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Manger la mer à Tahiti

C’est beau un oursin, il appartient à la famille des échinodermes comme les holothuries. Sont consommables les cinq glandes sexuelles, les gonades, appelées communément « corail d’oursin ». Chez le mâle le corail est rouge et jaunâtre chez la femelle. Ici on en vend sur le bord de la route dans des petits pots transparents.

Le plus souvent on le déguste nature ou bien sur une tranche de pain beurrée avec un zeste de citron. On les nomme aussi vana, hérissons, châtaignes ou œufs de mer.

Aux Tuamotu il existe plusieurs sortes d’oursins. Il en est de magnifiques : Tara poto (oursin diadème, tortue, calotte, bonnet de prêtre, Colobocentrotus) est vert kaki, avec des piquants disposés tels des écailles de tortue. L’oursin-crayon ou porte-lance, Heterocentrus mamillatus, est doté de pics épais tels des crayons de couleur violette, parfois verte ou marron. Pour le ramasser il faudra s’aventurer sur la crête récifale dans la zone de ressac des vagues.

Tara roa (oursin noir à piquants courts), hava’e (oursin ovale, oursin des sables, Tripneuste gratilla), de forme ovale doté de piquants courts, est un fouisseur. Il est surtout remarqué au stade de décomposition par son squelette d’une blancheur et d’une fragilité extrême qui laisse apparaître un ornement très décoratif. L’oursin-crayon offre ses crayons violets à l’artisanat qui les transforme en colliers ou en mélodieux mobiles.

J. qui dans de meilleures années a pratiqué la pêche aux chevrettes (oura pape ou crevettes) m’en a indiqué les usages.

Inutile de sortir votre smoking, seuls vous seront indispensables : un short, un maillot ou une chemisette, une casquette, des nouilles (chaussures de plage à lanières) plus des bas de football. Vos provisions : des bananes, des biscuits, une bouteille de café, un casse-croûte. Dans un sac plastique un mori pata (lampe torche) et un mori gaz (lampe à pétrole). Sur le dos, en bandoulière, une touque (tura) de 20 litres, un harpon sur un bâton de 1m20 – et pour plus de sûreté vous emporterez 5 harpons ! Les chevrettes pourraient partir avec certains !…

Il vous faudra aller entre 16 et 18h (en début de nuit ; n’oubliez pas qu’ici la nuit tombe toujours brutalement et que l’heure dépend de la saison), votre retour se fera vers 3h30. Il faut vous diriger au fond d’une vallée quelques jours après une crue. Il faut traverser des rivières sur des pierres glissantes, affronter des cascades… Parfois on se rend compte que quelqu’un est passé avant vous, alors demi-tour ! Il faut compter 5h de marche à l’aller, 3h de pêche et 5h de marche au retour.

La pêche est interdite de novembre à mars, alors ne venez pas en Polynésie pendant cette période si vous êtes fan de la pêche aux chevrettes. On vous conseillera d’y aller avec un « pro », sinon…

Si la récolte est bonne, il faudra dès votre retour d’escapade vous diriger vers les restaurants de Papeete, et monnayer vos prises. 1000 FCP un kilo de chevrettes. Dans l’assiette, un délice.

Hiata de Tahiti

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Environnement polynésien français

Les gouvernements, pour éviter l’exode des populations des Tuamotu, ont toujours maintenu les populations en atolls. Les temps ont changé, les gens ont préféré venir s’entasser, sans travail, dans le fare d’un membre de la famille plutôt que de rester dans les cocoteraies. Le coprah a bénéficié d’un soutien financier non négligeable sous formes d’aides. L’huilerie de Tahiti, par convention, est contrainte d’acheter la totalité du coprah qui lui est livrée, moyennant un prix fixé par le gouvernement en fonction de la qualité du coprah. Le coprah donne une huile brute exportée vers l’Europe.

Pour produire le monoï une faible partie est raffinée sur place. Les tourteaux servent à l’alimentation animale. L’huile de coco est alimentaire et permet la fabrication de margarine et graisses végétales. La production est en déclin depuis les années 50. Elle subit une forte concurrence de la Thaïlande, des Philippines et de l’Inde. Un cocotier vit environ un siècle mais sa durée de vie économique ne dépasse pas 50 à 80 ans. L’entretien des cocoteraies nécessite une grande rigueur, mais dans le dictionnaire tahitien, on ne trouve pas le mot rigueur. Peu d’habitants d’un atoll vivent exclusivement du coprah.

C’est un travail de force qui rapporte peu. Il faut d’abord ramasser les cocos à l’aide d’un pic en fer et d’un bâton pour éviter de se baisser, les casser à la force des bras avec une hache, faire des tas pour les sécher. L’albumen séché est décollé de la coquille à l’aide d’un petit outil. Il faut les mettre en sac puis les ramener au village, les entreposer dans le hangar à coprah, les peser et les étiqueter avant d’être vendus sur la goélette.

Pour remplir un sac de 50 kilos, il faut 250 noix pour un gain de 7000 FCP. Pour obtenir un SMIG mensuel il faudrait récolter 20 sacs de 50 kilos de coprah de première qualité soit plus de 5000 noix de cocos. Ça vous dit ?

Certes, vous savez déjà que Tahiti compte plusieurs rois auto-déclarés, mais celui dont je vais vous entretenir brièvement est un petit oiseau en danger d’extinction. Le Monarque de Tahiti (Pomarea nigra) ou O’mamao est un petit oiseau que l’on ne rencontre plus que dans 4 vallées de Tahiti qui, depuis 1998 fait l’objet d’un programme de sauvetage. La société d’ornithologie de Polynésie « Manu » dératise les sites de reproduction, capture les prédateurs tels les merles des Moluques et suit de près les individus connus pendant la période de reproduction (juillet à décembre) pour connaître le succès des nichées. Les « sauveteurs » espèrent 8 jeunes monarques pour la saison de reproduction 2012-2013. L’association a dénombré 12 couples à protéger dans les vallées, dont 6 dans les zones hautes qui ne peuvent être atteintes qu’après avoir franchi 5 cascades de 20 à 40 mètres de haut, et parmi eux 10 couples ont construit un nid. Les sponsors sont EDT (EDF polynésien), OPT (PTT) Vini (Téléphone portable).

Le Tere ou tour de l’île Rurutu (Australes) a lieu chaque année, en général 8 à 10 jours après le 1er janvier. Cette manifestation culturelle appartient au patrimoine de Rurutu. C’est une manifestation païenne qui se maintient. Cette manifestation demande une grande préparation tant par la recherche des sites à visiter que par la confection du repas qui célèbre les nouveaux champions. Chaque village est partagé en 2 sections « nia » (Est, d’où vient le vent) et « raro » (Ouest, vers où va le vent). Le cortège des voitures suit un itinéraire bien précis, en tête celle du conteur, puis celle des « hommes forts », le maire, le pasteur puis les autres !

On commence le circuit par le lever de pierre chez Temana V. Un homme de l’organisation du Tere doit soulever et porter à l’épaule « Paororo » pesant 130 kg. L’orateur rappelle l’histoire de la pierre, le pasteur dit une prière. La population sait qu’un porteur de chaque village doit réussir à lever toutes les pierres… sinon mauvais signe pour le village. Le geste de porter une pierre n’est pas un acte léger, il doit être accompli dans le respect des conventions établies par les anciens. Au cours du Tere, les hommes doivent se mesurer à cinq pierres. A la mairie de Hauti c’est « Rono 2 » 143 kg qui doit être levé. A Moerai c’est « Rono 1 » 148 kg. Tout c’est bien déroulé. A l’année prochaine.

Après le départ de La Railleuse, c’est L’Arago qui veille sur la Zone Économique Exclusive. Il a en même temps apporté son soutien logistique au Festival des Marquises en décembre dernier. RAS, aucun pêcheur en infraction. Tout va très bien, Madame la Marquise !

En Nouvelle-Calédonie, le cagou et la roussette sont en voie de disparition, sauvons-les. Deux images symboliques du Caillou. Le cagou est un oiseau qui ne vole pas et qui « aboie ». Il reste moins de 1500 cagous en NC. Le cagou vit sur terre, déploie sa huppe pour tenter d’impressionner l’ennemi ou lors de sa parade nuptiale. Il se nourrit de larves, d’escargots, de vers, il a donc « oublié » de voler. Les cochons, les chiens, les chats sauvages et la disparition progressive de la forêt primaire menacent sa survie. La roussette est une chauve-souris autre emblème de la NC. Les Néos en raffolent. Il faut sauver le cagou et la roussette.

La campagne océanographique « Pakaihi i te moana » aux Marquises s’est achevée et l’on attend avec intérêt les résultats des chercheurs. Ils ont exploré neuf cavités pour la première fois et ont trouvé une microfaune abondante, beaucoup de vie, des organismes intéressants notamment de la famille des éponges ; des poissons côtiers dont le taux d’endémisme atteint 15%. On attendra que ces scientifiques aient analysé leurs trouvailles afin d’en faire profiter un maximum d’habitants des Marquises et les autres.

Hiata de Tahiti prend congé, portez-vous bien

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Îles mystérieuses de Polynésie

Assez méconnue aujourd’hui, mais déjà évoquée ici même, cette île « mystérieuse » de Mehetia se situe à cent kilomètres de Tahiti en direction d’Anaa aux Tuamotu.

C’est l’île la plus jeune de la Polynésie française. Le volcan éteint il y relativement peu d’années, aurait été vu en éruption à l’époque pré-européenne. L’île, aujourd’hui inhabitée, aurait joué le rôle important d’un point de repère, éventuellement d’escale, de ravitaillement, voire d’étape pour les échanges avec les Tuamotu.

Des navigateurs l’ont mentionnée tels les Espagnols en 1772, James Cook, Capitaine Bligh. [On l’appelait Osnaburg sur les cartes]. Elle faillit devenir une léproserie, après avoir fourni des tonnes de coprah et d’oranges, exploitations détruites par les cyclones au siècle dernier.

De 1930 à 1960, Marcel Frainer met l’île en valeur, il fait construire deux réservoirs en ciment pour l’eau, puis il introduit des cochons. Il exploite la cocoteraie. Les arbres fruitiers produisent de 28 000 à 30 000 oranges par an. Le bois de Mehetia est exploité pour les constructions à Tahiti. Inhabitée depuis plusieurs années, propriété de deux familles, cette île pourrait devenir un sanctuaire pour plusieurs espèces (sauf bien sûr les espèces envahissantes) si on l’aménageait un peu. Mehetia est difficile d’accès, il n’y a pas de baie, et les conditions météorologiques doivent être favorables pour s’y rendre et y accoster ! [Et il y a un hic : Mehetia est un volcan actif, le point chaud de l’archipel de la Société…]

Des chercheurs ont retrouvé dans une cavité noyée de la tribu de Kumo à Lifou des coquilles de Nautilus macromphalus ou grand nombril, endémique de la Nouvelle-Calédonie, pour partie en cours de fossilisation. Ce gisement est circonscrit dans une zone caractéristique des cénotes, immenses trous naturels, et dans une salle inclinée à une profondeur de 40 m. La grotte, établie dans le nord, est à près d’un kilomètre de la bordure de l’océan. Il semble que ce soit la première fois au monde où des observations montrent une fréquentation de ces cavernes noyées d’eau de mer par des nautiles.

Quelques détails sur le mystérieux nautile. Il est secret. Sa reproduction est connue uniquement en aquarium. La ponte n’a jamais été observée en milieu naturel. Les scientifiques ne savent pas très bien où ils pondent. Ils savent seulement qu’ils remontent vers la surface pour le faire. Le nautile est un animal particulier. Si ce céphalopode est retrouvé dans les régions tropicales, il apprécie l’eau froide. Le groupe des nautiles est apparu au début de l’ère primaire, et a résisté finalement à toutes les grandes crises biologiques. Le nautile est l’animal emblématique et symbolique du territoire.

Pisonia grandis est un grand arbre des sables coralliens, plus rare sur les îles de la Société, mais très fréquent aux Marquises et aux Tuamotu. Les jeunes feuilles sont comestibles pour l’homme. Le feuillage est un aliment pour le bétail et les lapins. Branches cassantes, bois blanc spongieux, très mou quand il est vert, une fois sec on peut le débiter en planches ou madriers si légers qu’on l’a souvent confondu avec le balsa. Il sert à construire des radeaux. L’écorce aux propriétés émollientes est employée dans le traitement des anthrax et panaris.

Ici, à Tahiti, certains ne parlent qu’indépendance. Ils sont même allés à New-York jusqu’à l’ONU. En y regardant de plus près, on s’aperçoit que bien des petits pays à ce jour pas encore indépendants ne souhaitent, pour la plupart, pas l’indépendance. Plus le pays est petit, plus il est cher par habitant de devenir souverain. Un aéroport international coûte, d’autant plus cher qu’il y a peu d’habitants. C’est la même chose pour les ports susceptibles de recevoir des paquebots. Pareil pour les frais de souveraineté.

La présidence de la Polynésie française coûtait 10 000 FCP par habitant, celle de la France 100 FCP par habitant (selon Tahiti-Pacifique 2003). La représentation coûte beaucoup d’argent. Un ambassadeur dans chaque grande capitale coûte aussi cher pour 100 000 habitants que pour 10 millions d’habitants. ATN ou Air Calin, compagnies aériennes, sont elles en bonne santé? la surveillance de la ZEE (Zone économique exclusive), qui officie ? Le secours en mer ? Coûteux surtout pour un territoire peu peuplé mais aussi étendu que l’Europe.

Ces réalités bassement matérielles sont mises de côté par celui qui s’imagine être le guide suprême, le père des Maohi (Maoris), Génial dirigeant, Idéologue majeur, etc…

Hiata de Tahiti

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Contradictions à Tahiti

Sur la Dépêche de Tahiti du 20 décembre, gros titre « Échange remblai squatté contre plage de sable blanc ». Ce serait un échange de terres entre le Pays et un propriétaire privé pour permettre à la population l’accès à la mer et aux plages sur la côte ouest. A la demande du Peï, le propriétaire des terres et de plusieurs centaines de mètres de plage, au PK 15,4 à Punaauia, a accepté l’échange contre des remblais situés devant l’ancien hôtel Hilton…

Titre de la Dépêche du 20 décembre « Une journaliste agressée dans son lit à Nuku Hiva ». Un homme a tenté de la violer dans son bungalow, au Pearl Lodge Hotel. Depuis l’individu a été arrêté, a été ramené à Tahiti et dort en prison à Faa’a. Après l’histoire du touriste allemand assassiné à Nuku Hiva… ça fait tache pour cet archipel. On ne peut même plus dormir tranquille !

Les croisiéristes qui débarquent à Tahiti restent sur leur faim car le dimanche les magasins sont fermés. Les prix flambent depuis bien longtemps. « C’est beau mais très cher » avouent-ils ! Seules les taxes portuaires régalent le gouvernement mais, pour la population, les petites structures hôtelières, nada.

Présentation du « projet à 15 milliards ». Une présentation du futur « village » de Tahara’a a été faite en avant-première. Le concept de ce village pas comme les autres : un complexe résidentiel, un hôtel de 70 chambres plus 50 appartements-hôtels, une crèche, une chapelle, un marché bio, un centre commercial, divers commerces, un centre de thalassothérapie, un centre de prévention pharmaceutique (?), un amphithéâtre de 300 places, un musée (?), un centre culturel et des équipement sportifs dont une école de voile, une école de plongée, un port à sec. Mais aussi un pub, deux restaurants, un bowling, un squash, une salle de sport, deux centres de formation professionnelle et un jardin botanique. Suit la composition de l’équipe en charge du projet avec, entre autre à la gestion du domaine maritime, Olivier de Kersauzon.

La guerre des stations aura-t-elle lieu ? Non, ce n’est pas le bruit de la radio qui nous submerge… mais les vapeurs d’essence ! Shell a ouvert une nouvelle station juste en face de Mobil et non loin de Total. Et cela crée des embouteillages à n’en plus finir.

France Ô parmi les hommes. Un documentaire sur la montée des eaux à Napuka (Tuamotu) a été tourné par le réalisateur Laurent Ramamonjiarisoa (Ramamon git à Risoa) en décembre. Il a suivi le quotidien d’un habitant de l’atoll durant une semaine. La projection de ce travail est programmée pour juin 2012 sur la chaine de télé France Ô. [Espérons que ce sera aussi palpitant que le feuilleton des années 60 tournée par Madame Aubry (Cécile, pas Martine !) avec son fils préadolescent Mehdi, Sébastien parmi les hommes ! Aujourd’hui, on n’oserait plus un titre pareil… les ligues de vertu et autres associations autoproclamées anti-négationnistes crieraient à l’incitation pédophile ! – note Arg…]

Il a failli gagner à Koh-Lanta, le petit gars de Taha’a. Teheiura l’inconnu est devenu une star en Polynésie grâce à ce jeu. Le soir de sa défaite, les drapeaux ont failli être mis en berne, mais… on ne savait plus où on les avait cachés. Comme il a fait honneur au fenua (le pays, en langue d’ici), des médias et des sponsors de demain vont lui permettre de venir présenter sa fille Manavai à sa famille, dans le village de Taha’a. Sans bourse délier. Pour ceux qui comme moi ne possèdent pas de télé, z’aurez qu’à en acheter une pour l’an prochain ! [euh… avec un euro probablement en berne face au dollar et au yen, donc avec un Franc pacifique pas très fort non plus…]

Hiata de Tahiti

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Santé tahitienne

L’arbre à pain ou uru est arrivé dans les îles polynésiennes avec les premiers navigateurs. Artocarpus altilis a été longtemps le composant principal de l’alimentation avant d’être détrôné par le riz et la pomme de terre. L’arbre donne normalement ses fruits de novembre à la fin mars. 2011 est une année exceptionnelle en raison du phénomène de La Ninã. Cette année, les arbres à pain ne cessent de produire. Le temps est plus sec et plus frais ou La Ninã leur a tourné la tête ! Avec ce fruit vous pouvez confectionner le popo uru confit (friandise enfantine), du popoi, du kaaku, des frites. A tous, bon appétit !

Le pourpier, Portulaca oleracea, est appelé aturi, patoa totonoa à Tahiti et aux Australes, tatahi aux Marquises, pokea aux Tuamotu. C’est une plante herbacée sauvage aux étonnantes vertus. Plante comestible, cosmopolite, répandue sur tous types de sols, peu de gens la consomment hélas. Ses feuilles sont riches en sels minéraux, oligo-éléments : potassium, magnésium, calcium, vitamines A, B, C et E, carotène, acides gras essentiels. Elle contient aussi des composés phénoliques antioxydants, des acides gras omégas 3. Elle est laxative et diurétique. Le pourpier a été une source importante de vitamine C pour les navigateurs souffrant du scorbut et pour les populations isolées des Tuamotu. Elle est présente en abondance dans toutes les îles de la Polynésie.

Ahutoru était le premier Tahitien à être allé en Europe. Embarqué « volontaire » à bord de l’un des navires de l’expédition française qui découvrit Tahiti en avril 1768, un an après l’Anglais Wallis. Originaire de Raiatea, ce jeune Ari ‘i (roi) vit à Hitia’a o te ra quand apparaissent le 6 avril 1768 L’Etoile et La Boussole arrivant du détroit de Magellan. Un an plus tard, le 16 mars 1769, les deux navires reviennent à St-Malo. Le 30 avril, le Tahitien est présenté à Louis XV et à sa cour. En février 1770, il est à bord d’un navire en route pour l’océan Indien. La variole sévit à l’île Maurice, Ahutoru ne reverra pas ses îles, il s’éteignit le 6 novembre 1771. Son corps fut immergé chrétiennement avec les honneurs de la Marine royale à Port Dauphin.

D’après les résultats de 25 années de recherches des docteurs B. Rio et G. Soubiran, il existe un taux anormalement élevé de cas de leucémie aiguë myéloïde en Polynésie française. Ce type de leucémie serait le plus fréquemment observé après une irradiation nucléaire. Il y aurait chaque année moins d’une dizaine de nouveaux cas de leucémie aigüe en Polynésie française. Les traitements sont lourds, l’évacuation sanitaire vers la métropole s’avère indispensable. Auparavant les malades étaient envoyés à l’Hôtel-Dieu à Paris dans le service hématologie, et depuis quelques mois ce pôle a été transféré à l’hôpital Saint-Antoine.

Avis aux gens mal intentionnés, le tunnel du trou du souffleur à la Pointe Anahoho sur la côte Est est maintenant sous surveillance. Sitôt les dégâts réparés, les services du ministère de l’équipement, dirigés par le Ministre James Salmon, ont souhaité mettre sous protection le tunnel et le panneau, afin que ce genre d’incivisme ne se reproduise pas : le graffitage de l’hommage à Oscar. Le vigile est rémunéré par le ministère de l’Équipement !

Hiata de Tahiti

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