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Y a-t-il un pilote dans l’avion de Jim Abrahams et des frères Zucker

Un film catastrophe, qui sera doublé d’un petit frère deux ans plus tard. Il est traité au plus haut comique, voilà ce qui a détonné dans le panorama ciné 1980 aux Etats-Unis. Que le pilote, le copilote et le navigateur aient été intoxiqués par le même plat de poisson au point de tomber dans le coma, ce n’est guère rassurant. Mais les passagers sont chacun dans leur bulle d’égoïsme et ne voient midi qu’à leur porte. Quand l’hôtesse leur annonce d’une voix suave que l’avion est sans pilote et qu’ils en recherchent un parmi les passagers, pas de réaction ; qu’il a perdu un réacteur par surchauffe, pas de réaction ; mais quand elle leur dit qu’il n’y a plus de café, c’est la révolution !

Chaque personnage est soigneusement caractérisé et le drame se double d’une romance qui s’achève entre une hôtesse et un ancien pilote de guerre traumatisé par sa dernière mission. Ted (Robert Hays) et sa femme Elaine (Julie Hagerty) sont tirés tout droit du film A l’heure zéro de 1957 . Elle veut le quitter et il la suit, cherchant à la convaincre de lui donner une autre chance, au point d’abandonner son taxi sur le trottoir – avec un passager dedans – et d’acheter un billet pour Chicago afin de monter dans l’avion. Pendant ce temps le passager attend et le compteur tourne. Le pilote du Boeing Clarence Oveur (Peter Graves) – « over » signifie « à vous » à la radio – s’avère pédophile, caressant le jeune Joey qui vient admirer le cockpit tout en lui demandant s’il aime les films de gladiateurs ou s’il a déjà vu un homme tout nu (on pouvait tourner en dérision ces troubles désirs, en 1980).

Le copilote Roger (Kareem Abdul-Jabbar) qui répond à chaque fois que l’on dit « roger » à la radio (il signifie « reçu ») s‘avère un joueur de basketball connu des Lakers de Los Angeles mais qui a des faiblesses de jeu, comme le révèle le gamin. L’hôtesse Elaine se révèle une blonde évaporée qui aime la fête et l’amour mais n’a pas grand-chose dans le ciboulot, sinon d’adorer les héros. Le rescapé de guerre Ted stresse post-traumatiquement depuis des années en ressassant « la décision » qu’il a dû prendre pour son escadrille et qui a conduit à sa perte. Il ne se réveille que lorsqu’il est valorisé… et sauve le Boeing 767 de Los Angeles à Chicago en plein brouillard en le faisant atterrir sans savoir le piloter.

Mais c’est l’ensemble des gags qui ne cessent de surgir dans le scénario qui font le succès du film, certains en arrière-plan. Le gamin lit un magazine sur les nonnes tandis que la nonne lit un magazine sur les garçons, inversion comique de ce qui devrait être. Le post-traumatisé raconte interminablement son histoire aux passagers assis successivement à ses côtés qui finissent par se pendre, se faire hara-kiri ou se flinguer. La scène de rencontre entre lui et sa femme devenue hôtesse de l’air, dans un bar de guerre, montre une bagarre de jeux… entre deux femmes qui se boxent et se font des prises de catch. Une petite fille dans l’avion, très collet monté, accepte qu’un garçon de son âge du même genre Moral Majority lui offre un café mais affirme qu’elle le prend noir, « comme les hommes »… à 12 ans ! L’épouse du pilote pédo, prévenue du drame en pleine nuit, réveille son amant qui se trouve être un étalon – au sens littéral – et demande au cheval de sortir par derrière. Une femme hystérique (scie habituelle des films yankees depuis des décennies) se voit secouée et baffée par une suite de femmes et d’hommes qui se succèdent pour « la calmer ».

L’hôtesse qui voit le pilote automatique se dégonfler – au sens strict car c’est un ballon gonflable – le regonfle par un tuyau à sa ceinture mais le docteur Rumack (Leslie Nielsen) qui entre dans le poste de pilotage pour lui donner des nouvelles des passagers malades la croit en train de tailler une pipe et se détourne discrètement. Une fillette, transportée à Chicago pour une transplantation cardiaque urgente, est distraite par une hôtesse qui emprunte la guitare de la nonne pour lui chanter une chanson entraînante ; ce faisant, elle détache la perfusion et la petite fille agonise sans que personne ne s’en rende compte… La position d’atterrissage d’urgence est la tête entre les genoux – mais pas ceux de sa voisine, « n’est-ce pas révérend ? ». Je ne me souviens pas de tout tant il y en a, mais tout est comme ça !

Le clone tourné deux ans plus tard par Ken Finkleman, Y a-t-il enfin un pilote dans l’avion en français, reprend les personnages et les acteurs, à l’exception de quelques-uns, et rejoue les gags pas toujours dans le même sens – et en plus lourd. Il est moins réussi.

Cette fois la catastrophe se passe dans la navette spatiale qui décolle pour la lune. Un ordinateur HAL 9000 à la 2001 Odyssée de l’espace devient fou parce que la navette a été lancée pour motifs financiers sans avoir été vraiment homologuée (le vol inaugural de la navette spatiale américaine remonte au 12 avril 1981, différents incidents ayant repoussé son lancement). L’ex-pilote de guerre, réhabilité après son sauvetage du Boeing, a été chargé de la tester mais il s’est crashé avec en déclarant que les circuits avaient faillis. Il a été viré et le procès intenté par les bailleurs de fonds l’a condamné à un séjour en hôpital psychiatrique, l’hôpital Ronald Reagan qui « soigne à l’ancienne ».

On se souvient que Reagan s’est fait élire fin 1979 sur un « c’était mieux avant » et le retour à la morale traditionnelle. L’Amérique se demande d’ailleurs à l’époque, si, avec cet ancien acteur, il y a un pilote dans l’avion gouvernemental. Les soins à l’ancienne sont une suite de coups de matraque et d’électrochocs. Ted Striker (Crochet en VF) peint une toile de fleurs tandis que son modèle est… une fille à poil. En arrière-plan, une infirmière vérifie le niveau d’huile d’un patient avec la tige habituelle aux automobiles et rajoute de l’huile de moteur dans la perfusion au-dessus du lit. La petite fille qui n’a jamais baisé mais voudrait le faire avant de mourir dans le crash programmé de la navette est plus âgée (de deux ans ?) et invite tous les passagers mâles à la monter, y compris un étalon (un cheval, évidemment). Le gamin visiteur du cockpit est brun et cravaté, au lieu du blond col ouvert du premier opus, mais ouvre sa chemise à mesure que la température grimpe car la navette est dirigée par l’ordi fou droit vers le soleil.

C’est en bref un festival de rire !

Coffret 2 DVD, avec Kareem Abdul-Jabbar, Lloyd Bridges, Peter Graves, Julie Hagerty, Robert Hays, Paramount Pictures 2021, €13,39

Y a-t-il un pilote dans l’avion ? (Airplane), Jim Abrahams et les frères Zucker, 1980, 1h20,

Y a-t-il enfin un pilote dans l’avion ? (Airplane 2 – The Sequel), Kim Finkleman, 1982, 1h16

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Morts de maladies polynésiennes

J’espère que tout va bien pour vous et les vôtres. Ici c’est la saison des pluies chaleur 31°, pluie, inondations, glissements de terrain. Voici quelques nouvelles du fenua en ce début de l’année 2015.

Cet après-midi, on a enterré un jeune surfeur de 14 ans, mort de la leptospirose. Pendant la saison des pluies, les risques sont accrus – après la dengue, le zika et le chikungunya. Les microbes de l’urine des animaux d’élevage et des rats sont charriés par les pluies et se transmettent à l’homme par l’eau sale, la boue, l’eau des rivières à l’embouchure. Chaque année 100 à 150 cas sont déclarés. La bactérie, le leptospire, trouve son chemin à travers la peau, mais pas une peau saine : il profite de la plus petite blessure. En principe ce sont principalement les personnes qui travaillent dans les fa’apu, mais aussi les chasseurs, les randonneurs, les surfeurs même qui peuvent être contaminés.

surf tahiti 14 ans

Actuellement, on peut confondre chikungunya et leptospirose : ils ont des maux communs comme fièvre, mal de tête, douleurs généralisées. L’épidémie de chikungunya a déjà fait 15 morts. Les rhumatologues voient le chiffre de leurs patients augmenter d’environ 20%. Les arthrites chroniques ou polyarthrites rhumatoïdes apparaissent plusieurs mois après la maladie. Deux mois après, les patients souffrent des pieds, des chevilles, des mains, des poignets, avec des gonflements et un épaississement des mains qui montrent un début d’arthrite.

A la marina Taina, on table sur la fin de l’épidémie de chikungunya en avril ou mai 2015 car les richissimes clients ne se sont pas bousculés en 2014. La haute saison des yachts charters est terminée. Le méga yacht Noble House qui se loue seulement 250 000 $ la semaine n’a été utilisé que 4 semaines depuis le mois d’août, aux Tuamotu et à Bora Bora pour sa première saison à Tahiti. Et ce malheureux catamaran de luxe Douce France, au prix plus qu’abordable de 150 000 $, personne ne l’a encore loué ici.

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L’Institut Louis Malardé a créé un site internet dynamique et collaboratif qui recense les cas de ciguaterra dans toute la Polynésie. Ce site est un référant mondial. La ciguaterra est une intoxication alimentaire qui fait suite à la consommation de poissons ou d’invertébrés marins (oursins, bénitiers, trocas). Les bestioles ont un état de fraicheur parfait, mais sont rendus toxiques par une toxine. Chez les poissons, la toxine est issue d’une micro-algue : le dinoflagellé Gambierdiscus, chez les invertébrés d’une cyanobactérie. Les chercheurs disent que l’apparition de cette toxine dans une zone est due à l’agression de corail (cyclone, houle violente, ou pollution, travaux, échouage.) Si vous êtes intéressés, www.ciguatera.pf ou www.ciguatera-online.com

L’État (merci aux contribuables français) versera 1,4 milliard de XPF pendant 3 ans pour le RST (Régime de solidarité territorial). Un meilleur dialogue s’est instauré avec l’État depuis que Flosse a été écarté du pouvoir en perdant tous ses mandats, mais le pays souhaiterait que l’État verse 2,8 milliards et…. à vie ! En Polynésie, encore française, peu de cotisants et beaucoup de bénéficiaires. Mais l’État demande dorénavant une contrepartie pour savoir où ira cet argent. Aïe ! C’est pas du jeu, ça !

Hiata de Tahiti

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Animaux de Polynésie

Qu’il est beau le fou à pieds rouges ! Ses pattes palmées sont rouges, son bec bleu et rose et son plumage gris et blanc, son envergure peut atteindre 1 m. Il affectionne les forêts primaires de tau et gnatae, des arbrisseaux comme le miki miki ou les gneogneo pour y faire son nid. Lorsqu’il niche dans le Pisonia grandis (gnatae) il risque que sa vie  car en pleine floraison apparaissent à l’extrémité de chaque branche des petites grappes remplies de résine qui si elles se collent sur le plumage de l’oiseau l’empêcheront de voler et le voueront à une mort certaine. L’oiseau est encore chassé dans les îles des Tuamotu, tué, plumé, cuit au four comme un poulet, mais sa chair n’est pas comparable à celle du poulet puisqu’il mange du poisson et non des grains ! Le fou à pattes rouges prend des postures amusantes, lorsqu’il est effrayé, le jeune fou balance son bec d’avant en arrière ; lorsqu’il dort, il pose son bec dans le nid, mais son arrière train est en l’air. Sur les motu où il niche, les rats, les chiens, les cochons sont des dangers permanents mais l’homme demeure son premier ennemi.

pigeon sur timbre

Son nom scientifique est Ducula galeata connu sous de nom de Carpophage des Marquises ou upe. C’est le second plus gros pigeon au monde : taille du corps 55 cm, longueur de la queue 21 cm, envergure 94 cm, poids 700 g. C’est un oiseau endémique des Marquises. La population estimée en 2008 était d’environ 300 individus sur Nuku Hiva et moins de 50 sur Ua Huka. L’oiseau a bien failli disparaître. L’oiseau au corps gris est pourtant imposant, son dos, ses ailes et sa queue sont bleu sombre irisé de vert. Les plumes de la queue côté ventral sont de couleur rouille. L’iris de l’œil, la cire et le front sont blancs. Son cri ressemble au croassement des corbeaux. Un jeune par couvée. Il se nourrit  de fruits, de feuilles et de petits insectes. Le upe est nonchalant, peu craintif. L’espèce est protégée mais le braconnage sévit. En intéressant les enfants des écoles à la sauvegarde de l’oiseau des Marquises, grâce à l’implication de l’association Manu et des habitants, on peut dire que le upe revient de loin. Du rang d’espèce en danger critique il est redescendu à espèce en danger. Bravo !

Les Paru, poissons des profondeurs, se pêchent aux abords des pentes récifales abruptes ou en pleine mer et se situent entre 200 et plus de 500 m de profondeur. Cette catégorie de poissons est très diversifiée. On y trouve la sériole caméléon (Matavai), la perche à raie bleue (Ta’ape), le vivaneau flamme (Paru’ihi), la perche ardoise (Taakari), la carangue noire (Ruhi), le lutjan rouge (Mero mero)… Tous ces poissons peuvent se pêcher de jour, mais pour le « Uravena » il faut attendre la nuit pour le capturer. Évoluant à des profondeurs abyssales, ils sont sans risque d’intoxication de la ciguatera. Le matériel des pêcheurs de « Paru » est assez onéreux. Ils doivent s’équiper d’une canne à pêche en fibre de verre, d’un moulinet conséquent ou d’un treuil électrique, d’un bas de ligne avec trois hameçons, d’un plomb de 500 à 800 g, de billes phosphorescentes et en tête du bas de ligne une lampe lumineuse qui a pour but d’attirer les poissons sur les hameçons chargés d’appâts (pieuvre, poisson). Il faut stabiliser la ligne à la verticale en permanence afin de ressentir « les touches ». Une fois les poissons attrapés la remontée est physique Le pêcheur doit être adroit et fort, il faut plus de 15 minutes pour récupérer ses prises. Celles-ci sont énormes et de qualité. Le goût de ces poissons diffère de celui des poissons pélagiques comme les thons, bonites, thazards. Leurs chairs sont savoureuses, souples, moins fortes en goût et moins musclées. Bonne pêche et… bon appétit !

paru

Le Kakavere (Tuamotu) ou Fistularia commersonii est souvent confondu avec le poisson trompette. Leurs corps allongés et cylindriques sont identiques. Toutefois il est aisé de les différencier. Le poisson flûte possède un long museau, environ 1/3 de la longueur totale de l’animal qui peut mesurer 1m50, 5 cm de tour de taille à l’âge adulte. A l’extrémité de son museau une petite bouche dentée qui lui permet d’avaler ses proies, des petits poissons et des crustacés qu’il trouve sur les patates de corail. Son aspect est sombre, bris à brun, et peut changer suivant son humeur, comme le poulpe. Il peut se parer de rayures bleu ciel et beiges qui clignotent. Ce poisson à l’allure profilée utilise sa nageoire caudale fourchue, prolongée d’un long filament pour se mouvoir. C’est ce qui le différencie aussi du poisson trompette chez qui cet attribut est absent. C’est le régal des petits enfants. Découpé en épais tronçons, fariné et salé, il suffit de le faire frire. Sa cuisson est rapide. Sa chair blanche est ferme, savoureuse. Il est dépourvu d’arêtes, sans danger pour les enfants.

fistularia commersonii

J’ai mauvaise réputation, pour moi, ce n’est pas nouveau et pour la murène non plus ! Cet animal marin, à cause de sa ressemblance avec un serpent, demeure un poisson « effrayant » pour les plongeurs et les pêcheurs. Pourtant, la murène est le plus souvent inoffensive. On en compte une trentaine d’espèces différentes en Polynésie. La murène javanaise se laisse admirer dans les Tuamotu, la murène poivrée se prélasse sur les platiers. Leurs dents acérées et pointues leur servent à broyer les crabes, bien qu’elles soient capables d’avaler ses proies, poissons ou poulpes en entier ! Les accidents, quand il y en a, sont dus à l’imprudence des pêcheurs ou plongeurs. Plonger ses mains dans une patate de corail sans visibilité, collecter des coquillages dans une cavité, la murène effrayée mord pensant être agressée ou croyant se saisir d’une proie. Les Paumotu se soignent avec du « Bison » (tabac à rouler) ou de jeunes pousses de « geogeo » mâchées qu’ils appliquent sur la plaie. Les feuilles ont des vertus calmantes et permettent de stopper l’hémorragie.

murene javanaise

Pour d’autres la murène javanaise est un mets de choix, un mets raffiné. Elle se cuisine de différentes façons, cuite au « Himaa’a » (four tahitien), frite, séchée, salée, en bouillon. La cuisson prend plusieurs jours ! La partie haute est consommée, la queue contenant  beaucoup d’arêtes. La peau se mange, c’est un morceau prisé les amateurs car le gras s’y  dépose. On pêche la murène au fusil harpon ou au « patia » (trident). Viser la tête dans les deux cas, si la murène est blessée elle vous attaquera. Bonne chance.

Hiata de Tahiti

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Maladies du paradis

Après la dengue 1, après la dengue 2, voici la dengue 3 qui elle nous vient de Guyane grâce à une voyageuse arrivée récemment de là-bas. Alors, quoi, vous n’avez pas encore éliminé tous les gîtes à moustique ? Ceux qui ont chopé la dengue, habiteraient à Moorea (quartier Haapiti) et Tahiti (Punaauia, Tipaerui et Mahina). On n’est plus chez soi, quoi ! La dengue se porte bien, merci pour elle, elle poursuit sa progression, quinze cas déclarés et toujours deux sérotypes sur le territoire et deux décès en Nouvelle-Calédonie.

La grippe est présente également – ça tousse, mouche, nez qui coule, les voies aériennes sont encombrées. Quelques six cas de grippe A (H3N2) confirmés sur les onze prélèvements.

Nous avons reçu et pris devant témoins (les POD) les comprimés de Notézine (diethylcarbamazine) et le Zentel (albendazole) afin de lutter contre la filariose. L’an passé 80,6% de la population avaient avalé les pilules. On espère faire mieux cette année.

poissons sur assiette

La ciguatera communément appelée gratte contamine certaines espèces de poissons malgré tout consommés. Tous les archipels sont touchés. Quatre espèces de poissons présentent un risque important d’intoxication : barracuda, baliste, carangue, poisson perroquet. Le risque est grand alors si vous consommez, par hasard, la murène ou tavere ; le poisson Napoléon ou mara ; le mérou ou kito ; la loche saumonée ou tonu ; les carangues surtout les grosses ou paihere ; le bec de cane ou meko ; la dorade tropicale ou mù ; le poisson perroquet ou tegatega ; le barracuda ou ono ; le baliste ou o’iri. Détournez votre regard et allez chez Picard, cela vaudra mieux pour vous les Popa’a !

Heureusement les Paumotu (habitants des Tuamotu) fabriquent et utilisent des ra’au tahiti (médicaments) pour conjurer cette gratte. Je vous indique quelques recettes ? OK alors ! comme le jus de la bourre d’un jeune coco vert au stade nia qui vous fera vomir et éliminer le poisson poison ; ou encore le fruit et les feuilles de la pomme Cythère avec de l’eau de coco verte ; une décoction de papaye verte ; des fruits verts et mûrs de nono avec de l’eau de coco.  Vous avez les recettes pour guérir de cette intoxication mais le mieux serait de ne pas consommer les poissons cités plus haut.

En attendant le décollage de votre avion pour Paris, vous prendrez bien un p’tit kawa ? C’est la mésaventure qui est arrivée à un jeune couple de métropolitains de Saint-Rémi de Provence après de merveilleuses vacances au fenua et qui ont relaté leur mésaventure dans la Dépêche de Tahiti. Le « petit noir » du bar de l’aéroport international coûte cinq (5) fois plus cher que dans les aéroports de métropole !

J’ajoute, pour la bouteille d’eau itou, même tarif. Alors qu’en Australie, en Chine, on vous fait vider le contenu de votre bouteille, et dès que vous avez satisfait aux contrôles pour pouvez remplir GRATUITEMENT votre bouteille vide dans des appareils distribuant de l’eau dans les salles d’embarquement.

Encore une petite information, au départ de Paris, sur Air Tahiti Nui, la période la moins onéreuse pour un billet se situe du 1er novembre au 31 mars. Avis aux amateurs !

Plus de 600 pieds de papayers ont été saccagés par une bande de six  jeunes. Laissés à terre, les fruits arrivaient à maturité, deux ans de travail anéantis pour deux jeunes agriculteurs de 20 et 23 ans. Ils avaient prévu de fournir 300 à 400 kg de papayes par semaine jouant sur les différents niveaux de maturité des plans. Un vandalisme gratuit. Quel contre-exemple alors que le gouvernement voudrait favoriser l’installation de jeunes dans les métiers de l’agriculture ! Trois ados ont été interpellés, ils sont originaires des quartiers environnants. Le préjudice est estimé à 600 000 CFP.

Vahine nue Tahiti

A Taha’a, un jeune homme de 24 ans écroué pour meurtre. La victime l’avait sommé d’arrêter de le frapper, il l’a achevée d’un coup de pied au visage et a continué à s’acharner sur elle au sol. Aux Assises, 25 ans de réclusion pour J.Y., reconnu coupable d’avoir assassiné sa fille. Cet homme n’était pas que le meurtrier de cette femme de 45 ans, il était aussi son amant. En Correctionnelle, le directeur d’une garderie a été condamné à 5 ans de prison ferme pour agressions sexuelles sur des enfants.

Le cambrioleur a été pris en chasse puis arrêté par ses victimes. En comparution immédiate il a été condamné à trois ans de prison dont un avec sursis. L’intervention des particuliers a été musclée. A la barre, le prévenu s’était plaint de cette situation et estimé que ses poursuivants « n’avaient pas le droit de le taper ». Les magistrats mi-amusés, mi-sidérés lui ont répondu : « ça, ce sont les risques du métier de voleur, Monsieur. Ce n’est pas un métier de tout repos. Vous n’allez quand même pas vous plaindre que les gens vous aient frappé ? » Et le procureur d’ajouter : « Vous avez eu ce que vous méritiez Monsieur. La loi donne le droit à toute personne de procéder à l’interpellation de l’auteur d’un flagrant délit. On a donc le droit d’interpeller un voleur avec la force ».

Hiata de Tahiti

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