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Il y a du sport en Polynésie !

En sports, c’est l’année olympique à Rio et des athlètes polynésiens pourraient y participer : Anne-Caroline Graffe en taekwondo, Billy Besson en voile, Tumatai Dauphin en lancer de poids.

La gloire mondiale pour les Tiki Toa vice-champions du monde de beach-soccer. Hurrah !

Pour le glamour, présent ! Hinarere Taputu terminera sixième à l’élection de Miss World 2015 et Vaimiti Teiefitu deuxième dauphine de Miss France 2015. Joli promotion pour le fenua et ses vahinés.

Hinarere Taputu

Le cascadeur australien Robbie Maddison a surfé la vague de Teahupo’o sur une moto KTM 250 munie de pales.

Tahiti est enfin aux normes internationales pour la lutte antidopage.

Les projets, ferme aquacole chinoise à Hao, et Mahana Beach chinois à Punaauia, à quand le premier coup de pioche ?

Il parait qu’un vieux de 72 ans devrait mettre le feu à Toata le 4 mai… Hein ? C’est Johnny.

Marae Taputapuatea

On attend le classement au patrimoine mondial de l’UNESCO pour le marae de Taputapuatea à Raiatea.

Monsieur Paul Yeou Chichong vient de vendre Renault Sodiva. A 82 ans il a trois grands projets : ouvrir un musée pour sa collection de tableaux de maîtres ; donner 100 millions de XPF pour les handicapés ; écrire ses mémoires. Il promet que si le Pays lui construit, à Papeete, sur au moins 2 500 m2 de surface, un musée digne de ce nom il le remplira de ses 350 tableaux, des Gauguin, Renoir, Utrillo, Bruegel, Chagall, Kandinsky, Picasso… Projet ambitieux qui nécessiterait entre 400 et 500 millions de XPF. Allo, le Pays ? Y a des sous dans votre escarcelle pour construire ce musée ? L’homme est érudit, grand commerçant, on ne le trompera pas avec le chalala habituel, il lui faudra des actes et des preuves.

En février, c’est le fifo, mais à l’Assemblée de Polynésie, les représentants ont eu droit à une projection vidéo gratuite. Il paraît qu’un grand nombre de représentants ont quitté la salle ? Le groupe à Oscar (Indépendantiste) a demandé la lecture d’une vidéo sur les écrans de l’hémicycle de Tarahoi. Les représentants devaient se pencher sur le projet de délibération relatif à la convention d’application n° 16-15 entre l’État, la Polynésie française et l’Institut de recherche pour le développement finançant le projet « Expertise collégiale Internationale sur les ressources minérales sous-marines de Polynésie française ». C’est sûr que la vidéo c’était plus chouette que tout ce chalala. On sait par Oscar et l’UPLD qu’il y a des milliards et des milliards de XPF sous la mer, au diable tous ces décrets, lois, projets. Les sous c’est là à portée de « mains » alors pourquoi attendre. Ce documentaire vidéo d’une dizaine de minutes avait été réalisé par le Tavini Huiraatire (Parti indépendantiste d’Oscar) à partir du montage de plusieurs sources qui « illustrent la potentialité de nos ressources minérales océaniques ». Ne pas oublier SVP que, d’après ce documentaire, Oscar (Temaru) pourrait devenir Président de la République française… en 2017 ! Ubuesque !

Hiata de Tahiti

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Vanille, tiare et plantes menacées à Tahiti

Très forte baisse de la production de vanille. Le volume de vanille a diminué de 63% en un an, alors que le prix au kilo progresse de 24% par rapport à avril 2014. On annonce seulement 12 tonnes de produit pour 2015, autant dire que les prix n’ont pas finis d’être en augmentation à l’export. 12 tonnes c’est la moitié de la production de 2014. En 2014, le prix était de 20 000 XPF/Kg, en 2013 de 18 000 XPF/Kg (pour 31 tonnes) alors que de 2009 à 2012, le prix moyen était de 17 000 XPF/Kg.

vanille

Il faut régénérer une plantation de vanille tous les 7 ans et cette année beaucoup de plantations sont en régénération. En 2014, il a fait « froid », la pluie a fait tomber les fleurs, la pollinisation manuelle a été effectuée dans de mauvaises conditions. De nouvelles ombrières seront installées, 42 pour être précis, qui représentent une superficie de 2,4 hectares principalement aux Iles sous le Vent (37 ombrières soit 2,1 ha) et 5 aux Iles du Vent (0,3 hectares). Attation, pas kado ! Ces ombrières seront attribuées aux agriculteurs produisant plus de 500 grammes par tuteur et ayant un terrain situé dans une bonne zone de production.

Coût de la structure livrée clés en main à l’agriculteur ? – 2 900 000 XPF. Le pays participe via l’établissement public Vanille de Tahiti à 50% du montant pour les agriculteurs des Iles Sous le Vent (Raiatea, Tahaa, Huahine, Bora Bora, Maupiti) et à 40% pour ceux des Iles du Vent (Tahiti et Moorea).

L’espèce endémique de la fleur emblème de Tahiti, le Tiare Apetahi (qui veut dire regarder de côté, de travers) ne pousse que sur l’île de Raiatea et uniquement sur le Mont Temehani. Elle se raréfie dangereusement. En 20 ans la plante a disparu à 81%. C’est une plante fragile comme du verre. Elle ne se marcotte pas, ne se bouture pas. Si un rameau se casse, il ne repousse pas.

Il faut protéger et réhabiliter la vallée de la Punaruu. Cela commence quand ?

vallee de punaruu

On a constaté la présence de 200 plantes indigènes répertoriées, dont 83 plantes à fleurs et 47 fougères. Or il est reparlé des touristes qui envahiraient les lieux venant de l’hôtel Mahana Beach à Punaauia. On veut construire un fare qui retracerait l’histoire de cette vallée, on engagerait des guides locaux pour conduire les touristes, du travail pour les jeunes locaux, on sauverait les orangers du plateau, on sauverait les anguilles, et les omama’o (Pomarea nigra), oiseaux en voie de disparition. On…, on… Mais, au fait qui c’est « on » ? C’est de la poésie ? Cela rime avec … (ce que vous devinez) ?

Mais d’abord parlons espèces sonnantes et trébuchantes. C’est là le nerf de la guerre et toutes les entreprises installées dans cette vallée possèdent leur siège social ailleurs qu’à Punaauia – donc les taxes, les impôts, volent vers d’autres cieux.

Hiata de Tahiti

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Ça remue à Tahiti

Durant mon absence prolongée cet été, il s’est passé des évènements. Heureusement qu’à mon retour on m’a colporté des ragots. Pour le dernier, il s’agissait d’un vieil homme qui possède de nombreuses terres bien qu’il en aurait déjà comblé ses enfants. Mais l’avidité est un vilain défaut. Une de ses petites-filles, effrontée, à la voix puissante aurait – dit-on – conçu un plan machiavélique : il s’agissait de « cloîtrer » le vieux dans sa demeure pour disposer de sa signature et faire vendre ainsi facilement les terres à son seul profit. Bien vu, non ? Mais le vieux n’aurait pas accepté cet « hébergement ». Qu’à cela ne tienne, elle l’aurait alors fait déclarer incapable, et hop cela aurait été dans la poche. Pour faire « officiel et incontestable», les tutelles seraient la « couverture ». L’Harpagon en jupon était satisfait et riait à gorge déployée de son idée de génie. Le vieux n’ayant plus aucune ressource, il s’en serait allé mendier auprès des églises pour manger. Un petit tour de temps à autre et le tour serait joué, gagné ! C’était sans compter que, dans les districts, tout le monde se connait – et que le parau parau (prononcez propro) court très vite et monterait au ciel.

full contact gamins

Beaucoup de violence dans ces premiers jours de juillet. Et la geôle de Papeari qui n’est toujours pas prête à accueillir ses pensionnaires ! A Raiatea (Iles sous le Vent), après une beuverie au komo (alcool illégal artisanal de fruit) il bat sa concubine à mort. Elle n’avait que 20 ans et avait déjà subi des violences par son ex-tane. Ce couple vivait dans des conditions très précaires dans une cabane sans eau, sans électricité. Les témoins ne sont pas intervenus tandis qu’il la battait.

A Raiatea encore, il assassine son voisin à coups de marteau, prend la fuite et se rend 15 jours après à Bora Bora. Ce récidiviste avait déjà été condamné pour assassinat en 2007. Il avait été récemment libéré…

A Rikitea (Iles Gambier) deux hommes se sont battus et l’un a mordu sa victime. C’est l’un des adjoints au maire qui a mordu au visage, front, nez et oreille un retraité militaire de la Légion, tandis que le tribunal statuait sur le sort d’un cultivateur de cannabis pour payer son ice. Une descente aux enfers pour cet ex-champion de jiu-jitsu que le tribunal condamne à quelques années de mise à l’épreuve avec obligation de soins. Cataplasme sur une jambe de bois ?

tahitienne

Le mensuel Tahiti pacifique d’Alex du Prel devient hebdomadaire. Devenu propriété du groupe Fenua Communication d’Albert Moux (stations-service, club de va’a, journaux gratuits, et maintenant TPH) ce journal sera vendu tous les vendredis. AdP reste le directeur de la publication et ce TPH devrait rester fidèle à son grand frère, à savoir de l’info, de l’indépendance, de la neutralité politique – et rire des vicissitudes de nos politiciens. Et tout sortira d’une imprimerie sise à Papara dans la petite zone industrielle : le journal Tahiti infos pour 16 000 exemplaires, le magazine télé Fenua TV de 56 pages hebdomadaire, Tahiti Pacifique lui aussi hebdomadaire, un mensuel féminin, et d’autres plus encore. Les nuits seront courtes si je veux me tenir au courant de ce qui s’écrit et se publie au fenua ! Enfin, juste de quoi vous tenir au courant en vous envoyant quelques lignes de temps à autre.

L’État a versé les premiers 715 millions de XPF de son aide au RST (anciennement RSPF). C’est paru au J.O. Ben, c’est pas trop tôt ! Y avait des conditions pour recevoir ce Kado des contribuables français de métropole, certes, mais on espère que ces Kados seront pérennes, et puis « l’État » a également annulé la dette de la CPS (Sécurité sociale polynésienne) envers les hôpitaux publics parisiens, a aligné le tarif de facturation pour les malades évasanés ou les touristes polynésiens en France sur les tarifs des patients métropolitains. La CPS respire ! C’est que, pour le moment, cette aide en numéraire ne sera reconduite chaque année que jusqu’en 2017… On souhaite ici qu’elle soit prolongée ad vitam aeternam et qu’on n’ait à faire aucune réformes !

Hiata de Tahiti

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Belles et bêtes à Tahiti

Ouf ! Grâce à la campagne de piégeage des espèces envahissantes à l’entrée des trois vallées Papehue, Maruapo et Tiapa, le Monarque jouit d’une bouffée d’oxygène. Il a beaucoup de prédateurs, le bel oiseau en danger d’extinction. Les merles des Moluques et les bulbuls à ventre rouge, espèces introduites qui attaquent les nids et qui sont également des calamités agricoles car destructeurs de fruits. Ces deux espèces introduites sont classées parmi les 100 espèces les plus envahissantes de la planète et parmi celles menaçant la biodiversité en Polynésie française. Les rats noirs, les busards de Gould, les chèvres, le miconia, le tulipier du Gabon sont les autres prédateurs du Monarque. La population a été mise à contribution. 60 personnes sur 215 ont effectivement participé au piégeage. Pendant 6 mois, ils ont positionné des pièges avec des oiseaux leurres dans les jardins. Ainsi 1500 merles des Moluques et 1200 bulbuls ont été éliminés de ces zones à la grande satisfaction de la Société d’ornithologie de Polynésie et des Monarques ! Le résultat ? Sept nouveaux territoires, 4 nouveaux couples se sont fixés dans les vallées et 8 jeunes s’envolaient durant la période de reproduction.

timbre petrel de tahiti

Le noha (rien à voir avec le tennisman, mais porte l’autre nom de Pseudobulweria rostrada) est un oiseau marin protégé par une règlementation territoriale. L’espèce est considérée « quasi » menacée par l’Union internationale. Les plateaux Temehani Rahi et Temehani Uteute à Raiatea accueillent la population la plus importante de Pétrels de Tahiti et de la Polynésie française. Les actions menées pour la sauvegarde de l’espèce sont le suivi des populations, l’identification des menaces et la protection des nids.

La famille des cypraeidae, les porcelaines, (pas celles de Limoges), sont magnifiques, elles sont connues également sous les noms cauri (ou cowry). Les eaux polynésiennes en regorgent. Leurs coquilles sont brillantes. Elles ont un aspect lisse qui attire l’œil. Dans les Tuamotu elles sont utilisées pour confectionner de magnifiques parures, des colliers ; les pêcheurs confectionnent des leurres à poulpe ; on pouvait les utiliser pour remplacer l’économe (le couteau éplucheur) et ôter ainsi la peau épaisse du fruit de l’arbre à pain. Ce sont des animaux nocturnes, herbivores. Ce sont les mamas qui les ramassent sur le récif à marée basse, cachées dans les anfractuosités des coraux. Aux Tuamotu, on les consomme encore aujourd’hui, crus ou cuits, marinées dans le citron ou cuites agrémentées de lait de coco.

porcelaine cypraeidae

A Moorea et à Tahiti, le Criobe, alerté par des plongeurs est en mission. Dans certain cas, on a observé 50 vanas (oursins) morts pour un vivant. Il s’agit des oursins de la famille des diadema (oursin noir ou marron aux longues épines). Deux hypothèses envisagées à ce jour : une cause naturelle provoquée par un changement de paramètres physiques, chimiques, par un changement de la température de l’eau ou du taux de salinité – ou une cause humaine ayant entraîné une forte pollution des eaux. Le site de Temae à Moorea est le plus touché par cette mortalité, inexpliquée à ce jour.

Il était une petite fourmi qui met le « feu » à Mahina. Wasmannia auropunctata ou petite fourmi de feu, invasive, a largement proliféré à Tahiti et particulièrement sur les hauteurs de Mahina. La bestiole est originaire d’Amazonie, elle est présente sur le territoire depuis 2004. Elle est classée parmi les 10 plus néfastes au monde. Elle a plus que triplé son territoire entre 2005 et 2009, et a officiellement contaminé 650 hectares à ce jour. Elle possède la particularité d’occasionner des piqûres très douloureuses et de rendre aveugles chiens et chats. Mais plus de sous dans la cassette alors depuis 2009. On attend, quoi ? Sûrement l’indépendance ! La commune est mise en quarantaine pour ce qui concerne l’évacuation de ses encombrants et de ses déchets verts s’ils ne sont pas traités. Pour le moment, la municipalité accumule encombrants et déchets verts sur le site du futur cimetière d’Orofara, en attendant mieux.

fourmi auropunctata

La Polynésie s’enorgueillit de posséder les stocks sauvages de bénitiers les plus denses au monde [rien à voir avec l’église]. La production actuelle s’écoule sur le marché local. Un développement du marché international pourrait être profitable, consommation et aquariophilie. Encore faudrait-il évaluer les perspectives le plus rigoureusement avant de se lancer. Un développement pour la chair, séchée, fumée, ou encore vivant pour le marché de l’aquariophilie. Évaluez, évaluez ! L’Asie, les États-Unis et l’Europe attendent les conclusions d’une étude qui devraient sortir en juin.

Hiata de Tahiti

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Déboires techniques à Tahiti

Explosion et incendie sur un vol d’Air Tahiti, une grosse frayeur. Le moteur de l’avion en partance pour l’île de Raiatea a pris feu au décollage de l’aéroport de Tahiti-Faa’a. En urgence, le pilote a coupé le moteur et fait demi-tour. Un incident majeur qui bouleverserait les plans de vols de la compagnie… Rien ne va plus à Air Tahiti. Pannes, incidents à répétition. C’est la faute à Pas de Chance ? Plusieurs incidents, dont deux graves en 14 mois. Alors, loi des séries ? défauts de construction ? défauts de maintenance ? sur les ATR 72 de la flotte locale, mais aussi pannes à répétition sur le Twin Otter desservant Ua Pou aux Marquises. Peut-être encore une histoire de tupapau ?

Air Tahiti Nui

D’abord l’incendie, ensuite le vol de cuivre sur le câble à Hawaï, pépins successifs confirmés par Hawaiian Telecom. C’est qu’ici au milieu de nulle part ce fameux câble nous arrive d’Hawaï. Ce serait un SDF qui aurait volé le câble en cuivre, may be pour le revendre aux Chinois ?

gamin testant ses muscles

« Une arrivée digne de vidéo-gag » titrait  la Dépêche de Tahiti en contant le retour des internes originaires de Rapa au collège de Tubuai (Australes). Les élèves au retour des vacances scolaires (mi-décembre, mi-janvier) dans  leur île lointaine après une nuit passé à bord du bateau administratif Tahiti Nui, et avec plusieurs heures de retard ont pu enfin mettre pied à terre. Les enfants quittent le Tahiti Nui qui peut entrer dans le lagon mais n’arrive pas jusqu’à l’épi et montent à bord d’une des baleinières, la seconde étant hors service. Mais, le moteur de la baleinière est tombé en panne à mi-chemin entre le Tahiti Nui et la rive.

Il n’y avait pas de rames sur la baleinière. Les hommes d’équipage ont emprunté celle (une seule !) d’un jeune pratiquant le vaa (pirogue polynésienne) pour pagayer chacun leur tour et tenter de guider l’embarcation jusqu’à bon port ! Les marins, à petits coups de rame, ont amené la baleinière sur le récif et l’ont faite passer tant bien que mal, puis ils l’ont tirée à la nage jusqu’à la plage, enfin au petit quai. Les jeunes étaient épuisés, somnolents, affamés et ont finalement rejoint le collège dans le truck qui était venu les attendre la veille au soir. Il est fort possible que le travail scolaire de ce lundi matin n’a guère été à la hauteur des espérances ! Imaginez la vie de ses petits pensionnaires de 11 ou 12 ans séparés de leur famille pendant un trimestre et qui ne retournent pas volontiers au collège.

Au fait, c’était qui le ou les responsables de cette farce ? Hein ? Je n’entends pas bien ! Oui, oui, c’est la faute au popaa qui a construit la baleinière et à celui qui a construit le moteur de celle-ci. Bravo ! Il faudra bientôt remplacer popaa (blanc) par tinito (chinois) puisque tout vient de Chine.

Hiata de Tahiti

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Santé tahitienne

L’arbre à pain ou uru est arrivé dans les îles polynésiennes avec les premiers navigateurs. Artocarpus altilis a été longtemps le composant principal de l’alimentation avant d’être détrôné par le riz et la pomme de terre. L’arbre donne normalement ses fruits de novembre à la fin mars. 2011 est une année exceptionnelle en raison du phénomène de La Ninã. Cette année, les arbres à pain ne cessent de produire. Le temps est plus sec et plus frais ou La Ninã leur a tourné la tête ! Avec ce fruit vous pouvez confectionner le popo uru confit (friandise enfantine), du popoi, du kaaku, des frites. A tous, bon appétit !

Le pourpier, Portulaca oleracea, est appelé aturi, patoa totonoa à Tahiti et aux Australes, tatahi aux Marquises, pokea aux Tuamotu. C’est une plante herbacée sauvage aux étonnantes vertus. Plante comestible, cosmopolite, répandue sur tous types de sols, peu de gens la consomment hélas. Ses feuilles sont riches en sels minéraux, oligo-éléments : potassium, magnésium, calcium, vitamines A, B, C et E, carotène, acides gras essentiels. Elle contient aussi des composés phénoliques antioxydants, des acides gras omégas 3. Elle est laxative et diurétique. Le pourpier a été une source importante de vitamine C pour les navigateurs souffrant du scorbut et pour les populations isolées des Tuamotu. Elle est présente en abondance dans toutes les îles de la Polynésie.

Ahutoru était le premier Tahitien à être allé en Europe. Embarqué « volontaire » à bord de l’un des navires de l’expédition française qui découvrit Tahiti en avril 1768, un an après l’Anglais Wallis. Originaire de Raiatea, ce jeune Ari ‘i (roi) vit à Hitia’a o te ra quand apparaissent le 6 avril 1768 L’Etoile et La Boussole arrivant du détroit de Magellan. Un an plus tard, le 16 mars 1769, les deux navires reviennent à St-Malo. Le 30 avril, le Tahitien est présenté à Louis XV et à sa cour. En février 1770, il est à bord d’un navire en route pour l’océan Indien. La variole sévit à l’île Maurice, Ahutoru ne reverra pas ses îles, il s’éteignit le 6 novembre 1771. Son corps fut immergé chrétiennement avec les honneurs de la Marine royale à Port Dauphin.

D’après les résultats de 25 années de recherches des docteurs B. Rio et G. Soubiran, il existe un taux anormalement élevé de cas de leucémie aiguë myéloïde en Polynésie française. Ce type de leucémie serait le plus fréquemment observé après une irradiation nucléaire. Il y aurait chaque année moins d’une dizaine de nouveaux cas de leucémie aigüe en Polynésie française. Les traitements sont lourds, l’évacuation sanitaire vers la métropole s’avère indispensable. Auparavant les malades étaient envoyés à l’Hôtel-Dieu à Paris dans le service hématologie, et depuis quelques mois ce pôle a été transféré à l’hôpital Saint-Antoine.

Avis aux gens mal intentionnés, le tunnel du trou du souffleur à la Pointe Anahoho sur la côte Est est maintenant sous surveillance. Sitôt les dégâts réparés, les services du ministère de l’équipement, dirigés par le Ministre James Salmon, ont souhaité mettre sous protection le tunnel et le panneau, afin que ce genre d’incivisme ne se reproduise pas : le graffitage de l’hommage à Oscar. Le vigile est rémunéré par le ministère de l’Équipement !

Hiata de Tahiti

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