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Morne Paris de février

Il pleut fin février, les vacances sont venues, les Parisiens ont déserté.

ado solitaire paris jardin du luxembourg fevrier
Le jardin des sénateurs, au Luxembourg, est désert et un ado solitaire tente de placer des balles dans le filet ; même sans rivaux, il n’y parvient pas toujours.

ado qui suis je jardin du luxembourg paris
Un autre s’interroge face au Lion de bronze, dans les bosquets du même jardin : qui suis-je ? où vais-je ? que sais-je ?

institut monde arabe est charlie
Est-il « Charlie », comme il est affiché par conviction sur la façade de métal de l’Institut du monde arabe ? Un musulman s’est-il jamais prénommé Charlie ?

ado charlie devant institut monde arabe
Un ado a compris que ces slogans, ce volontarisme de propagande – qui ne veut pas voir simplement ce qui est – n’a aucun intérêt : il s’est couché au rare soleil de février sur les marches. Soumission ? Non, indifférence. Que les politicards blablatent, il ne lit pas Charlie ni n’a envie de se convertir à quoi que ce soit.

parti socialiste solde a paris
Surtout pas au socialisme, tant le parti socialiste n’a plus rien de neuf à offrir.  La boutique accouplée affiche les soldes, « deuxième démarque », tant personne n’en veut plus de cette religion socialiste usée jusqu’à la corde. Le « concept store » Cambadélis est mort. Pas la gauche, non, qui est un élan vers l’avenir, mais le parti, crevé de l’intérieur par le copinage, les zacquis et les tabous de la génération 68 au pouvoir – bien loin de la « révolution » qu’elle affirmait… lorsqu’elle était jeune et vivante.

arbre creve paris jardin du luxembourg
Crevé comme ces arbres du Luxembourg, en train d’être sciés pour être remplacés par de plus sains, de plus verts, de plus vigoureux.

Paris pont de l archeveche cadenas
Crevé comme ce parapet du pont de l’Archevêché, derrière Notre-Dame,  dont le poids des cadenas de la mode imbécile a fait chuter un élément dans l’eau. Comme une dent manquante dans une mâchoire branlante.

Paris square viviani effondre fevriver 2015
Crevé comme le jardin du square Viviani, face à Notre-Dame sur la rive gauche, dont un affichage de la Mairie illustre la langue de bois bureaucratique – typiquement socialiste (on se croirait sous Mao !). Manquent les « excuses » ou le « merci de votre compréhension » de rigueur depuis l’ère Chirac.

buvez du vin bar parisien
Buvez du vin ! affirme un caviste parisien pour redonner de l’optimisme à une ville qui sombre. Au moins c’est du vrai rouge, pas du rose fané…

gamins devant musee orsay fevrier
La culture officielle révérée par les bobos n’enthousiasme pas les gamins assis tournant le dos au musée d’Orsay : puisque tout se vaut, que la France n’a pas d’identité, que l’Occident est coupable quoi qu’il en soit (d’esclavage, colonialisme, exploitation capitaliste, pollution, pillage des ressources, impérialisme militaire…), laissons courir.

bouquinistes paris quai montebello
Même les livres ne les intéressent pas, les kids ; les bouquinistes n’attirent que les vieux, les provinciaux, de rares étrangers.

patinoire hotel de ville paris fevrier
Ce qui les amuse est la patinoire devant l’Hôtel de ville, une bonne idée Delanoë… quand la température s’y prête : ce n’était pas le cas en décembre (ouh, la facture d’énergie pour glacer une piste lorsqu’il fait 15° dehors !) mais c’est le cas en février, où les températures oscillent entre 2 et 10°.

Paris kid bd st germain en fevrier
Certains ont même chaud pour se balader bonnet sur la tête mais gorge nue.

Paris rue de l odeon sous la pluie fevrier
Paris, sous la pluie, prend parfois une brillance étrange.

velo sous la pluis paris quai malaquais fevrier
On y déambule en Vélib, sous la pluie, sur le quai Malaquais, devant la péniche-restaurant.

Paris louvre au port des saints peres
Paris s’engloutit dans les eaux, comme au port des Saint-Pères… Fin février, il valait mieux être ailleurs.

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Menteries de mairie à Paris

Dans son dernier bulletin de décembre 2014 distribué dans les boites des Parisiens, la maire socialiste Hidalgo annonce à sons de trompe que « la Ville a installé en septembre des panneaux vitrés en remplacement des grilles sur la passerelle des Arts (6e) ». En septembre ? Il suffit – en décembre – d’y aller voir : il n’en est rien. N’hésitez pas à faire une visite, vous constaterez de vos propres yeux le mensonge socialiste.

Paris cadenas promesses mairie socialiste

Les cadenas de la mode moutonnière se sont entassés encore plus, les grilles se détachent brin après brin sous le poids des serrures d’éternité, scellées là par les amourettes éphémères.

Paris cadenas decembre 2014

La Mairie socialiste n’a rien trouvé de mieux que l’effet d’annonce pour tenter de décourager – mais les étrangers n’en ont cure, eux qui ne parlent pas français ni ne lisent « A Paris », le bulletin de propagande municipal voué au culte de la Culture bobo. Ce même effet d’annonce au performatif (comme se piquent de dire les enfeignants), que « la gauche » reprochait à Sarkozy comme un crime de lèse-réalité, Hidalgo l’use jusqu’à la corde : dire, c’est faire; je l’ai dit, donc c’est fait. Ce qui est mal pour « la droite ultralibérale » (libéral, Sarkozy ?) est bien pour « la gauche bobo », jamais en peine de se féliciter d’être si vertueuse, dans le sens de l’Histoire, des Droits de l’Homme et du Progrès humain (plus il y a de majuscules, plus les vaniteux du parti du Bien se gonflent de leur importance).

Paris cadenas decembre 2014 profusion

Faute de « panneaux de verre », la bureaucratie municipale a fait installer de ridicules panneaux de contreplaqué – aussitôt tagués dans le style diarrhéique qui plait tant à Jack Lang. De vrais « panneaux de banlieue », pour faire plus « solidaire » peut-être. Les ouvriers municipaux sont probablement surchargés de travail en cette période de rentrée, et on les comprend : vider encore plus de poubelles à cause des étrangers venus plus nombreux aux beaux jours du réchauffement climatique, souffler à grand bruit (écologique ?) toujours plus de feuilles dues à cet automne indien, installer à grande débauche d’électricité cette patinoire (désertée en ces jours trop chauds) devant l’Hôtel de ville, les projecteurs donnant leur maximum en plein soleil pour éclairer l’inanité socialiste des vœux pour la planète (dire écologie suffit pour faire croire), monter force guirlandes et arbres verts de « fêtes » (on ne dit plus Noël, mot tabou chez les bobos de gauche, de peur de froisser les islamistes irascibles).

Paris cadenas decembre 2014 plaques en bois

Donc les cadenas subsistent, toujours plus nombreux, lesdits contreplaqués style bidonville ne les gardant que d’un côté, les esclaves de la mode s’empressant d’en sceller d’autres à l’extérieur.

Paris cadenas decembre 2014 touristes insistent

Ah si, vers le centre aval de la passerelle, trois panneaux de verre sont quand même installés : TROIS ! Sur près de cent panneaux au total. Suffit-il de « faire » 3% des choses pour dire « j’ai installé« , comme si 100% étaient réalisés ? Il faut croire que oui, pour le socialisme français. Se gonfler de mots ronflants suffit à se croire le phénix des hôtes de cette ville, à résorber le chômage et à célébrer la culture.

Paris cadenas decembre 2014 plaques anti

Les cadenas essaiment sur les ponts à côté, aval et amont, de la passerelle d’Orsay devant le musée au pont Marie derrière Notre-Dame, en passant par le Pont-Neuf devant la statue d’Henri IV.

Leur masse fait de plus en plus laid, prolifération cancéreuse sans idée ni beauté. Et oui, les grilles se détachent, risquant de tomber à la fin sur les bateaux-mouches qui passent sur la Seine.

Paris cadenas decembre 2014 derriere panneaux

Un bobo de la Mairie avait vaguement suggéré l’érection d’arbres à cadenas (les bobos adorent les érections quand leur prétexte est « l’Hart » comme disait Flaubert, ainsi la bite gonflable place Vendôme ou les bites en chocolat de McCauley à la Monnaie). Mais les Femen-inistes ont dû rembarrer le macho qui osait sceller l’amour à un substitut de verge, « égalitarisme » oblige. Pourtant, l’idée n’était pas bête : canaliser la mode pour que son panurgisme stupide serve à quelque chose, notamment à cet Hart révéré des bobos socialistes.

Pourquoi en effet ne pas envisager, comme au Japon, le grand vide annuel des cadenas lors d’une cérémonie publique, afin de les fondre en œuvre d’art confiée à un artiste avide de création sur deniers publics ? Hidalgo la socialiste dénie-t-elle que Paris soit jumelée à Kyoto, la capitale culturelle du Japon ? Pas assez politico-culturellement correct, le Pays du soleil levant ? Pourtant, en ses temples, les arbres à vœux sont dépouillés de leurs papillotes en papier une fois l’an, qui sont brûlées par le prêtre en un spectacle social et religieux : il s’agit de faire monter les vœux au ciel pour que les dieux les exaucent.

Fondre les cadenas en œuvres d’art périodiques ayant pour thème l’amour serait une belle fin pour ces rebuts de métal fondus en Chine. La cérémonie consacrerait le sentiment derrière la mode, l’aspiration éternelle derrière le panurgisme béat, l’élévation apportée par la culture au mouvement de la société.

Ce serait « élever » les gens. Mais les socialistes français parisiens songent-ils encore – comme du temps de Jaurès – à « élever » le peuple ? On l’observe sans avoir fait d’études, ils songent à le dominer, de leur pouvoir public et de leur moraline catéchiste (Aubry déplorant la consommation du dimanche, Duflot posant en selfie avec une lesbienne, Hollande agitant ce droit de vote des étrangers qu’il n’a aucune majorité pour faire passer). Ils ne songent manifestement pas à l’élever.

Ne serait-ce pourtant pas une idée culturelle exaltante que de fusionner les minables cadenas de la globalisation en une inspiration artiste à la gloire de l’amour, cette conviction française ?

Mais je me demande : nos socialistes sont-ils encore français ? Ne laissent-ils pas cette identité ringarde au bas peuple ? C’est le même ineffable Hollande qui a réduit récemment la France à l’idée républicaine sans racines ni histoire, sans rien de plus que « l’apport de l’immigration ». S’il est indéniable, fait-il société ? Un abandon de plus qui montre combien le souffle du socialisme, né vers 1848 et chanté par Victor Hugo et Jean Jaurès, est bien mort sous Hollande, Aubry, Hidalgo et consorts.

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