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Velouté de chou-fleur simple et goûteux

Rien de plus simple que d’utiliser un chou-fleur. Si vous en avez assez de le manger à l’eau ou à la vapeur (c’est triste), si vous voulez varier la béchamel (pour raisons diététiques), pensez au potage. Le chou-fleur est naturellement crémeux, avec une saveur suave quand il est bien frais – autant la mettre en valeur.

Prenez donc un chou-fleur bien pommé, dans ses feuilles pour garder son humidité le temps de l’après-courses. Coupez les feuilles (elles sont tout à fait mangeables mais donneraient un goût plus âcre) et réduisez le trognon (assez dur et moins savoureux). Détachez les bouquets et lavez-les.

Epluchez une pomme de terre de type bintje (patate à purée) pour accentuer le velouté et faire une base de potage. Il faut environ un quart à un tiers du poids du chou-fleur en pomme de terre, pas plus.

Dans une casserole, mettez soit un fond de beurre (mais la graisse animale est diététiquement déconseillée), soit deux cuillerées d’huile d’olive, ou encore (je préfère) deux cuillerées d’huile de noix.

Chauffez dedans deux gros oignons émincés et quatre grosses gousses d’ail (la cuisson enlèvera toute conséquence sur l’haleine et les intestins, rassurez-vous, mais donnera un goût incomparable au velouté).

Au bout de deux à trois minutes (avant coloration), mettez la pomme de terre en morceaux, puis mélangez encore deux minutes. Mettez ensuite les bouquets de chou-fleur puis couvrez d’eau à hauteur. Un peu de sel ou un cube de bouillon de légume (surtout pas de bœuf, j’ai testé et cela donne mauvais goût), une cuiller à café (rase) de poivre moulu (si possible blanc pour éviter les petits points noirs dans le velouté cuit – et laissez mijoter 35 à 40 mn.

Mijoter, pas cuire à gros bouillons, les arômes se volatiliseraient et le potage deviendrait soupe à l’odeur caractéristique d’immeubles soviétiques ou de HLM français des années 1950.

Une fois le potage cuit, mixez. Soit au mixeur plongeant, soit au mixeur à remplir, l’important est que le potage soit bien lisse et crémeux. Si vous n’avez pas mis assez d’eau, vous pouvez en rajouter.

Je mets au final deux grosses cuillerées de crème fraîche épaisse directement dans la soupière, mais si vous craignez toute graisse animale, vous pouvez éviter. Ce sera moins bon et plus brut, mais écolo.

Il ne vous reste plus qu’à déguster. Certains ajoutent – suprême raffinement – des morceaux de bacon grillés, des copeaux de foie gras cuit, ou encore des langoustines pochées au court-bouillon et décortiquées, mais c’est réservé à mon avis aux dîners en grand tralala.

Un vin blanc pas trop sec, type Coteaux du Layon ou Gewurztraminer, ou encore Bourgogne aligoté, sera excellent avec le potage. A servir à température ambiante, ni frais ni glacé !

Après ce solide en-cas (un bol représente l’équivalent d’une assiette de légume), cuisinez léger. Ou ne servez que de petits bols de ce potage, juste pour savourer.

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Marchés de Mopti Djenné et Bamako pour finir

Nous poursuivons en pays Dogon et voici Ireli, site de replat dominant un talweg, les tombes dans la falaise. Pegui et ses sanctuaires. Les jardins sont bien entretenus.

Les oignons sont semés à la fin novembre. Ils sont devenus la principale culture commercialisée depuis la fin des années 1930. Le tabac est semé au début décembre. Les tomates poussent à la même saison. Le principal dans l’échange ou dans l’achat-vente, c’est la parole : les mots échangés entre les deux parties, la discussion du prix. C’est comme si le tissu et les cauris parlaient. Les marchandises s’entendent par la bouche des hommes.

Les artisans du cuir et du fer vivent en marge de la société Dogon et hors du village, à l’écart des Dogon cultivateurs. Le forgeron ne peut travailler la terre, il produit, répare les instruments en échange de céréales, de nourriture. Sa femme est souvent potière. Le cordonnier, lui, peut travailler la terre. Ils pratiquent l’endogamie, ne subissent ni circoncision, ni excision, ne participent pas aux cultes. Le rôle du forgeron est important, il intervient comme médiateur dans les conflits. Le Hogon, prêtre du culte du Lébé, demeure l’intermédiaire entre les villageois et l’Etat malien. Mais les Dogon s’expatrient vers la plaine, perdent peu à peu leurs croyances, adoptent l’Islam …

Il faut regagner Mopti. C’est jour de marché. C’est un grand, très grand marché. On y trouve du bois, des plaques de sel, de la vaisselle made in China, des fruits, des légumes, des graines, de la ferraille, etc.

Djenné, la « Venise du Niger » est construite sur un tertre que les inondations de la fin d’année transforment en île. Fortement marquée par le style dit « soudanais », Djenné offre une agréable homogénéité architecturale traditionnelle. Au centre de la ville, face à la grande place, l’imposante mosquée dresse son haut mur et ses larges tours hérissées de pieux. Comparée en beauté à celle de la Mecque, la mosquée de Djenné (reconstruite en 1906) fut copiée dans toute cette région soudanaise. Même chose pour l’architecture typique des maisons à étages appartenant aux riches commerçants djennéens et ornées de contreforts et de portiques. La ville fut autrefois une grande métropole commerciale et religieuse, peut-être fondée au 8e siècle de notre ère. Là aussi, c’est jour de marché et chacun s’affaire à vendre, acheter, troquer aux pieds de la mosquée. De la mosquée nous n’aurons droit qu’à l’extérieur, l’intérieur étant interdit aux impurs que nous sommes.

Le retour à Bamako permet une halte, une visite au marché des artisans, au musée, avant de regagner la France.

Hiata de Tahiti

Si vous avez de l’intérêt pour ce pays, deux livres parmi d’autres pourraient vous intéresser :

Trois CD pour rêver :

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