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Les atouts délaissés de Clipperton

Article repris par Medium4You.

Tahiti Pacifique publie un très intéressant article signé Éric Chevreuil intitulé : « Clipperton, île bâtarde de la République ou comment la France oublie une partie de son patrimoine ».

Je vous en cite plusieurs extraits. On y apprend entre autre « qu’une simple recherche Internet en anglais et espagnol montre qu’il y a au moins trois bateaux de pêche et deux bateaux dédiés à la plongée par saison (octobre à mai). Ces vaisseaux emportent entre 15 et 35 passagers et proposent accessoirement une journée à terre. Entre 100 et 150 personnes payent donc entre 50 000 et 150 000 dollars au total pour aller ouvertement tous les ans sur cette terre de France, sans visa ni autorisations, permis ni contrôles. »

De même, « Lance Milbrand, de National Geographic, a passé 41 jours en solitaire sur l’île et y a noté en moyenne un bateau tous les trois jours ». Et que « les visites médiatisées de la Marine nationale, en grande fanfare au départ des navires de leurs ports d’attache, n’ont que peu ou pas d’effet d’intimidation car prévisibles et de courtes durée. » Mais que, « fin 2004 et début 2005, l’expédition de Jean-Louis Étienne a été capable de débarquer 10 tonnes de matériel et 45 personnes sur l’atoll ravitaillé une fois par semaine par un voilier qui faisait des navettes à partir d’Acapulco ».

Enfin que « la France signait en mars 2007 un traité avec le Mexique lui donnant l’autorisation de pêcher pour dix ans dans la ZEE de Clipperton, sans quota ni conditions, même dans les 12 milles de ses eaux territoriales, sous réserve d’obtenir des licences de pêche auprès du haut-commissariat à Tahiti. Dix ans sans quota de pêche légale en plus de la pêche incontrôlée : coup de maître diplomatique forçant le Mexique à reconnaître notre souveraineté sur l’atoll au prix « temporaire » de sa population de thonidés ? Le futur nous le dira, mais officiellement, discorde et désaccord transpirent de Paris ».

« Clipperton est littéralement devenu le nouvel Eldorado de la pêche aux thons, le dernier endroit de cette région du globe où un pêcheur peut ramener des trophées de 150 à 200 kilos. » « La zone Clarion-Clipperton est aussi appelée la « ceinture de manganèse » ou la « ceinture de cobalt ». C’est une zone riche en nodules polymétalliques connue de tous et ces dernières années, de nombreuses expéditions ont été menées pour en évaluer les vraies richesses. En 2001, il fut entre autre découvert que 90% des nodules de la région de Clipperton se trouveraient par 4 000 m de fond dans les eaux françaises alors que le fonds de ces eaux internationales était pratiquement vide ».

Il semblerait que Russes et Chinois… Euh, c’était juste pour vous mettre en appétit !

Hiata de Tahiti

Le Sénat a publié un rapport intitulé ‘La France et les îles subantarctiques’ le  16 décembre 2011 : Rapport du Sénat n°208 (2011-2012) par MM. Bruno SIDO, sénateur et Claude BIRRAUX, député, fait au nom de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques [Argoul].

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Paris plage 10ème

La plage à Paris ? Bof… Il y a les pour, trop souvent démagos, et les contre, trop souvent ronchons réacs. Comme c’est une initiative socialiste, la droite hurle à la vulgarité, au coût exorbitant, à l’écologie dénaturée. La gauche ne critique jamais les initiatives des camarades, même douteuses. Alors début août, a-t-elle du succès la plage à Paris ? Je suis allé y voir.

D’abord ce n’est pas inesthétique car les voies sur berge sont rendues aux piétons. Mais est-ce intéressant ?

  • Oui, comme lieu de promenade, mais il y a foule comme à Disney. Beaucoup d’étrangers qui regardent, quelques bobos en général jeunes et sans mômes qui lisent ou grillent tour à tour les deux faces.
  • Non comme plage, même si le sable est d’un beau jaune d’or propre et très fin. J’y ai vu très peu d’enfant y jouer comme là-bas. Probablement parce qu’il n’y a pas d’eau pour se rafraîchir de la réverbération ni pour faire pâtés et châteaux.

Il y a de pesantes « animations » de facture très scolaire et baladins intermittents. Cela crée quelques emplois saisonniers, mais c’est moins bien que la fête de la musique ou celle des voisins.

Les trois sites de Paris-Plages sont sur la voie Georges Pompidou, le bassin de la Villette et le Parvis de l’Hôtel de Ville. Ils sont ouverts du 21 juillet au 21 août tous les jours de 8 h à minuit.

La seule vraie « plage » est le bassin de baignade quai des Célestins où l’on peut se tremper et même nager. Sauf que tout est réglementé par quota, aquagym, adultes, ados, enfants… De 13 h 30 à 15 h réservé aux enfants de 10 à 15 ans seuls, de 15 h 30 à 18 h 30 aux enfants sous 10 ans, accompagnés  d’une personne majeure. On ne se mélange pas. Peut-être y aura-t-il bientôt une heure réservée aux femmes ? Et un quota par communauté religieuse ?

Pour le reste, Paris « plage » est de la grosse démagogie : le fait de se mettre en maillot de bain est simplement « toléré » parce que nous sommes en ville. Et de fait, seuls quelques enfants vont torse nu. Vous parlez d’une libération…

Parmi les adultes, je n’ai remarqué que les copains du même bord que le Maire, affichant musculature, tatouages, bronzage et piercing. Pas vraiment « populaire », la plage à Paris… Un affichage bobo, tout au plus.

Les vrais Parisiens, quand ils ne sont pas partis, vont au jardin du Luxembourg, délicieusement vide à cette époque de l’année. Une pelouse sur deux est accueillante au bronzage et farniente, dans le calme et la verdure. Le Marchand de masques veille sur eux, torse nu depuis toujours.

C’est là qu’un kid « adore Paris », mais il est obligé de garder son tee-shirt pour le montrer.

Site de la mairie de Paris

Site officiel Paris plage

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