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Tombes étrusques Monterozzi de Tarquinia 2

Nous ne pouvons voir toutes les tombes car certaines sont fermées, notamment la tombe du Fouet, datée de 490 avant, qui montre une scène de punition d’une femme par deux hommes, l’un qui la sodomise avec une verge tandis qu’elle fait une fellation à l’autre qui la frappe. Sur le mur de droite, une scène érotique a lieu entre deux hommes nus. Ces mœurs paraissent indécentes à la croyance chrétienne d’aujourd’hui et sont donc « interdites aux enfants » (jusqu’à 14 ans révolus) dont les groupes scolaires commencent à envahir le site.

La plus belle tombe, la plus amusante, est celle des Demoni azzuri ou démons bleus, de 420 avant. Sur le mur de gauche, le défunt se dirige vers l’au-delà sur un char tiré par une paire de chevaux. Sur le mur du fond, le banquet funéraire. Sur le mur de droite, Charon emmène les âmes sur sa barque rouge tandis que suivent une femme et un jeune homme, tous deux défunts ainsi qu’un démon brun ailé qui agrippe une autre femme. Près de l’entrée, un démon bleu au visage grotesque avec une barbe en forme de serpent et un démon noir à la bouche sanglante, menacent les arrivants. Découverte en 1985, il s’agit de la plus ancienne représentation du monde des morts dans les peintures de Tarquinia. Les historiens interprètent cette œuvre comme le passage entre les représentations traditionnelles de banquet et les angoisses démoniaques suscitées par la crise politique précédant la conquête romaine. À chaque époque son angoisse, à chaque angoisse sa croyance.

Nous avons encore la tombe de la Pucelle, la tombe de la Chasse et de la pêche (sans parler de la nature et de la tradition) avec deux pièces, deux cavaliers à cheval et quatre pêcheurs sur une barque tandis qu’un homme avec une fronde, les bras levés, chasse les oiseaux.

La tombe Bettini, du nom d’un étruscologue historien d’art (1940-1997), est datée du cinquième siècle avant. Le couloir d’accès a été coupé par l’aqueduc creusé au XVIIe siècle ce qui est encore visible. Le mur du fond montre un banquet avec deux couples étendus sur des banquettes, entourés de serviteurs nus.

La tombe de la chasse au cerf, 450 avant, montre chasse et banquet.

La plus grande tombe du site est la tombe Bartoccini qui fut responsable du site dans les années 1950. Elle est datée de 530 avant et comprend plusieurs pièces dans le principe de la maison-tombe qui consiste à reproduire dans l’au-delà ce qui se fait ici-bas. Le plafond est à damier, ce qui la rend reconnaissable. La scène de banquet sur le mur en face est la peinture étrusque la plus ancienne connue, datant du sixième siècle avant notre ère. Des inscriptions érotiques à graffitis datées du XIIIe siècle après ont été retrouvées, probablement due aux templiers de Corneto, l’ancien nom de Tarquinia, qui venaient subir leurs rites de passage, souvent sexuels.

La tombe des léopards, 470 avant, présente des couleurs très vives dont le bleu. Deux léopards en fronton sur le mur du fond tandis qu’en dessous la traditionnelle scène de banquet avec trois couples et des esclaves nus qui rappellent les plaisirs de la vie. À droite, un joueur de flûte et de lyre ainsi que des danseurs ; à gauche sur le mur, un cortège de six jeunes qui avancent vers le banquet avec des offrandes. C’est la vie qui est célébrée là, la vie plus forte que la mort, la vitalité plus forte que la corruption de la chair. Une scène éternelle qui nous émeut encore si l’on est sensible à tout ce qui est humain.

La tombe des bacchantes, de 510 avant, montre une scène de liesse orgiaque liée à Dionysos. 80 % des 180 tombes peintes étrusques se situent ici à Tarquinia. Nous avons vu les plus belles.

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Tombes étrusques Monterozzi de Tarquinia 1

En ce dernier jour, nous attendent la nécropole de Monterozzi, classée au Patrimoine mondial de l’Unesco, ainsi que la ville médiévale de Tarquinia avec son musée Archéologique National pittoresque.

La nécropole, découverte en 1827, rassemble sur une ou deux centaines d’années, autour du Vie siècle avant, les tombes étrusques, et il y en a ! Elles sont de riches personnages car toutes décorées de fresques aux couleurs encore fraîches.

La tombe des joueurs est datée de 510 avant n.e. (on ne dit plus J-.C. pour ne pas « offenser » les musulmans et les juifs) et montre des jeux et des danses en l’honneur du défunt qui est assis à droite, sur le mur du fond. Un acrobate et une équilibriste avec un candélabre sur la tête l’amusent. Un lion rouge et une panthère bleue dominent la scène.

La tombe du guerrier, de 430 avant, montre une scène de banquet avec deux couples entourés de musiciens et de jeunes esclaves tandis que flûtiste et athlètes accompagnent la danse d’un guerrier armé en guise de jeu funèbre.

La tombe du chasseur, d’environ 510 avant, reproduit une tente de chasse en toile avec un paysage et un cervidé. La tombe de la fleur de lotus, du sixième siècle avant, doit son nom au lotus au centre de la poutre du mur du fond, entre un lion et une panthère au col bleu.

La tombe des lionnes a un plafond au motif d’échiquier supporté par six colonnes rouges. Trois danseurs sur la paroi du fond. Dans le couple à droite, la femme a les cheveux bruns et les vêtements transparents tandis que le jeune homme est nu, blond avec la peau brunie. Au centre du mur un cratère contient le vin des libations tandis qu’une frise en dessous montre les liens du ciel et de la terre par les sauts des dauphins.

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