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Fierté fenua

Le fenua se mobilise pour tenter de battre le record du monde. Actuellement, ce sont les Anglais qui sont inscrits premier dans le livre Guiness des records. C’est aussi le premier festival international d’ukulélé à Tahiti. Des artistes hawaïens sont arrivés sur le territoire. Il s’agit de réunir le plus grand nombre de joueurs d’ukulélé interprétant en même temps le morceau choisi à savoir Bora Bora. Des répétitions sont organisées. Même les novices sont conviés car il faut absolument battre ce record. Pensez donc, c’est un pays européen, la Grande-Bretagne, qui détient actuellement ce record alors que l’ukulélé est un instrument polynésien. Cette petite guitare à cordes pincées, c’est une adaptation du cavaquinho portugais arrivé à Hawaï en 1879 dans les valises des migrants de l’île de Madère venus travailler comme ouvriers agricoles. Il comprend 4 cordes. Mais il en existe avec 6,8,10 et même 12 cordes. Pour les néophytes, 4 cordes suffiront ! Vous avez un ukulélé entre les mains ? Parfait on démarre, il ne reste que peu de temps pour vous préparer ! Ce sera samedi. Déjà les USA veulent eux aussi ce record.

ukulele tahiti

Alors, le fameux samedi venu, c’est fini, on a gagné. Un peu moins de 5000 gratteurs ! Vous avez la position des doigts et la mélodie sur l’image ci-dessous, préparez-vous pour l’an prochain car Los Angeles va certainement battre le record…

chanson bora bora ukulele

Mais, c’est raté, le record reste entre les mains des Polynésiens. Ouf, je peux donc me reposer !

COURONNE DE CROTONS

Les « grands électeurs » vont élire les 2 sénateurs, puisqu’ils avaient perdu leurs sièges. On divise. Pour le parti de Flosse l’équipe gagnante se représente, une autre équipe de 2 pour l’équipe de Fritch, dans l’opposition il y a également de la brouille dans l’air, deux équipes également. On part en ordre dispersé il va falloir changer les règles car tout ce petit monde veut LA place et pas de strapontin. Il faudra sûrement agrandir le Palais du Luxembourg car les Polynésiens sont 260 000. Deux sénateurs ne vont pas suffire pour représenter la population, pour réclamer encore et encore.

Faratea

Du changement bien sûr, après le pharaonique Mahina Beach de Punaauia, voilà que l’on change d’idée pour Faratea (Presqu’île). C’était un grand projet de port international, fini, terminé, ce sera toujours grandiose bien entendu mais ce sera un « hub » de la pêche et des métiers de la mer, bâti sur des fonds privés. On y avait déjà investi 4,5 milliards de XPF, 1 milliards pour la darse et 3,5 milliards pour les hangars, voirie – alors si des investisseurs sont prêts pour le grand saut, ils sont les bienvenus, on pense aussi à l’aquaculture, à la réparation navale, enfin on touche à tout !

Hiata de Tahiti

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Capitale à la place de la capitale ?

Certains endroits de Papeete résonnent de musique. Il y a de plus en plus de joueurs d’ukulele en ville. Vous les croiserez sur l’avenue Pomare (le bord de mer), la place de la cathédrale, les abords du fare Loto, au marché. Ces hommes et ces femmes ne sont pas des SDF, ils jouent essentiellement pour arrondir leurs fins de mois ! C’est plaisant, cela anime un peu les rues de la capitale. Quelques milles (billet de mille francs) sont toujours les bienvenus.

AMARYLIS

Punaauia est la ville qui monte, la ville qui rêve de devenir capitale à la place de Papeete. Des chantiers partout. C’est d’abord le tunnel à 2×2 voies qui passe sous la mairie, et l’œuvre au milieu d’un rond-point consacrée aux porteurs d’oranges. Chantiers mis en place par Gaston, c’est Édouard, l’ex-gendre, qui a inauguré ces deux merveilles. Les usagers de la route (unique) qui mène à la capitale espèrent que les bouchons disparaitront. Amen.

punaauia vue aerienne

Sous le règne Flosse, un accord de coopération a été signé entre le Pays et l’aviation civile chinoise, un premier pas vers l’ouverture de liaisons aériennes Chine-Tahiti. Flosse disait alors « Ils pourront faire 2 vols par JOUR entre la Chine et la Polynésie ». Et où vont pouvoir dormir ces Chinois ? dans les jardins ? chez l’habitant ? C’est qu’ils sont nombreux les Chinois, même s’ils ne viennent pas tous en même temps…

Après le succès de la ligne (enfin… du projet de ligne) entre Papeete et la Chine, voilà que le Pays veut ouvrir la « route du Pacifique » jusqu’en Amérique du Sud. Ben, dis donc, que de grandioses projets ! Il est temps, grand temps de construire le Mahana Beach.
Selon l’ISPF les 164 400 touristes de 2013 ont généré une recette globale de 41,2 milliards de XPF, chaque visiteur dépense en moyenne 250 000 XPF au cours d’un séjour d’une durée moyenne de 13,4 jours.

racines

Le conseil des reformes stratégiques a été créé récemment. Ça sert à quoi ce machin-là ? Je n’en sais fichtre rien ! D’après les édiles, un truc rattaché au Président qui réfléchira aux axes de développement du Pays et qui transmettra des notes de synthèse au Président qui sera alors libre de suivre ou pas les recommandations de ce nouveau conseil. Qui en est ? Michel Paoletti, ex-conseiller spécial de l’ex Président en sera le président ; François Quinquis, l’avocat de Flosse, sera le vice-président ; Aline Baldassari-Bernard, perlicultrice qui n’a pas sa langue dans sa poche, en sera la secrétaire générale ; Daniel Palacz, chef d’entreprise de BTP et déjà membre du Conseil économique, social et culturel ; Joël Alain, déjà placé par l’ex Président au Conseil d’administration d’Air Tahiti Nui ; Yvette Temauri, horticultrice et nouvelle présidente de la Chambre d’agriculture et de la pêche lagonaire, et l’écrivain Jimmy Ly. Tout cela alimenterait la vision du gouvernement ? May be, en cas de panne d’électricité ? Bonne chance !

Hiata de Tahiti

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Musique à Papeete

Les rues de la capitale Papeete sont devenues musicales. Une animation qui plaît aux locaux et aux touristes qui descendent des bateaux de croisières et c’est g r a t u i t !

ukulele tahiti accords

Le ukulele [prononcer youkoulélé] c’est quoi ? C’est la mandoline polynésienne, inventée à Hawaï, introduite vers les années 1880, une sorte de petite guitare avec 4 cordes. Chère, trop chère, les Tahitiens décident d’en créer une avec une moitié de noix de coco, d’un bout de bois en guise de manche et de 4 fils. Vers les années 50, on sculpte le ukulele dans un morceau de bois de purau, de manguier ou de uru. La partie faciale sonore est recouverte d’un morceau de peau animale en chèvre ou cochon fixé avec des clous. Il devait être bien tendu. Ensuite la peau fut remplacée par du contre- plaqué et du carton.

ukulele tahiti

Le double ukulele arrive. Actuellement, ces instruments sont fabriqués par des menuisiers et des musiciens. Ces musiciens des rues se regroupent en petits orchestres et chaque ensemble joue des chansons locales bien connues ou des musiques contemporaines devant un endroit précis, par exemple devant la Banque de Polynésie sur  le front de mer, au centre Vaima, devant le snack Oasis, près de la Banque de Tahiti. Ces musiciens sont souvent des retraités, ils viennent le plus souvent des îles. Chacun arrive, regarde si « les copains » sont là et alors ils se mettent à jouer. Si les passants donnent des sous, ils remercient. Le seul souci est la pérennité de cette animation. Parfois des bureaux ou commerces râlent. Ils doivent donc décamper. Il faut alors trouver d’autres lieux. Qui se font rares.

Toutes les personnes venues à Tahiti ont au moins une fois mangé sur la Place Vaiete. Le site est apprécié et critiqué ! Le carrelage est dégradé, il y a peu d’animations, l’hygiène, rats dans les jardinières, salle pour faire la vaisselle trop petite, sanitaires fermés trop tôt. Actuellement il y a 22 roulottes installées le soir. Il leur faut débourser 125 000 CFP pour avoir l’autorisation de s’y installer.

place vaiete papeete

Mais trois membres d’une même famille de Moorea viennent d’écoper de 2 et 3 mois de prison avec sursis et 120 et 150 heures de travail d’intérêt général pour nuisances sonores, outrages et menaces sur gendarmes. La mère elle compte tenu « de son insolence qui s’est poursuivie jusque devant le tribunal » a écopé de 4 mois de prison avec sursis et 180 heures de travaux d’intérêt général. « Nous les Ma’ohi, on n’est plus chez nous. On est chez les étrangers. Les gendarmes avec leur tenue, on dirait des Playmobil… »

Réceptionniste dans un hôtel, les touristes sont accueillis par la dame qui leur dit qu’ils n’ont rien à faire ici. Alors, les touristes ou les expatriés, toujours envie de venir à Tahiti chez les Ma’ohi ?

Hiata de Tahiti

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Heiva joli

Article repris sur Medium4You.

On fête durant deux mois l’une des plus anciennes traditions festives du fenua. Dès 1819, un « code Pomare » interdit tout Heiva, toute activité relative à la danse. Qui se cache derrière cette interdiction ? Les pasteurs anglicans qui se justifient par des motifs de « bonne morale ». La reine Pomare durcit les interdictions en 1842. Dès 1845, les Français estiment que Sa Majesté est allée trop loin, ils autorisent à nouveau les danses locales, avec modération et décence. D’excès en interdits, d’autorisations en tabu (tabou), la danse tahitienne fut contrôlée jusqu’à la fin du 19e siècle. C’est la fête nationale du 14 juillet qui permettra d’instaurer ces journées de réjouissances. L’éclat du 14 juillet 1881 sera renforcé par la création d’un Tiurai (juillet, fêtes de juillet), mot né de la déformation du mot anglais « july », désignant le mois de juillet. On y chante mais on n’y danse pas encore. Durant l’hiver austral, il y a peu d’activités agricoles, on a donc tout le temps pour les chants, auxquels s’adjoignent bientôt les courses de pirogues à rames, de pirogues à voile, les baraques de jeux, les danses même si les débuts sont timides.

Cette année encore, à Pirae, on trouve des stands de massage, de tatouage, d’artisanat et de floralies. Des concours en matière de bijouterie, de couture de tifaifai, de vannerie ; des démonstrations des associations des cinq archipels sur la pratique de la vannerie, la sculpture, la bijouterie… pendant tout un mois.

Les concours de chants et danses sont très prisés. Les groupes ont répété durant des mois, fabriqué leurs costumes, sué sang et eau. Deux catégories de danses, Hura Ava Tau (préparation à la danse) : les groupes qui concourent dans cette catégorie sont des groupes jamais primés ainsi que les groupes récemment crées qui se présentent pour la première fois au Heiva ; et Hura Tau (temps de la danse) groupes confirmés ou experts qui ont été primés au moins une fois. Ils sont tenus de présenter obligatoirement quatre types de danses traditionnelles :

Otea est à l’origine une danse guerrière essentiellement masculine qui a évolué au fil du temps. La danse est rapide et cadencée par les percussions. Elle met l’accent sur les mouvements de hanches. Elle se pratique actuellement sous trois formes Otea amui : danse d’ensemble exécutée par les hommes et les femmes. Les mouvements et les pas exécutés par les hommes peuvent différer de ceux exécutés par les femmes. Otea vahine : danse d’ensemble exécutée par les femmes. Otea tane : danse d’ensemble exécutée par les hommes. Le otea est une danse rythmée et énergique. Les rythmes qui composent les otea peuvent être repris dans les séquences du patrimoine musical traditionnel des percussions telles que toma, pahae, hitoto, agencées selon le thème et la chorégraphie. La disposition des danseurs sur scène est très géométrique. Ils sont placés en colonnes par sexe. Ils restent le plus souvent de face, mais ils peuvent néanmoins effectuer des rotations qui seront alors les mêmes pour l’ensemble du groupe ou de la colonne. Les pas de danse sont principalement le mouvement de jambes en ciseaux pour les hommes et le déhanchement pour les femmes. Contrairement à l’aparima, la gestuelle de l’otea est relativement abstraite, mais demeure liée au thème de la danse. Avec ses costumes flamboyants, ses mouvements vifs, sa vitalité rythmique et son ambiance fougueuse, l’otea est probablement la plus célèbre de toutes les danses polynésiennes. L’accompagnement musical est indissociable de l’otea, il porte d’ailleurs le même nom et est uniquement rythmique. Les instruments qui le composent sont le toere (instrument de percussion évidé, taillé dans une pièce de bois (ati ou tamanu, miro ou bois de rose ou kava) ayant les 2 extrémités pleines. On le tient verticalement et il se joue avec une seule baguette. De grande taille, il repose horizontalement sur 2 tréteaux et se joue avec 2 baguettes ; le fa’atete, instrument qui se rapproche le plus du tambour traditionnel. La membrane du fa’atete est en peau de veau tendue par un système de ficelles, de bouts de bois et d’anneaux et le pahu, tambour de plus d’un mètre de haut que le musicien frappe de la paume de ses mains.

Aparima (apa = les gestes et rima = les mains) est une danse mimée maorie qui privilégie la gestuelle. Elle mime les paroles des chants sur une mélodie de guitares et du ukulele. Aparima vava (vava=muet), sur un accompagnement de percussions, sans paroles psalmodiées ni chantées, la gestuelle mime de manière symbolique des activités de la vie quotidienne. Cette danse exécutée en position assise ou à genoux. Chaque geste revêt une signification particulière. Aparima himene est un accompagnement chanté ou musical qui donne lieu à une interprétation gestuelle. Les intégrales de textes et mélodies existants sont strictement interdites, même si elles sont l’œuvre de l’auteur ou du compositeur présenté par un groupe inscrit au concours. Les instruments sont le ukulele, seul instrument à cordes de musique traditionnelle. Il est une sorte de petite guitare composée de 4 à 12 fils de taille variable, fabriquée à partir d’une demi-noix de coco polie sur laquelle on fixe un manche. Parfois la guitare et le chant se joignent aux percussions des to’ere et le pahu.

Pa’o’a est une danse maohi basée sur le dialogue des corps. Les musiciens et le chœur s’assoient en cercle, chantent et marquent le rythme en frappant leurs cuisses de leurs mains. Une danseuse soliste ou un ou plusieurs duos mixtes, dansent à l’intérieur du cercle le tamure (danse, de son vrai nom ‘ori tahiti). Le pa’o’a est une danse liée à la fabrication du tapa : assises par terre, les femmes battaient l’écorce en rythme en s’accompagnant de chants. Les thèmes de la danse restent liées aux activités quotidiennes, comme la fabrication du tapa, la chasse ou la pêche.

Hivinau est rythmé par un pata’uta’u (récitations de textes traditionnels) soutenu par des percussions. C’est une danse très joyeuse et festive, elle se danse en double cercle, jeunes hommes et jeunes femmes tournent en deux cercles concentriques dans des sens différents. Sur un thème se développe le dialogue entre le ra’atira (le meneur) et la troupe. Il déclame d’une voix forte le récit auquel les danseurs répondent par des « Hiria, ha’a, hiria ha’a ha’a ». Les mouvements et les pas des hommes peuvent différer de ceux des femmes. La chorégraphie des danses paoa et hivinau doit être exécutée selon la définition donnée ci-dessus et les paroles doivent correspondre au thème du spectacle.

Les groupes Huva Ava Tau et Hura Tau doivent présenter sur scène un effectif minimum de 60 danseurs et danseuses et 12 musiciens et chanteurs minimum.

Pour le cru 2012, 17 groupes de danses sont en concurrence.

Pour vous familiariser avec les pas de danse, en voici quelques-uns pour les tane : paoti = mouvement des genoux en ciseaux ; taparuru = claquements rapides des pieds ; tue = action de donner un coup de pied vif et discret ; horo = pas de course utilisé pour les déplacements ou les entrées en scène.

Et pour vous Mesdames qui ne rêvez que de danse tahitienne : tamau = déhanchement saccadé de la gauche vers la droite (flexions alternatives des genoux alors que la pointe des pieds reste collée au sol ; fa’arapu = roulement rapide des fesses ; varu = mouvement des hanches en huit ; ori opu = danse du ventre.

Hiata de Tahiti

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