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Mer amère à Tahiti

En février une tortue verte avait été découverte au large près d’un dispositif de concentration de poissons, la patte et la tête coincées dans du matériel de pêche. Le MRCC et la Diren l’avaient confié au docteur vétérinaire de la place, spécialisé en reptiles. Son foie et ses reins étaient abîmés, elle était maigre, déshydratée. La tortue baptisée Hope (Espérance) a été remise en forme avant de subir une opération. Intubée elle a été nourrie avec un mélange de soupe de légumes, de vitamines et de produits pour la soigner. Elle a été amputée sous anesthésie de la patte avant droite. L’opération a duré 5 heures. Elle se trouve actuellement en convalescence, ses soignants espèrent la relâcher d’ici 2 à 3 mois.

hope la tortue verte de tahiti photo ladepeche

Des nouvelles fraîches : Hope survivra sur trois pattes. Elle passe sa convalescence au centre des tortues du Méridien de Bora Bora. Elle est actuellement entre les mains des biologistes. Elle est en forme, a commencé à se nourrir seule. Pour le moment elle est seule dans son bac, sa cicatrice mettra 45 à 60 jours pour guérir. Elle nage sans aide. Ensuite elle ira dans un hoa vivre en semi-liberté et, si tout se passe bien, elle retrouvera le grand bleu en fin de convalescence.
L’Assemblée nationale a voté la création de l’Agence française de la biodiversité, 5 sièges du conseil d’administration sont réservés aux Ultramarins. Il faudrait faire vite, ici au fenua, car 61 espèces sont en danger critique d’extinction. La Polynésie française, c’est 88 espèces éteintes, 61 espèces en danger critique d’extinction, 87 espèces vulnérables et 21 en danger. Des chiffres encore ? La France compte 13 325 espèces endémiques ; 10% des récifs coralliens mondiaux sont « en France » (4e rang mondial) surtout en Nouvelle-Calédonie et Polynésie. La Nouvelle-Calédonie abrite à elle seule 3 000 plantes dont 2 423 sont endémiques. La Polynésie française compte plus de 550 plantes, 989 mollusques (sur terre et en mer) et 27 oiseaux endémiques. La Polynésie française compte à elle seule 20% des atolls de la planète.

chanos chanos poisson lait

Dans la presqu’île Vairao, l’Ifremer étudie actuellement l’espèce Chanos chanos ou poisson-lait. Lors de mon séjour à Kauehi, j’avais déjà brièvement évoqué le chano, connu localement sous le nom de pati ou ava. Les scientifiques ont sélectionné 500 individus afin de poursuivre un élevage pilote. Ce petit poisson est intéressant pour les pêcheurs et les gourmets. Ce poisson herbivore est présent dans les eaux des Tuamotu et offre un ratio intéressant entre ses faibles besoins alimentaires et sa croissance. Les pêcheurs devraient également tendre l’oreille car le Chanos chanos pourrait remplacer la sardine achetée à grands frais (+ 2000 XPF le carton de 10 kg) pour servir d’appâts. Pour déguster le chano, nous attendrons encore un peu, priorité aux pêcheurs.

jeune marin torse nu

Un jeune marin-pêcheur avait disparu du Vini Vini 9. L’équipage le pensait tombé à la mer, avait averti le MRCC qui avait organisé une importante et coûteuse opération de recherche en engageant le Gardian de la flottille 25F de la Marine Nationale et l’hélicoptère inter-administrations Dauphin, ainsi que trois navires de pêche dont celui du disparu. Après près de 24 heures « d’absence » le disparu est réapparu – alors que les recherches venaient d’être arrêtées. Il s’est réveillé après un repos de presque 24 heures et est venu sur le pont, effarant tous ses collègues. Fatigué, c’était sa première campagne de pêche, il s’était trouvé un petit coin à l’avant du bateau pour dormir sans prévenir quiconque, enroulé dans une couverture, l’équipage le cherchait dans la partie vie du bateau à l’arrière. Tout est bien qui finit bien, mais combien de moni envolé encore une fois ?

Hiata de Tahiti

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Végétaux de Tahiti

C’est une équipe de TF1, actuellement sur le territoire, qui réalise un magazine. Un rappel : le monoï Tahiti est le produit obtenu par la macération de fleurs de tiare dans l’huile de coprah raffinée, extraite des noix de coco récoltées dans l’aire géographique de Polynésie au stade de noix mûres, sur des sols d’origine corallienne. Ces noix doivent provenir du cocotier « Cocos nucifera » et les fleurs de tiare de l’espèce végétale « Gardenia tahitensis » d’origine polynésienne récoltées au stade de bouton. Le reportage devrait passer sur TF1 durant l’été.

tiare fleur de tahiti

Les cocoteraies foutent le camp des atolls. Alors on essaie de faire germer les idées dans la capitale ! Les cocoteraies sont vieillissantes. Ben il faudrait d’abord replanter des cocotiers, non ? On a envoyé des « huiles » pour étudier le problème sur place et attendu leur rapport en haut lieu. Tout d’abord il faudrait replanter sans délai des cocotiers si possible plus productifs MAIS l’augmentation de la production de coprah génèrera une augmentation de la subvention du pays. Un cercle vicieux. En se grattant les méninges on pourrait dire avec l’huile brute faire un biocarburant pour les engins communaux, production d’électricité sur centrale existante, garder un volume suffisant pour l’export (monoï), valoriser la bourre de coco comme compost ou substrat de culture ; dans l’alimentaire son utilisation dans les cantines des écoles, la restauration, l’hôtellerie ; le bois pour la construction, le mobilier ; la coque pour le séchage du coprah, l’artisanat ; la fabrication de nouvelles boissons à base d’eau ou lait de coco ; des produits cosmétiques ; du « lamellé-collé » au bois de cocotier.

Cocos nucifera

La dégradation et la cueillette demeurent la principale cause de la diminution des plants de Tiare Apetahi (Apetahia raiateensis) sur le plateau du Temehani à Raiatea. Le ministre a annoncé que des pièges photographiques seront placés sur le site pour sanctionner les contrevenants. En l’espace de 10 ans, on est passé de 3000 plants de Tiare Apetahi en 1995 à 260 en 2005. Des essais pour la multiplication à partir des graines ont été mis en place.

A la mi-saison des pluies on constate des précipitations « excédentaires » de 50% sur la Société. Pour janvier et février 970,6mm relevés à Bora Bora ; 992,6mm à Faa’a. Du premier décembre 2012 au 31 janvier 2013, les cumuls de précipitation faits par Météo France sont compris entre 271,1mm à Rikitea (Gambier) et 992,6mm à Faa’a (Tahiti). Seules les précipitations sur la Société sont nettement excédentaires, supérieures à 50%. Durant ces 62 jours, Faa’a a connu 40 jours de pluie et Bora Bora 48 jours soit respectivement 13 et 15 jours de plus que la normale. Du 16 au 18 décembre les précipitations ont été particulièrement fortes sur les côtes nord et est de l’île, un déluge de trois jours. En 72 heures, des cumuls de 300 mm à Faa’a à plus de 450 mm vers Pirae causent inondations et éboulements.

L’herbe, ça rapporte. C’est le Prorosident qui l’a dit ! On pourrait vendre du paka (cannabis) aux touristes, mais seulement aux touristes pour renflouer les caisses de la CPS (SS tahitienne). Mais, car il y a un mais, la Gendarmerie et la Justice n’auraient pas pu adhérer au projet ! La gendarmerie a découvert récemment 1500 plants de cannabis au domicile d’un couple, du matériel destiné à cette culture illicite, 1,5 million CFP en liquide, des appareils électroménagers neufs, une production quasi industrielle de paka. A la presqu’ile itou ! Ce sera 520 plants à Teahupoo et 295 plants et 205 plants à Vairao. Et ça rapporte bien, 5 millions pour l’un en 2012.

Hiata de Tahiti

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