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La Roque-Gageac

Nous longeons à pied la Dordogne jusqu’au village de La Roque-Gageac, construit au pied d’une falaise qui s’écroule de façon épisodique. Le 17 janvier 1957 à 10h du matin, 2500 m3 de calcaire se sont détachés de la falaise avant de s’écrouler sur le village, écrasant six maisons. Le drame a fait trois morts et un blessé, heureusement aucun enfant. De nombreuses maisons sont aujourd’hui à vendre malgré les filets en grillage pitonnées sur les falaises pour empêcher les chutes de pierres.

Il y a beaucoup de touristes, presque tous gros, pas toujours vieux. Le village s’étend entre la falaise et la Dordogne, cafés et restaurants d’un côté, canoës et kayaks de l’autre. La rivière étant relativement haute et son courant plus fort qu’habituellement en raison des pluies de cet été, tout ce qui flotte a été remisé. La fin de la saison d’été n’est pas propice au tourisme des jeunes, et les vieux ne prennent aucun risque.

Pluies et orages sont prévus en fin d’après-midi mais la promesse n’est pas tenue, comme hier. La météo annoncée n’est jamais la bonne, même de la veille au lendemain ! Quelques gouttes de pluie que nous subissons ne nécessitent pas même la sortie de la cape, elles ne durent que 10 minutes à peine. Nous prenons un cidre en terrasse au bar. Nous devions rentrer à pied au gîte, situé à quelques kilomètres, mais il est déjà tard et Bruno appelle l’agence pour que quelqu’un amène le bus et viennent nous chercher. Il restait encore 4 km à pied et il est déjà 17h20, alors que nous avons rendez-vous ce soir pour dîner à 19h30 au restaurant.

O’plaisir des sens est dit « restaurant bistronomique » par son cuisinier qui semble avoir fait un stage au Japon si j’en juge par sa cuisine. Le site Internet est www.o-plaisirdessens.com Il se trouve « sous la grande vigne » à La Roque-Gageac, à 5 mn en voiture du gîte. Bruno Marien tente une cuisine inventive mais avec des portions nouvelle cuisine (une large assiette avec trois petits trucs au milieu) et une présentation un brin affectée.

Ce dîner, prévu comme l’acmé du séjour, offre une entrée originale de foie gras râpé, mais trois brefs bouts de silure avec trois mini bouts de légumes sauce pain d’épices et quatre-épices anisées, ainsi qu’une crêpe en brick de chocolat noir, heureusement Valrhona. Si l’entrée est inventive, le silure se perd dans les épices sans qu’aucun goût ne domine, tandis que le dessert est minimaliste. Au global, un dîner chichiteux avec des portions ridicules dans de la vaisselle chinoise d’importation. Bien sûr, il s’agissait d’un menu agence à prix « étudiés ». La carte ou le menu gastronomique offre probablement des plaisirs plus consistants – pour un prix plus en rapport avec le talent que se prête le chef.

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Château de Beynac

Le bus nous emmène jusqu’au château prévu pour l’après-midi. C’est un magnifique castel médiéval bien restauré, à l’intérieur sobre. Mais il est vrai que le seigneur se déplaçait de château en château et qu’il apportait à chaque fois son gîte et son couvert, notamment les coffres, les lits et les tentures qui ornaient alors les murs de façon provisoire. Il surveille la Dordogne, la vallée et le plateau.

Le nom de Beynac est attesté dès 1115 quand le seigneur Mainard de Beynac donne (par générosité ou plus probablement par peur de Dieu dans l’au-delà) des terres pour fonder l’abbaye de Cadouin. Son écu est de cinq bandes de gueule sur fond d’or. On dit que ce furent la trace des cinq doigts ensanglantés du premier sire sur son bouclier lors d’une bataille mémorable – mais on dit tant de choses… Les couleurs de Beynac se retrouvent dans celles de son suzerain au XIe siècle, le comte de Toulouse. Pris par Richard  Cœur de Lion et confié au capitaine Mercadier qui met à sac le pays pour le roi d’Angleterre, le château fort est repris par Simon de Montfort en 1214 qui le démantèle.

En 1365, les terres de Beynac comptaient neuf paroisses avec 631 feux, montrant sa prospérité. En comptant quatre à six personnes par feu, on arrive à une population grosse de 2500 à 4000 habitants. Le seigneur de Beynac était rattaché au duc d’Aquitaine, il était l’un des plus prospères du Périgord. Les gabarres à fond plat sur la rivière espérance (la Dordogne) transportaient vers Bordeaux noix, châtaignes, bois et vins, suscitant de fructueux droits de passage versés au seigneur. Les pluies d’automne et du printemps rendant la rivière navigable en été et en hiver et il fallait trois jours pour aller à Bergerac, six pour en remonter. Au XIIIe siècle, le sire de Beynac fait installer des pêcheries de saumon au pied du château. Il percevait aussi le tonlieu, taxe sur le passage de marchandises d’une rive à l’autre.

Le donjon est du XIIIe, une double enceinte protège côté plateau tandis que la falaise à pic sur la Dordogne, 150 m plus bas, offre un panorama étendu. La salle des états au XVe siècle manifeste la puissance du seigneur avec sa voûte en berceau brisé. Il réunissait ici les quatre barons du Périgord, Beynac, Biron, Bourdeilles et Mareuil. Les épées, arbalètes, haches et pertuisanes présentées aujourd’hui sont des reconstitutions. On nous montre « la chambre de Richard Cœur de Lion », où il serait mort des suites d’un carreau d’arbalète pris dans l’épaule au siège de Châlus, à la frontière du Limousin, berceau d’une branche de ma famille. Au XVIIe siècle, le château est démédiévalisé et sert de demeure de plaisance jusqu’à la Révolution avec ses grandes fenêtres à meneaux, les courtines décrénelées, l’escalier italien à rampe droite dans la cour pour faciliter les passages.

Nous rencontrons une vieille à chat, la minette noire tenue en laisse. Elle a un peu peur et est fatiguée (la chatte à poil, pas celle de la vieille), mais « il faut qu’elle s’habitue », dit sa maîtresse. Je ne vois pas pourquoi : un chat n’est pas un chien qu’on tire en laisse.

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Christian Signol, La rivière espérance (trilogie)

Christian le rossignol nous chante en trois volumes une belle histoire, celle d’un passé idéalisé pour le meilleur et pour le pire mais où l’homme vivait au rythme de la nature, accordé aux paysages qui l’avaient vu naître. Alors le lecteur marche pour les bons sentiments, pour le romantisme diffus, pour le vieux rêve d’une humanité à sa place dans son environnement. Et puis, un peu de réflexion éloigne et rend sévère.

Une documentation serrée ne fait pas le réalisme des personnages comme des situations. Il s’agit plutôt d’une utopie, sous des oripeaux à la Zola. Nous n’avons rien contre les utopies, même si elles ne sont plus dans l’air du temps. Rien non plus contre le réalisme à la Zola, même s’il nous paraît un peu voyeur. C’est le mélange qui nous irrite : la prétention de faire vrai alors que l’imagination devrait être au pouvoir. Il y a presque falsification, une amplification de presse du cœur ou de littérature sentimentale. Et c’est dommage : le site, le métier, l’époque, les personnages, auraient tous mérité mieux. L’auteur aussi, qui sait écrire, il l’a montré dans d’autres romans plus resserrés. Tout se passe comme si, cette fois, la Dordogne et ses bateliers l’avaient dépassé bel et bien, entraîné dans ses méandres et ses tourbillons pour le laisser sans gouvernail, à la dérive. Comme son héros, l’auteur abdique presque, sa barque va où elle veut, jusque dans l’océan d’où l’on ne revient pas, à ce qu’on dit.

Le premier tome est le plus réussi, peut-être, parce qu’il évoque l’enfance et que les personnages sont encore frais, à peine éclos de l’imagination, parés de mille beautés. Ni l’époque, ni le métier, ne les ont encore vraiment agrippés, et l’auteur reste roi. Benjamin est un gosse de rêve parmi un rêve de parents. Amoureux dès 10 ans, vigoureux, volontaire, courageux, il a une mère aimante et dynamique qui mourra au tome trois dans son sommeil, à un âge avancé, un sourire encore aux lèvres ; il a un père fort, tenace et consciencieux, qui aime et protège son petit comme Dieu seul sait le faire. Alors on s’étonne passablement par la suite que Benjamin devienne obstiné et borné, anarchiste égoïste, envie son propre fils aîné, voulant que tous se courbent devant lui, orgueilleux jusqu’au suicide, ne s’arrêtant plusieurs fois que juste au bord – somme tout un vieux con. Il y a quelque invraisemblance à cette métamorphose. Une hérédité idéale, une éducation parfaite, des épreuves d’homme à l’âge nécessaire – comment tout cela peut-il aboutir à cette quarantaine obtuse et aigrie, à ce conservatisme replié sur sa routine, violent contre l’époque et le monde entier ?

Ce n’est pas la seule invraisemblance. Qu’un homme découvre la lecture, les philosophes et le grand large, qu’il devienne républicain, marin, qu’il trouve l’amitié, la solidarité, et qu’il voie du pays – comment peut-il finir braqué contre le progrès, contre le temps qui change, haineux du fils qui s’adapte, celui-là même qui ressemble le plus à son grand-père, ce père aimant et aimé, exemplaire ? Cette malfaçon psychologique suffirait à elle seule. Mais que les filles disparaissent est plus invraisemblable encore. Le Benjamin avait deux sœurs : pfuit ! Envolées. L’enfance finie, où l’on s’aimait, on ne les revoit plus. Ceux que l’on côtoie encore n’ont pour enfants que de petits garçons qui deviennent vite des gamins magnifiques, musclés, vifs et volontaires – des utopies de gosses – avant de se transformer aussi vite en adultes balourds et falots. Christian Signol n’aime ni les femmes (sauf les mères de héros ou la vierge Marie ?), ni les adultes moyens. Il fait une véritable fixation sur les prénoms qui se terminent en « in »  ou « ien » : Benjamin, Victorien, Vivien, Aubin, Émilien…

Parmi les mères, Marie, la femme de Benjamin, est un personnage réussi. Modeste mais tenace, elle aime et sait ce qu’elle veut. On la respecte comme mère et comme épouse, celle qui seconde son mari et le remplace lorsqu’il est empêché. C’est à se demander si ce n’est pas Marie la véritable héroïne du roman. C’est elle qui fixe l’amour du garçon, lui fait de beaux petits mâles, les élève avec équilibre, après avoir élevés et aimés ses petits frères difficiles ; celle qui maintient l’entreprise de batellerie ; celle qui conserve et transmet, en rythme avec l’époque.

Malgré toutes ces critiques, la saga se lit bien. Le style coule comme de l’eau, l’auteur a un véritable amour pour ses personnages, assez rare en littérature où les écrivains se font volontiers entomologistes. Un amour pour le paysage aussi, cette vallée de la Dordogne cent fois décrite, complaisamment, en ces trois volumes.

Mais le lecteur reste avec cette idée que les êtres imaginés ont dépassé leur créateur. Qu’une fois le premier livre écrit, l’auteur avait tout dit. En labourant lourdement une suite, il a gâché l’ouvrage, usant du raccourci, de l’agacement, du parti pris. Les bons sentiments ne supportent pas de s’étaler. Pas plus que les modes politiques d’être plaquées sur une histoire. La saga des Donnadieu était belle sans la démagogie « républicaine », qui apparaît bien plus anarchiste et individualiste que fraternelle ou révolutionnaire dans le déroulement de cette histoire. Elle eut gagné aussi à éviter les outrances suicidaires des protagonistes qui, rituellement toutes les 150 pages, tentent de se perdre. Sans évoquer les caricatures tout d’une pièce que sont les comparses du décor, tous bien bons ou bien méchants sans nuance, ou bien l’insignifiance insigne de la piétaille avec qui, pourtant, ces paysans enrichis par le commerce, ont été élevé !

On a trop aimé le cœur du sujet – la Dordogne – et les personnages idéalisés qu’elle secrète sous la plume de Christian Signol, pour ne pas souffrir de les voir déformés, abîmés par l’absence de maîtrise. L’auteur aurait pu être grand ; il a failli. Nous en avons, nous lecteurs, un profond regret.

Christian Signol, La rivière espérance / Le royaume du fleuve / L’âme de la vallée, 1993, trilogie Robert Laffont 2007, 848 pages, €28.50 e-book Kindle €19.99 ou Pocket tome 1 €6.40, tome 2 €5.50, tome 3 occasion €3.50

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Jacquou le Croquant

jacquou-le-croquant 1969 stellio loenzi

J’avais été bouleversé, comme on peut l’être à 14 ans à une époque où la télévision était rare, par la série de six épisodes du roman régional d’Eugène Le Roy, fils de domestiques d’un baron à Hautefort, devenu socialiste et anticlérical. La fin des années 1960, et surtout après mai 68, était à la lutte des classes et à la contestation des dominants. Stellio Lorenzi en 1969 s’est fait un plaisir d’en rajouter dans l’émotion primaire pour ces pauvres paysans périgourdins et contre ces nobles cyniques et cruels d’Ancien régime. Il était communiste et avait en tête l’époque contemporaine et la lutte du « peuple » contre « la bourgeoisie », comme on disait alors.

La gauche aspirait à arriver au pouvoir après les années de Gaulle et la guerre civile battait son plein avec ses cortèges de manifs et ses rebelles en tous genres. C’était aussi (on l’a oublié, tellement les intellos français en ont honte) l’époque où le culte de Mao était répandu ; tout esprit bobo grégaire béait devant le Grand bond en avant (qui fut en arrière) et la Révolution culturelle (qui n’avait rien d’une révolution, ni à voir avec la culture). Des paysans en lutte pour libérer l’Humanité au début du XIXe siècle, voilà qui « justifiait » le culte du Grand timonier dans la France de Pompidou : les Français n’étaient-ils pas (comme d’habitude) précurseurs ? Cocorico !

eric damain jacquou-le-croquant

Malgré cette caricature en noir et blanc de la lutte des classes, le petit Jacquou de Lorenzi était à la fois fragile et émouvant. Joué par un Eric Damain de 13 ans qui en paraissait 10, l’enfant avait cette tristesse résignée du visage et ces mouvements brutaux de révolte irrépressible qui cadraient bien avec son caractère. J’aimais beaucoup son personnage, que j’aurais voulu protéger. J’avoue avoir oublié l’acteur qui jouait Jacquou adulte, beaucoup plus fade. Le monde paysan, qui plaisait tellement aux petit-bourgeois socialistes nostalgiques des « lieux de mémoire », des lampadaires lanternes, du chèvre chaud sur salade et des sabots suédois, était idéalisé et présenté avec complaisance. Être vêtu de sac de jute à même la peau et avoir les pieds nus était le must pour un enfant après 68 !

Laurent Boutonnat a remis le couvert en 2007, au moment où s’achevait l’ère Chirac et où Ségolène Royal allait briguer le pouvoir. Mais la lutte des classes et la guerre civile sonnaient moins bien qu’en 1969. La gauche avait régné, la gauche avait déçu ; la mondialisation prouvait combien le monde avait changé, les crimes de Mao avaient douché les fantasmes (quelques 20 millions de morts…), et le film revenait dans l’histoire, celle du passé. Avec la mythification un peu western de l’action, des bons contre les méchants, et de l’innocence bafouée vengée à la fin.

leo legrand jacquou-le-croquant

Cette fois, les deux Jacquou, l’enfant de 9 ans et l’adulte de 24 ans sont également intéressants. Léo Legrand joue un Jacquou tout physique, bien qu’un peu cabotin et fluet malgré ses 11 ans, les joues un peu trop rondes pour figurer un petit paysan affamé et mendiant. Ses répliques et sa diction ne resteront pas dans les anthologies (Éric Damain jouait mieux !) mais Léo s’exprime avec tout son corps, à commencer par son regard. Largement dépoitraillé qu’il neige ou qu’il fasse soleil, il se douche de pluie, se roule dans la boue des cochons, se baigne tout nu dans la rivière glauque devant les filles, se bat (sans grand succès) avec des petits délurés qui lui font saigner le nez, se plaque torse nu dans la neige pour en finir par désespoir. Tout est un peu excessif dans son rôle, mais Eugène Le Roy voulait cela. Avec la vie qu’il mène aux basques de son père (un ancien soldats de l’empire fait colonel par Napoléon à Waterloo), avec son chien et ses moutons, le spectateur est un peu étonné qu’il ne soit pas plus musclé et plus costaud.

C’est juste après le premier baiser (scène de douce émotion) qu’un repli de terrain le cache – et que surgit Gaspar Ulliel en Jacquou jeune homme (subtil fondu d’époques). Les deux se ressemblent un peu physiquement, mais Gaspar joue plus avec sa diction et son expression qu’avec tout son corps. En révolutionnaire professionnel, il est parfait. Et son semi-pardon final (il laisse la vie sauve à Nansac et se déplace pour un dernier adieu à sa fille) est une belle leçon morale : ce qui compte est la liberté de tous, pas la vengeance de quelques-uns ; la réalisation démocratique de soi-même, pas l’obéissance aux règles de la naissance et du milieu.

gaspar ulliel jacquou-le-croquant

jacquou-le-croquant 2007 laurent boutonnatLe ton flamboyant, les belles images et les orages systématiques qui marquent les temps forts de l’histoire sont un peu martelés, mais les acteurs sont convainquant, les filles et les femmes bien réévaluées, et l’émotion se coule avec fluidité dans la réalité.

L’époque paysanne de 1815 à 1830 en Dordogne n’était pas à l’hystérie Hollywood, mais à la volonté – que la révolution, puis Napoléon, avaient montrée possible. On ne peut rien contre le destin, croyait-on avant, il est celui de Dieu ; or l’époque avait changé et la génération nourrie de la méritocratie napoléonienne ne pouvait plus jamais rester résignée : elle voulait sa part et la reconnaissance juste de ses qualités. Ce pourquoi le Jacquou de Boutonnat est moins larmoyant et plus dans l’action que celui de Lorenzi. Les nostalgiques de la gauche archaïque, les jacobins des années 80, le regrettent – mais tant pis : le monde n’est plus le même et il change de nos jours encore plus vite.

Il y a toujours des bastilles à prendre, mais ce doit être pour la vie et pour l’avenir, pas pour la haine ou le ressentiment.

DVD Jacquou le Croquant de Laurent Boutonnat, 2007, Pathé, €7.49

DVD Jacquou le Croquant de Stellio Lorenzi, 1969, TF1 video 2002, 3 DVD (6x90mn) €19.99

Eugène Le Roy, Jacquou le Croquant, 1899, Livre de poche 1985, €5.00

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