF1 durant l’été.

tiare fleur de tahiti

Les cocoteraies foutent le camp des atolls. Alors on essaie de faire germer les idées dans la capitale ! Les cocoteraies sont vieillissantes. Ben il faudrait d’abord replanter des cocotiers, non ? On a envoyé des « huiles » pour étudier le problème sur place et attendu leur rapport en haut lieu. Tout d’abord il faudrait replanter sans délai des cocotiers si possible plus productifs MAIS l’augmentation de la production de coprah génèrera une augmentation de la subvention du pays. Un cercle vicieux. En se grattant les méninges on pourrait dire avec l’huile brute faire un biocarburant pour les engins communaux, production d’électricité sur centrale existante, garder un volume suffisant pour l’export (monoï), valoriser la bourre de coco comme compost ou substrat de culture ; dans l’alimentaire son utilisation dans les cantines des écoles, la restauration, l’hôtellerie ; le bois pour la construction, le mobilier ; la coque pour le séchage du coprah, l’artisanat ; la fabrication de nouvelles boissons à base d’eau ou lait de coco ; des produits cosmétiques ; du « lamellé-collé » au bois de cocotier.

Cocos nucifera

La dégradation et la cueillette demeurent la principale cause de la diminution des plants de Tiare Apetahi (Apetahia raiateensis) sur le plateau du Temehani à Raiatea. Le ministre a annoncé que des pièges photographiques seront placés sur le site pour sanctionner les contrevenants. En l’espace de 10 ans, on est passé de 3000 plants de Tiare Apetahi en 1995 à 260 en 2005. Des essais pour la multiplication à partir des graines ont été mis en place.

A la mi-saison des pluies on constate des précipitations « excédentaires » de 50% sur la Société. Pour janvier et février 970,6mm relevés à Bora Bora ; 992,6mm à Faa’a. Du premier décembre 2012 au 31 janvier 2013, les cumuls de précipitation faits par Météo France sont compris entre 271,1mm à Rikitea (Gambier) et 992,6mm à Faa’a (Tahiti). Seules les précipitations sur la Société sont nettement excédentaires, supérieures à 50%. Durant ces 62 jours, Faa’a a connu 40 jours de pluie et Bora Bora 48 jours soit respectivement 13 et 15 jours de plus que la normale. Du 16 au 18 décembre les précipitations ont été particulièrement fortes sur les côtes nord et est de l’île, un déluge de trois jours. En 72 heures, des cumuls de 300 mm à Faa’a à plus de 450 mm vers Pirae causent inondations et éboulements.

L’herbe, ça rapporte. C’est le Prorosident qui l’a dit ! On pourrait vendre du paka (cannabis) aux touristes, mais seulement aux touristes pour renflouer les caisses de la CPS (SS tahitienne). Mais, car il y a un mais, la Gendarmerie et la Justice n’auraient pas pu adhérer au projet ! La gendarmerie a découvert récemment 1500 plants de cannabis au domicile d’un couple, du matériel destiné à cette culture illicite, 1,5 million CFP en liquide, des appareils électroménagers neufs, une production quasi industrielle de paka. A la presqu’ile itou ! Ce sera 520 plants à Teahupoo et 295 plants et 205 plants à Vairao. Et ça rapporte bien, 5 millions pour l’un en 2012.

Hiata de Tahiti

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Monoï de Tahiti

Tout le monde connait ou a entendu parler de cette huile ancestrale qui est devenu un succès commercial depuis les années 90. Les Maohi sont restés fidèles depuis les temps anciens à cette huile.

C’est le 1er avril 1992 que le Premier ministre Édith Cresson signa le décret officialisant l’appellation d’origine du monoï de Tahiti. Le monoï était connu partout mais surtout galvaudé. Mais la fleur de tiare ne pousse qu’en Polynésie française et le coco est particulier au fenua. Catherine Aubert, ancien mannequin est à l’origine de la fleur de tiare à l’intérieur du flacon. Un astucieux moyen de lutter contre les contrefaçons. Elle assure la célébrité du monoï en métropole. C’était l’époque mythique du sea, sex and sun – du Club Med, quoi !

Le chiffre d’affaires de cette huile de soin en cosmétique était de 540 millions en 2011, en constante augmentation depuis 2005. 90% du monoï produit à Tahiti est exporté. Cette filière assure 100 emplois directs, permet de faire vivre d’autres centaines de famille de coprahculteurs et cultivateurs de tiare Tahiti.

Les fabricants ici ont pour nom Parfumerie Tiki, Parfumerie Sachet, Tahiti Arômes, Laboratoire de cosmétologie du Pacifique Sud, Savonnerie de Tahiti Heiva, Laboratoire cosmétologique de Tahiti. La parfumerie Sachet distribuait son monoï, en métropole, sous le nom de « L’or de leur corps ». Le public le connaissait surtout pour le flacon avec la Tahitienne à genoux (1970), désormais elle est debout.

Le cocotier polynésien (coco nucifera), avait été sélectionné par les premiers Polynésiens. Il possède des vertus spéciales si on le compare à ses cousins poussant hors du triangle polynésien. Les ancêtres avaient réussi à créer des cocotiers en fonction de leur usage. Certains sont utilisés pour leur bois, d’autres pour leurs palmes, d’autres pour leurs noix. Là encore plusieurs variétés se distinguent selon que l’amande sera destinée à être mangée ou utilisée à des fins médicales. Le haari oviri (coco noir et vert) est le cocotier du médecin. Assez rare aujourd’hui, il est confondu souvent avec le coco nain du Brésil.

A l’huilerie de Tahiti on ne mélange pas les sacs de coprah venus des Tuamotu-Gambier, des motu des îles de la Société avec ceux venus des Marquises ou de Tahiti. Non seulement, il s’agit de fournir un débouché aux nombreuses cocoteraies des Tuamotu-Gambier mais le sol influe sur la plante et sa composition. Comme le pied de vignes plantées ici ou là-bas, telle contrée donnera un grand cru ou une piquette – immanquablement la terre influera sur le coco et sa composition chimique. Le tiare enrichit l’huile.

Les tiares destinés à la macération doivent être récoltés au stade de fleur en bouton qui commence à s’ouvrir et avant éclosion totale de la fleur. Il a été démontré que la fleur perdait beaucoup de son arôme une fois « déboutonnée ». De plus une fois ouverte les pétales noircissent plus rapidement. La fleur est riche en salicylates, ou esters. Cette famille de molécules est proche de l’aspirine. La fleur de tiare Tahiti était connue dans la pharmacopée traditionnelle polynésienne pour traiter, entre autres, les migraines.

Chimiquement parlant l’huile de coprah contient 70% de triglycérides à acides gras de courte chaîne alors que la plupart des huiles végétales contiennent 80% de triglycérides à acides gras de longue chaîne. De par leur plus petite taille, les molécules de l’huile pénètrent mieux dans la peau ou le cheveu. L’huile de coprah contient seulement 20% d’acides gras insaturés, d’où sa forte capacité à ne pas « tourner ».

Hiata de Tahiti

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