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Ouverture du four tahitien

Les heures se sont écoulées, chacun a vaqué à ses occupations, et tout le monde est de retour pour assister à l’ouverture du four tahitien.

ouverture du four tahitien

On démaillote le gros bébé. Et voici qu’apparaissent les cocotes, les plats, les bananes, les fei, les têtes de poisson, l’uru cuit.

plats cuits bananes et poi

Les têtes de poisson sont très surveillées car les Polynésiens adorent les yeux (un délice dit-on), et tout ce qui constitue les têtes de thon et autres gros poissons, il paraît que c’est le summum. Tandis que je tentais quelques photos, j’étais très surveillée… finalement j’ai rassuré les guetteurs et guetteuses en leur confirmant que je les leur laisserai toutes sans y toucher, je ne faisais que des photos !

tete de poisson

Il est temps de se trouver une place à table et d’aller se servir, le choix est vaste, les appétits tahitiens féroces.

uru cuit

Poisson cru, bananes et fei.

poisson cru

Poulet macéré aux légumes.poulet marine

Ou poulet au carry fafa (tiges de taro, un peu les épinards à la crème des Popa’a.

fafa

Le fafaru (poisson cru macéré dans l’eau de mer avec des têtes de crevettes).

fafaru

Il devait y avoir des Chinois parmi les invités car voici un dessert chinois, bien rouge.

dessert chinois

Du poe des fei encore une autre sorte de poe (dessert tahitien).

poe
Tama mai ’tai comme l’on dit ici (Bon appétit).

Les plats étaient très copieux, les gens ont « bouffé » et à la sortie du repas ont réclamé ce qui n’avait pas été consommé pour emmener à la maison. Ainsi se termine un repas pantagruélique ici au fenua. Les plus organisés viennent avec des boîtes en plastique, les autres s’emparent de tout ce qui peut servir à emporter du ma’a…

poi

A votre tour maintenant, c’est le temps des barbecues, non ? La cuisson au four tahitien est, à mon humble avis, préférable au barbecue – mais à chacun ses goûts ! Les ingrédients, pour Paris et sa périphérie, vous devriez les trouver au marché du métro Barbès.

Hiata de Tahiti

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Tahiti fait un four

On me l’a dit : dimanche il y aura un hima’a…

Avant-hier les préparatifs ont commencé. Le hima’a est un four tahitien, comme on dirait un tandori ou un barbecue : on y fait rôtir ce qu’on veut, viande ou légumes.

Le trou avait déjà été creusé sous un abri. Celui-ci est rempli de bourres de cocos à commencer par les coins, elles-mêmes recouvertes de bûches de aïto (arbre de fer, bois dur).

Quatre tubes sont placés dans les coins pour faciliter l’allumage. C’est maintenant le tour des coques de noix de cocos, puis des grosses pierres volcaniques. Voyez vous-même la jolie montagne.

A quatre heures ce dimanche matin, deux courageux sont descendus allumer le feu. A six heures, nous sommes tous allés voir ce qui se passait.

Le feu était bien vivace, on pouvait vaquer à d’autres occupations comme râper les trente cocos puis en extraire le lait.

Huit heures et demie, les pierres sont chaudes, on tasse le tas pour écraser les dernières flammes avant l’installation des marmites et des plats.

On écrase quelques troncs de bananiers dont on recouvre le foyer pour calmer l’ardeur du feu et l’on pose cocottes, poe, uru, fei, bananes, têtes de thon coupées en deux.

Vite, vite, il faut fermer le four hima’a avec des feuilles de bananiers, des sacs de jute, de la toile et des graviers pour tenir le tout !

A tout à l’heure, laissons la cuisson à l’étuvée se dérouler tranquillement. Les premiers invités arriveront vers 11h30. L’ouverture du four tahitien aura lieu à 12h30.

C’est l’heure ! Ca fleure bon…

Oh ! là là, il y a des demandes pour les yeux glauques des thons. C’est ici un régal recherché par bon nombre de Polynésiens.

Et c’est parti pour la grande bouffe ! Tradition de Tahiti la moderne (peut-être de l’ancienne aussi). Il y a du uru, du poisson cru, des fei, du fafa, du fafaru, des chinoiseries, des poe !

[Il vous faudrait un lexique pour savoir ce que c’est, tout ça. Les non popa’a parlent d’habitude, mais nous… L’uru est le fruit de l’arbre à pain, la fei la banane plantain (à cuire), le fafa n’est pas un Fabius rôti mais une sorte d’épinard polynésien, variété de taro riche en sels minéraux, fer et calcium. Le fafaru est un plat de filets de poisson macérés à l’eau de mer (souvent du thon). Les chinoiseries sont les pâtisseries très sucrées à la pâte de haricot rouge. Quant aux poe, c’est une sorte de pudding local aux fruits. – Argoul]

Il est facile de fabriquer un four tahitien à condition d’avoir un lopin de terre. Tous les matériaux pourront être trouvés dans les magasins de bricolage, toutes les denrées nécessaires dans les magasins d’alimentation style Auchan, Carrefour, ou chez le Chinois de Tahiti. Tous mes vœux de réussite et bon appétit.

Hiata de Tahiti

Quelques renseignements et recettes de cuisine tahitienne au four hima’a

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