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La loi du silence d’Alfred Hitchcock

Dès la première image, le ton est donné : le château Frontenac symbole de la ville de Québec, capitale provinciale de la ci-devant Nouvelle France, partie catholique du Canada. Et, comme souvent, provincialisme rime avec retard, le catholicisme à Québec est d’ancien régime, les prêtres en soutane noire hantent la ville comme un vol de corbeaux, les églises richement ornées à l’intérieur amassent les richesses temporelles au nom du spirituel, les messes interminables fixent les fidèles pour les ancrer dans la foi et l’obéissance. On notera les shorts ultra-courts des enfants de chœur à la ville, l’équivalent plus tard des minijupes, de quoi tenter les vocations.

Dans ce contexte, Hitchcock prend à bras le corps le problème moral : le secret de la confession doit-il être absolu ? Doit-on le rompre si c’est pour sauver des vies ? La loi d’Église est-elle supérieure à la loi civile ? Faut-il placer sa « conscience » au-dessus de toutes les lois et coutumes humaines, au nom de Dieu et des Grands principes absolus assénés par la Doctrine ? Ce qui s’appliquait dans les années cinquante au catholicisme tradi s’applique aujourd’hui à l’islamisme rigoriste et, peut-être demain, à une autre religion-idéologie totalitaire, persuadée de détenir la seule Vérité de tous les temps. L’humain restant ce qu’il est…

L’histoire met en scène un réfugié allemand, Otto Keller (O.E. Hasse), dont on ne sait s’il a fui le nazisme ou s’il a fui après-guerre parce qu’il était nazi. Hanté par le labeur épuisant de sa femme Alma (Dolly Haas), qui fait le ménage, la cuisine et sert les curés au presbytère, il veut voler de l’argent pour la sortir de ce véritable camp de travail. Il assassine un soir l’avocat véreux Vilette qui le surprend la main dans son coffret à dollars et fuit, déguisé en prêtre, jusqu’à l’église où il s’abîme en prières, hanté par son forfait. Il aborde le père Michael Logan (Montgomery Clift) pour se confesser car il doit le dire à quelqu’un. Celui-ci lui conseille de rendre l’argent et d’aller se dénoncer à la police. Mais Keller a peur. Il craint les conséquences de son acte (la pendaison haut et court) et la déchéance accrue de sa femme, privée de son salaire et de sa protection. Il s’en ouvre à elle, qui lui donne les mêmes conseils que le père, mais il refuse.

Il va dès lors s’enfoncer dans son mensonge, persuadé que le secret de la confession, particularité catholique, va le protéger et l’immuniser contre le sort. De fait, le père Logan ne dit pas un mot. Il va même plus loin en taisant, pour sa réputation, les rencontres qu’il a pu faire avec Ruth Grandfort (Anne Baxter), épouse d’un ami du procureur. L’inspecteur Larrue (Karl Malden), observateur et intelligent, ne tarde pas à déceler chez lui de la dissimulation et le met sur le grill. Pour le flic, la loi civile doit être respectée et c’est son rôle de contraindre les citoyens à le faire. D’autant que tuer n’est pas un acte anodin : qui a tué une fois peut recommencer bien plus aisément.

Or Ruth est amoureuse du père Logan depuis son adolescence. Michael Logan s’est engagé dans l’armée pour combattre les nazis et est resté deux ans absent. Il aurait pu ne pas revenir et il a demandé à Ruth de ne pas l’attendre. Deux ans, ce n’est pas long, mais la fille n’a pas pu résister à la déprime et à l’appel du sexe. Elle s’est mariée avec Pierre Granfort (Roger Dann), son patron qui l’a fait rire et lui a donné du réconfort. Lorsque Michael est revenu, il a eu un dernier rendez-vous avec son ex-promise à la campagne. Une tempête les a surpris et ils ont dû se réfugier, trempés, dans le kiosque d’une propriété vide. Le lendemain, le propriétaire les a surpris : c’était l’avocat Vilette. Logan est entré dans les ordres et Ruth ne l’a pas revu durant des années.

Jusqu’à ce que l’avocat véreux, qui avait besoin urgent d’argent, ne fasse chanter Ruth, menaçant de tout révéler à son mari. La rencontre, post-mariage de Ruth mais avant l’entrée dans les ordres de Michael, n’avait rien de moralement douteux, une franche explication aurait suffit. Mais dans l’atmosphère moraliste du catholicisme traditionnel bourgeois de la Belle province, cela paraissait inconcevable. C’est pourtant ce qui va se dire devant les inspecteurs, le procureur, le juge, les jurés, la presse, la ville entière. Ruth veut en effet sauver Logan qui n’a pas d’alibi pour l’heure du meurtre de Vilette.

Mais ses révélations qu’il était avec elle de 21h à 23h le soir du meurtre ne convainquent pas. L’examen du bol alimentaire de la victime révèle en effet que sa mort est intervenue plus tard, vers 23h30. Les explications de Ruth se retournent donc contre Logan, fournissant le mobile : éviter le chantage. Quant à Logan, sa fonction catholique de « père » lui enjoint de ne pas trahir son engagement spirituel. Comment, dès lors, prouver son innocence ? Que va dire le jury de ses relations avec Ruth puisque les prêtres catholique n’ont ni le droit d’être en couple, ni d’être amoureux, ni d’exprimer une quelconque libido ?

Le faux coupable, thème cher à Hitchcock, qui lui permet de dénoncer le jugement sur les apparences et l’hypocrisie sociale, est confronté au tribunal. Tout l’accuse, mais aucun fait réel – le jury, intelligent, composé uniquement d’hommes, l’acquitte au bénéfice du doute. Le témoignage du meurtrier est un tissu de mensonges qui heurte le père Logan, qui l’a pourtant aidé. S’il accepte de se sacrifier au nom de ses vœux, il rejette le mensonge. Le juge n’est pas d’accord avec le verdict du jury et l’exprime, mais s’incline ; la foule au-dehors est hostile car soupçonne Logan d’avoir cherché refuge dans la religion après sa décecption amoureuse.

Le père Logan est prêt d’être lynché quand la femme de Keller, qui ne peut plus accepter les faux-semblants, se précipite vers Logan entouré d’inspecteurs pour crier qu’il est innocent. Elle n’a pas le temps d’en dire plus, son mari l’abat d’une balle : tueur une fois, tueur d’habitude. Ce ne sera pas le seul meurtre. Dans la courte cavale qui suit, Keller va encore descendre un cuisinier et viser deux flics. Les dégâts du silence obstiné sur la confession ont déjà fait deux morts – qui auraient pu être évitées. Mais l’Église est comme Staline, qu’importe que crèvent les gens si les principes sont préservés et la victoire sur les âmes assurée.

Il reste que Montgomery Clift incarne admirablement un père Logan qui doute mais se tient droit. Il réhabilite le prêtre, qui en a bien besoin après les centaines de milliers de jeunes garçons agressés en cinquante ans (sans parler d’avant). Michael Logan s’élève au-dessus de lui-même et donne la beauté et la pureté à sa fonction, pleinement accomplie.

DVD La loi du silence (I Confess), Alfred Hitchcock, 1953, avec Montgomery Clift, Anne Baxter, Karl Malden, Brian Aherne, Roger Dann, Warner Bros Entertainment France 2005, 1h30, €14,42

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Benoit Lhoest, L’amour enfermé

Honte à l’Eglise qui a trahi le message du Christ dans ce qu’il avait de plus universel : l’amour ! Aimer son prochain commence à la prochaine, la femme, la moitié de l’humanité, et sa moitié dans le couple.

Comme le montre l’auteur, l’amour a été enfermé dans la France du XVIe siècle. « Depuis que le christianisme s’est imposé comme référence du monde occidental, il n’a cessé d’instituer, comme l’un des piliers de sa morale, une haine féroce à l’égard de la sexualité. Cause de désordre dans la société, écran corporel éphémère entre l’âme immortelle et Dieu, passage étroit entre la nature et la culture, entre l’animal et l’homme, compromise dans le règne de la mort autant que du péché, elle aura été évacuée par l’Eglise mais aussi par le courant mystique dominant au XVIe siècle : le platonisme » p.242.

Aujourd’hui, les choses n’ont pas changé en doctrine : le cardinal Ratzinger ne dit rien d’autre. En 585, la concile de Mâcon a « mis en doute l’appartenance de la femme à l’espèce humaine et il fallut des semaines de discussion pour qu’elle y fût maintenue » p.28. Eve la tentatrice, issue d’une côte d’Adam, lui est seconde et non son égale ; elle est réputé mue par une lubricité foncière qui a rendu l’homme mortel en le chassant du paradis, qui l’épuise par ses exigences sexuelles incessantes et le détourne de l’amour dû à Dieu, donc du Salut. Pis-aller venu de Paul et de Matthieu, juifs rigoristes en phase avec leur milieu et leur temps, le mariage a pour seule justification la perpétuation de l’espèce et le nombre de nouveaux croyants. Mais la virginité et le célibat clérical lui sont infiniment supérieurs. Le coït est décrit selon des métaphores animales. Il abaisse l’homme et doit être canalisé, discipliné et encadré par l’Eglise qui, seule, sait ce qui est bon pour le pécheur. La contraception est interdite pour des raisons démographiques (« croissez et multipliez ») mais aussi parce qu’elle évoque adultère et prostitution, un hédonisme haï du clergé qui a dû faire vœu d’abstinence. Ce que je ne peux accomplir, que personne ne l’accomplisse, sauf par répugnance en fermant les yeux et en se bouchant le nez.

Le mariage est un contrat et une tyrannie, la femme est vendue avec sa dot et soumise à son mari comme le sujet au roi et le roi à Dieu. L’amour n’est surtout pas la question, l’érotisme, si présent dans le monde païen, est ignoré et méprisé, culpabilisé par une longue liste de péchés à confesser. La seule technique admise pour copuler est celle dit fort justement « du missionnaire », le mâle sur la femelle et qui la défonce pour lui planter sa graine, tout comme le soc perce la terre pour y mettre le blé. Onanisme, lesbianisme et homosexualité sont bien-sûr condamnés et interdits car stériles (« contre-nature ») et donnant du plaisir illicite (qui détourne du seul amour dû à Dieu). Cette tyrannie cléricale, sociale et parentale empêchait à l’avance toute espèce de relations authentiques entre les êtres et a entaché l’amour de culpabilité. Jamais ce doux sentiment n’a pu devenir une valeur à vivre au quotidien, permettant par une sexualité rassasiée et épanouie, cet amour universel du prochain prôné par le Christ.

Au contraire, cet « enfermement névrotique » (p.241) dans le mariage surveillé a engendré de nombreux cas d’impuissance, expliqués « par un complexe de castration dû à une peur de la sexualité rendue fatale par le rigorisme du discours religieux » p.86. Les seules soupapes admises étaient sous le signe de la violence émissaire : les fêtes, charivaris et inversions carnavalesques une seule fois l’an. Les « sorcières », vieilles, seules et laides, qui soignaient par la nature et non par les prières bibliques, représentaient le Diable, l’envers de l’idéal. Il était nécessaire de les pourchasser et de les éradiquer, notamment par le feu ou l’eau, qui purifient. Le paroxysme de ce délire clérical a eu lieu entre 1560 et 1630. La société du XVIe siècle était misogyne et inégalitaire, imposant l’esclavage du « sexe faible », « un monde de terreur et d’idéologie où la répression sexuelle et morale fait naître les pires fantasmes, les pires pulsions sadiques dans les esprits de milliers d’individus qui, jusqu’au bout, croient servir la vérité » p.126.

L’amour « courtois » a été une réaction d’Oc à ce délire idéologique de l’Eglise officielle, royalement catholique et papiste. Il a inversé toutes les valeurs admises – mais seulement dans l’idéalisme, revivifiant Platon. Il s’agissait de s’éprendre d’une femme mariée, de tenir cet amour secret, de la servir comme un vassal, sans espérer autre chose qu’un entre-deux de chair et d’esprit, un baiser chaste issu de l’organe de la parole et du souffle. Stérile, individualiste, porteur de désordre mental, ce néoplatonisme prolongé par Ficin a été « la première tentative pour arracher l’amour des griffes de la douleur et de la mort » p.138.

Il a fallu attendre deux siècles, le libertinage du XVIIIe, pour que la sensualité reprenne ses droits, que la femme soit admise comme une personne à qui parler et que l’on peut séduire au lieu de la dominer en soudard. Il a fallu attendre deux autres siècles pour que la « morale » rigoriste et victorienne issue de l’Eglise et adoptée avec enthousiasme par les bourgeois austères qui se piquaient de vertu, faute de naissance, lâche les mœurs. Mais elle persiste sous prétexte « d’hygiène », de santé mentale, de vitupération du laisser-aller hédoniste, d’éducation à la discipline, voire aux menaces mortelles du sida. Mai 68 et le féminisme ont à peine « libéré » l’amour, créant des injonctions nouvelles en place de celles de l’Eglise et de la morale bourgeoise.

Nous ne sommes toujours pas sortis de la doxa millénaire de l’Eglise, renforcée par l’essor des sectes croyantes américaines qui essaiment dans le monde entier et répandent leur morale via les films et les séries télévisées, par le renouveau rigoriste des autres religions du Livre qui surveillent et punissent toute déviance aux préceptes du Coran ou du Talmud, et même par les psychiatres du politiquement correct qui crient au « traumatisme » et prônent « la normalité ». Le « nu » (même le sein féminin ou le torse masculin) est banni sur Internet sauf dans la pub et le sport, de moins en moins présent au cinéma et « signalé » comme offensant dans les blogs et sur le fesses-book – pourtant au départ créé pour évaluer les filles du campus. Alors que « le naturel » est encouragé par souci d’harmonie avec l’environnement, la « nature » reste niée dans l’humain : pour être mentalement cohérent il y a encore du travail à faire !

Benoit Lhoest, L’amour enfermé – amour et sexualité dans la France du XVIe siècle, Orban 1990, Le grand livre du mois 2000 (sur Amazon), 292 pages, €13.99

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Carmelo Abbate, Sexe au Vatican

Le titre est trompeur : s’il s’agit bien de sexe (rassurez-vous), il n’est pas « au Vatican » mais dans toute l’église catholique. Le sujet est en effet le célibat obligé des prêtres et les dérives qu’il engendre : immaturité, hypocrisie, fièvres sexuelles, avortements, déviances… Le Christ a prêché l’amour du prochain, pas celui de lointain : l’amour ici bas, pas au-delà. Ce sont les Pères de l’Église qui, pour assurer leur pouvoir sur les âmes, ont commandé au sexe. Tenant les fidèles par la queue, ils ont forcé l’abandon du mariage des prêtres au prétexte que les femmes étaient inférieures, impures et tentatrices. En vérité par avarice : l’Église se voulait puissance séculière et les biens ecclésiastiques ne devaient pas être distribués à tous les enfants de clercs.

D’où les « scandales » actuels : la sexualité est un instinct qu’il est difficile de réprimer, même si l’on a juré – surtout si l’on a juré à 18 ou 20 ans sans rien connaître des passions… L’enquête commence donc par une investigation chez les prêtres gays de Rome, article publié à l’été 2010 dans le magazine italien ‘Panorama’ dont l’auteur est rédacteur-en-chef de la rubrique ‘Actualités’. Le lecteur qui voudra se documenter sans se repaître du sordide sexuel ira directement page 57. Dès la Deuxième partie du livre qui compte 415 pages, le vrai sujet est abordé : comment les prêtres catholiques d’aujourd’hui vivent leur sexualité. Seule la pédophilie, déviance punie par la loi, est laissée de côté.

Selon les pays, environ 50% des prêtres entretiennent des relations sexuelles régulières. En majorité avec des femmes, mais près de 30% sont homosexuels, voire pédophiles (peut-être 5 à 6%). Les séminaires de formation sont des creusets de pratiques adolescentes que l’on croyait réservées aux internats autoritaires des siècles derniers. Mais la rupture totale avec le civil, la fermentation des âmes dans un milieu clos, la séduction des enseignants – font succomber la presque totalité des séminaristes dans l’affection très forte au moins, dans l’homosexualité hard au pire. Avec sinon l’assentiment, du moins la tolérance des autorités ecclésiastiques. Les bonnes sœurs en Afrique sont régulièrement violées par les prêtres mâles – coutume locale admise. Car l’Église se veut un monde à part, hors la loi humaine. Vous lui « appartenez » et elle fait de vous ce qu’elle veut. « La ligne adoptée est la suivante : fermer un œil, ou les deux yeux, tant que la double vie des prêtres n’est pas devenue affaire publique. Tout est fait pour éviter le scandale » p.133. Le cœur du problème n’est en effet pas le péché… mais l’esclandre. L’Église catholique méprise les hommes qui la servent ; elle leur préfère sa réputation et ses biens : son pouvoir. Les séniles qui la gouvernent rappellent l’URSS de Brejnev, crispés sur le Dogme et les petits arrangements entre amis.

Federica témoigne : « Je connais et j’ai connu énormément de prêtres. Ils partent avec de grands idéaux, un grand esprit, mais tôt ou tard ils se heurtent à la réalité de la nature, et voient comment Dieu nous a fait. Castrer un homme et le forcer à la chasteté est contre nature » p.126. On peut se vouloir moine et renoncer au monde, donc à toute sexualité. Mais être prêtre implique la relation humaine, et la plus forte est dans l’amour sexuel. Soutien mutuel, amitié, plaisir est l’une des traditions qui explique pourquoi Dieu a créé mâle et femelle. L’amour est cette énergie qui ne peut naître que des contraires – car ils s’attirent.

D’où les passages à l’acte, les crises de foi, l’effondrement des vocations. « En France, 10 000 prêtres auraient renoncé à leur fonction depuis 1965 et le concile Vatican II » p.133. Car « les vraies victimes en sont les femmes, et les enfants plus encore, qui souvent n’apprennent la vérité qu’à l’âge adulte » p.140. Pourtant, avoir une compagne et être père ne donneraient-ils pas une meilleure expérience humaine aux chargés d’âmes ? « Qu’est-ce qui peut pousser une femme à tomber amoureuse d’un prêtre ? (…) – Peut-être leur sensibilité, leur sens de l’écoute, leur douceur » p.118. Ne serait-ce pas le rôle de l’Église dans un monde de brutes ?

Les protestants convertis au catholicisme ou les prêtres anglicans qui ont rallié Rome, ont « le droit » d’officier tout en restant mariés. Où est donc la justification du Dogme ? « Le célibat (…) n’est devenu un engagement qu’avec le concile de Trente, convoqué par le pape Paul III en 1545 » p.188. Durant mille cinq cent ans, les prêtres ont vécu autrement : sont-ils désormais damnés parce qu’un prince de Rome l’a simplement décidé ? D’où la multiplication des églises dissidentes, en Amérique latine comme en Afrique, qui font diminuer le nombre de Catholiques plus vite que l’athéisme.

Sur ce grave problème Carmelo Abbate, lui-même catholique pratiquant, marié et père de famille, livre une enquête vivante et documentée. De multiples témoignages sur le vif et l’analyse des penseurs connus tels que l’abbé Pierre, Pat Buckley, Drewermann, König, Sipe, Stuart…

Carmelo Abbate, Sexe au Vatican – enquête sur la face cachée de l’Église, 2011, J’ai Lu avril 2012, 415 pages, €7.22 

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