Articles tagués : amateur

Les chariots de feu de Hugh Hudson

Un film engagé, à la gloire du sport olympique qui transcende les préjugés. Eric Liddell (Ian Charleson), croyant presbytérien écossais fervent court pour la gloire de Dieu, et Harold Abrahams (Ben Cross), juif anglais non pratiquant, court pour surmonter les préjugés. Le titre du film est inspiré d’un poème de William Blake, And Did Those feet in Ancient Time. Mis en musique par Charles Hubert Hastings Parry en 1916 dans son hymne Jerusalem, il est devenu chanson légendaire de la culture anglaise, un hymne patriotique utilisé pendant les guerres. L’histoire s’inspire librement de l’histoire de deux athlètes britanniques concourant aux Jeux olympiques d’été de Paris 1924, Harold Abrahams et Eric Liddell.

Tout commence dans la cour du collège de Cambridge, en 1919, lorsqu’Abrahams entre à l’université et se retrouve en butte à l’antisémitisme larvé du personnel. Il veut prouver qu’il est anglais comme les autres, et que les valeurs du collège sont les siennes. Même s’il ne chante pas à la chapelle, n’étant pas chrétien, il participe aux activités multiples : il joue du piano dans le groupe Gilbert & Sullivan, s’est inscrit au groupe d’athlétisme.

Il veut surtout réussir la course de la cour de la Trinité, épreuve que nul n’a réussi « depuis 700 ans », dit-on (faute d’avoir essayé ?). Il s’agit de courir autour de la cour de Trinity College dans le temps qu’il faut à l’horloge pour frapper les douze coups de midi. Départ au premier coup, arrivée obligatoire avant le dernier coup. Par esprit de solidarité, un élève, Lord Lindsay, se joint à lui, mais Abraham gagne haut la main. Il est désormais populaire parmi les étudiants et surveillé de près par la direction.

Les professeurs à la tête du collège sont conservateurs des valeurs britanniques et voient d’un œil à la fois intéressé (pour la réputation de l’école) et inquiet (pour la transgression des valeurs) l’étoile d’Abraham monter. Ils le convoquent et le lui disent, le sport pour l’esprit d’équipe oui, la compétition pour gagner « à tout prix », non. Or Abraham s’est adjoint un entraîneur professionnel pour améliorer sa foulée, faisant du sport non plus en « amateur » comme les autres élèves, mais comme une « affaire » – ce qui marque bien son caractère « juif ». Mais cet antisémitisme épidermique ne va pas sans reconnaître l’élite juive : « vous êtes Lévite », dit le principal de Trinity College (John Gielgud), cela vous engage. Les Lévites sont une tribu exclusivement vouée au service de Yahweh, mise à part des autres par Lui. Une sorte de noblesse héréditaire, en somme. Abraham doit lui faire honneur, même si son père est tombé dans « la finance ».

Ils lui opposent l’autre champion d’athlétisme du collège, Eric Liddell, écossais né en Chine de parents missionnaires, et voué à poursuivre leur œuvre une fois ses études à Cambridge terminées. Son grand frère et son petit frère l’encouragent ; sa sœur Jennie (Cheryl Campbell) est trop dévote, dans le sens rituel, pour l’approuver. Elle déclare que cela le détourne du Seigneur et de sa mission. Eric lui rétorque qu’il a été créé « rapide » par Dieu lui-même, et qu’il « sent son plaisir » lorsqu’il court. Ce sont en fait les endorphines dégagée par l’effort qui donnent ce sentiment d’euphorie – mais pour un croyant, tout vient de Dieu, même le plaisir qu’il donne « naturellement ».

La première fois qu’ils courent dans une compétition, Liddell bat Abrahams. Celui-ci le prend mal et se désespère d’un jour s’imposer, mais il rencontre Sam Mussabini (Ian Holm), entraîneur professionnel « mi-italien, mi-arabe », dira-t-il au principal du College pour le provoquer. Abrahams s’améliore et Liddell continue à courir jusqu’à ce qu’ils soient tous deux sélectionnés pour représenter le Royaume-Uni aux Jeux de Paris 1924.

Mais Liddell découvre que la compétition du 100 mètres aura lieu un dimanche. Impossible de violer le repos exigé le jour du Seigneur, et il refuse de participer. Sa foi est intransigeante et ses principes doivent être respectés. C’est alors la réunion au sommet du Comité olympique britannique et du prince de Galles (David Yelland) futur Edouard VIII qui abdiquera en 1936. Une solution amiable est trouvée par Lord Andrew Lindsay (Nigel Havers) qui a remporté une médaille d’argent aux 400 mètres haies. Il propose d’intervertir sa place avec Liddell dans la course du 400 mètres le jeudi suivant. Il accepte avec gratitude ce compromis qui met tout le monde d’accord. Cette controverse de principes entre la religion et le sport font les gros titres des journaux. Liddell prononce un sermon à l’église d’Écosse à Paris ce dimanche-là, en citant d’Isaïe 40 : « toutes les nations avant Lui ne sont rien »…

Abrahams a été battu au 200 mètres par les coureurs américains, mais remporte brillamment le 100 mètres. Liddell l’emporte au 400 mètres. Le Royaume-Uni revient triomphant en athlétisme avec ses deux médailles d’or. Les deux garçons, le blond et le brun, diffèrent par leurs valeurs, leurs modes de vie, leurs croyances et leurs comportements, mais concourent chacun à la gloire du collège et de la patrie. Après cet exploit donné au monde par leur courage et leur engagement, ils peuvent retrouver leur vie courante, la petite amie Sybil (Alice Krige) pour Abrahams, qu’il va épouser, et son travail missionnaire en Chine pour Liddell, jusqu’à sa mort à la fin de la Seconde guerre mondiale dans la Chine occupé par les Japonais.

La musique de Vangélis au synthétiseur et piano donnent au film une dimension parfois mystique, rythmant par exemple les foulées des jeunes coureurs pieds nus à l’entraînement en bord de mer, et justifiant le sourire béat des exaltés de l’espoir.

Meilleur film et meilleurs costumes pour Milena Canonero aux British Academy Film Awards 1982

Meilleur film en langue étrangère aux Golden Globes 1982

Meilleur film, meilleur scénario original pour Colin Welland, meilleure musique pour Vangélis et meilleurs costumes pour Milena Canonero aux Oscars 1982

DVD Les Chariots de feu (Chariots of Fire), Hugh Hudson, 1981, avec Ben Cross, Ian Charleson, Patrick Magee (I), Nicholas Farrell, Nigel Havers, 20th Century Fox 2000, doublé anglais, français, 2h03, €9,50

(mon commentaire est libre, seuls les liens sont sponsorisés par amazon.fr)

Catégories : Cinéma | Étiquettes : , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , ,

Le sport favori de l’homme d’Howard Hawks

Une comédie bienséante aux gags éculés mais répétitifs. Le beau mâle américain moyen Roger Willoughby (Rock Hudson) est suivi et harcelé par une femelle américaine dans le vent et tête-à-claques Abigail Page (Paula Prentiss). Elle lui pique sa place réservée de parking, lui fait coller une contredanse, l’inscrit de force à un concours de pêche, le plâtre pour lui donner un prétexte à ne pas participer, pénètre sans autorisation dans sa cabane puis dans son lit, le fait rompre avec sa fiancée, mettre à la porte de son boulot et rater le premier prix au concours !

Certes, Willoughby est bien lourdaud et trop indifférent aux femmes ; certes, il a bâti sa réputation de vendeur hors pair d’articles de pêche sans avoir lui-même pêché. Il a d’ailleurs horreur du poisson et ne sait pas même nager ! Mais de là à foutre en l’air toute son existence par caprice, avant de tomber amoureuse, il y a un gouffre. D’où les quiproquos, les situations cocasses, les maladresses comiques. La fille est une vraie peste et l’amour n’excuse pas tout. Les convenances du temps prenaient trop d’égards vis-à-vis de ces femelles en chaleur qui se croyaient tout permis au prétexte qu’elles étaient femmes, donc objets obligés de galanterie et de prévenances.

Abigail se révèle plus vraie à la fin qu’au début, en tout cas plus authentique dans l’expression de ses sentiments spontanés que la Tex Connors (Charlene Holt) qui joue la fiancée de Roger, bien roulée mais coincée et snob. Aidée de son amie et acolyte Isolde ‘Easy’ Mueller (Maria Perschy), ce qui permet d’inoubliables quiproquos de faux bras cassé figé en bras d’honneur, d’intérieur intime de cabane avec fermetures éclair coincées et soupçons de flirts avancés, Abigail va se retirer sous sa tente pour y cuver son amour déçu avant d’être rejointe par le beau Roger, mis au parfum par le faux Indien Aigle Braillard contre dus dollars, et finalement amoureux de s’être tiré de tant de maladresses et d’avoir fait toutes ces expériences poissonnières au lac Wakapooge. De quoi écrire un nouveau manuel pratique d’initiation.

Dirigeant le marketing de la société de lodges autour du lac, Abigail Page convainc le chef de Willoughby de le faire participer au concours de pêche à qui aura la plus grosse, ce qui émoustillera les clients dont le major Phipps (Roscoe Karns) à qui Roger vient de vendre une belle canne et des appâts tout en lui conseillant « la truite entre 10 h et midi, dans une eau à 18°, avec une sauterelle ou un bourdon comme appâts » – renseignements qu’il tient d’un pêcheur de ses amis qui vient de lui téléphoner.

Le personnage du chef de magasin William Cadwalader (John McGiver) est un borné à perruque, mené par sa femme qui exige qu’il en porte une mais qui n’est pas attachée et se déplace, ce qui lui donne un air constamment ridicule. Il est content de son vendeur vedette, qui a même écrit un manuel de pêche, mais le vire dès que celui-ci avoue avoir eu de la chance et même s’être fait aider « par un être vivant » (en l’occurrence un ours brun), ce qui est contraire au règlement. Le personnage de l’ours (non crédité) comme celui du faux Indien Aigle Braillard (Norman Alden) en rajoutent dans le comique yankee. L’ours chevauche une mobylette après un choc frontal avec Roger qui était dessus, et concourt à attraper le plus gros poisson du concours ; l’Indien montre sa leçon américaine bien apprise en vendant de tout avec un marketing du tonnerre et en quêtant les dollars pour le moindre service.

Au final, ce sont les clients même de Willoughby qui vont le réhabiliter aux yeux de son chef bouché en lui suggérant que, si un amateur comme lui qui n’a jamais pêché (qu’on lui jette donc la première pierre !), c’est que le matériel du magasin est bon – et que donc « n’importe qui » parmi les Américains moyens pourra le faire et épater ses copains. Roger Willoughby, en amateur éclairé et novice confirmé, est donc un argument marketing capital pour le magasin. Les concurrents pourraient bien en profiter s’il est licencié. Il mérite au contraire une augmentation.

J’avoue avoir peu ri de cette enfilade de blagues et de situations. La fille provocatrice et qui n’écoute jamais les autres parler me porte sur les nerfs ; l’athlétique non pêcheur me laisse dubitatif. Mais c’est une tranche de vie saignante des USA, de ses mœurs et de ses indigènes, pris dans leur jus post-Kennedy. Un monde révolu, prédateur, optimiste, macho, où les femmes cherchaient à se faire remarquer pour se faire enfin une place alors que les poissons servaient de prétexte au sport favori de l’homme – vous l’aurez compris : la pêche. Mais pas celle aux femmes, ce que ces dernières semblaient regretter fort…

DVD Le sport favori de l’homme (Man’s Favorite Sport ?), Howard Hawks, 1963, avec Rock Hudson, Paula Prentiss, Maria Perschy, Charlene Holt, John McGiver, Elephant Films 2020 (restauré HD avec livret), 1h56, €16,90 Blu-ray €19,90

Catégories : Cinéma | Étiquettes : , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , ,

Les vestiges du jour

les-vestiges-du-jour-dvd

Honneur, devoir… des concepts complètement étrangers à l’époque présente. Mais ils imprègnent ce film tiré d’un roman de Kazuo Ishiguro, écrivain britannique (comme son nom ne l’indique pas) né en 1954 – bien après le temps d’avant-guerre qu’il met en scène.

Ces concepts permettent une vie emplie de bonne conscience, de satisfaction du travail bien fait, du bonheur d’avoir trouvé sa place dans le grand ordre du monde.

C’est ainsi que lord Darlington (James Fox) joue les entremetteurs diplomatiques, armé de bons sentiments pour assurer la paix après les horreurs qu’il a vécues entre 1914 et 1918.

C’est ainsi que son majordome James Stevens (Anthony Hopkins), place son devoir professionnel avant sa vie amoureuse et son amour filial, se contentant de romans sentimentaux pour ouvrir son esprit au rêve durant ses rares moments à lui (et sous le prétexte idéaliste bourgeois de cultiver son langage).

C’est ainsi que les démocraties de « la vieille Europe », toutes imbues de noblesse et de fair-play, ne comprennent rien à la realpolitik de la force et du fait accompli des régimes autoritaires nés dans l’après 1918 – dans le film les nazis, mais la naïveté sera la même dans les années 1980 contre les soviétiques, date d’écriture du roman – et dans les années récentes la victimisation des terroristes salafistes par les idiots utiles de l’islamo-gauchisme.

L’auteur réussit à englober à la fois la grande histoire, la structure sociale britannique et l’existence d’êtres particuliers dans la même tragédie. Car chacun joue son rôle – et l’ensemble va dans le mur.

Par honneur, le gentleman ne veut pas croire aux mauvaises intentions des autres ; par honneur, le diplomate fait confiance à la parole donnée et aux promesses, même quand elles sont non tenues. Le devoir commande d’agir selon l’honneur, même si les autres ne respectent pas le code. Le déni est l’attitude caractéristique de ce genre d’esprit, incapable de lucidité car incapable de se remettre en question.

Lord Darlington se fourvoiera dans la compromission avec le nazisme par morale, qui pave l’enfer de bonnes intentions, et par inaptitude complète aux affaires, qui sont une lutte sans merci, lui qui se contente de rentes dues à sa naissance. Le diplomate américain Jack Lewis (Christopher Reeve), le traitera « d’amateur » – et la suite lui donnera raison.

Le majordome James Stevens passera à côté de l’amour et du mariage par devoir, qui empêche les sentiments personnels de s’exprimer au nom d’une neutralité de fonction – une sorte de « laïcité » des affects qui ne prend jamais position. Il laissera mourir son père, victime d’une attaque, pour servir au même moment à la table où son maître reçoit les diplomates allemands ; il ne peut pas quitter son service, se jugeant indispensable pour que tout marche droit. Il laissera partir l’intendante efficace et amicale Miss Kenton (Emma Thompson), parce qu’il n’ose lui avouer ses sentiments et qu’il ne fait aucune remarque lorsqu’elle lui annonce son mariage prochain avec un autre majordome alors même qu’elle n’a encore pas dit oui. Il laissera toute autre forme de métier possible, tant il est imprégné de sa fonction, en a acquis les mœurs, le vocabulaire, l’attitude ; un médecin de village lui en fera la remarque après l’avoir écouté quelque temps : « Ne seriez-vous pas domestique ? ». Oui – tel est son destin.

Anthony Hopkins, Emma Thompson

Vingt ans après, lord Darlington est mort, regrettant sa bêtise et sa candeur avec les Allemands dont il aimait parler la langue, son filleul très aimé Reginald (Hugh Grant) étant mort sur le front lors de la Seconde guerre mondiale qu’il a contribué à générer. Jack Lewis vient s’installer à Darlington, le château ayant manqué d’être vendu pour démolition. Il demande à Stevens, qu’il a connu avant-guerre, de rester au poste qui était le sien et de reconstituer un personnel. Le majordome pense alors à Miss Kenton, l’ancienne intendante qu’il avait appréciée. Celle-ci est mariée, même si le couple ne va pas fort par incapacité de cet autre ex-majordome qu’est son mari à gérer une pension de famille. Lorsqu’on est habitué aux ordres et à la règle, prendre soi-même une décision d’affaires est un obstacle insurmontable… Miss Kenton serait bien revenue à Darlington Hall, mais sa fille va accoucher d’un bébé et elle veut voir grandir le petit. Si Mister Stevens lui avait proposé le mariage, tout aurait pu se concilier, mais c’est le tragique des protagonistes de n’être jamais en phase avec leur être profond.

Tous veulent bien faire, mais tous sont enserrés dans les filets de leur éducation, de leur position sociale, de leur sens moral du devoir et de l’honneur. C’est ainsi qu’a péri « la vieille Europe », disent les Américains (et ils le répètent aujourd’hui).

Le romancier, dont l’œuvre a fourni le scénario du film, voulait illustrer la colonisation au sens large : celle des pays faibles par les pays forts (comme le Japon après la guerre), celle des individus par leur position sociale, celle des personnes par intériorisation de la morale en vigueur. Tout colonisé garde la conviction que son maître lui est supérieur : l’Allemagne nazie revendiquant les Sudètes, après tout, pourquoi pas ? les invités de lord Darlington interrogeant le peuple en la personne du majordome, sur l’étalon or et l’économie internationale ne se trouvent-ils pas confortés dans leur sentiment que le peuple n’y comprend rien et que l’élite à laquelle ils appartiennent justifie leur position supérieure lorsque Mr Stevens leur répond « sur ce point, je crains de ne pouvoir vous aider, Monsieur » ? l’obsession de sa dignité et de sa conscience professionnelle n’inhibe-t-il pas Stevens lorsque Miss Kenton lui envoie des signaux clairs qu’elle pourrait l’aimer ? Même le pigeon est moins bête lorsque, fourvoyé dans une salle, il cherche la lumière et parvient à recouvrer la liberté par une fenêtre ! On se demande de l’homme ou de l’animal lequel est le plus « pigeon » dans l’histoire.

Jusqu’où va donc se nicher la servitude volontaire… Karl Marx parlait « d’aliénation »  et les sociologues « d’habitus ». Il fallait un regard étranger au Royaume-Uni (Kazuo Ishiguro est d’origine japonaise) pour saisir dans toutes ses nuances ce mélange de contrainte et de bonheur que représentait la vie anglaise des gentlemen et de leur entourage.

kazuo-ishiguro-les-vestiges-du-jour

Si le film incarne des caractères qui resteront longtemps dans l’esprit du spectateur, le roman, d’un bel anglais littéraire, laisse les personnages dans leur ambiguïté humaine ; il ne moralise pas, il décrit. Et le décor somptueux de la campagne anglaise, resté tel qu’il y a deux siècles, n’est pas pour rien dans le charme des traditions et des valeurs établies qui font un costume si confortable – même quand changent les saisons.

Lisez le livre, regardez le film, vous pourrez méditer sur les liens qui enserrent, malgré soi, et sur la saine vertu de penser par soi-même et de n’obéir qu’avec raison à toutes les « obligations » de naissance, de famille, d’entourage, de travail, de clan politique et de nation.

DVD Les vestiges du jour (The remains of the Day) de James Ivory, 1993, avec Anthony Hopkins, Emma Thompson, James Fox, Christopher Reeve, Hugh Grant, Sony Pictures 2008, €6.79

Kazuo Ishiguro, Les Vestiges du jour (The Remains of the Day), 1989 – lauréat du Booker Prize 1989 -, Folio 2010, 352 pages, €8.20 

Catégories : Cinéma, Livres | Étiquettes : , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , ,

Européennes du goût à Aurillac

Dès le vendredi 3 juillet, et jusqu’au dimanche 5, la ville d’Aurillac – plutôt connue pour ses températures basses à la météo nationale – se met en joie avec son festival gastronomique et culturel annuel. Elle attend 30 000 visiteurs sur ces trois jours. Peut-être vous ?

europeennes du gout 2015

Cette année, le héros sera le livre – de cuisine – qui en a bien besoin. Des auteurs feront des dédicaces.

Mais la gastronomie exige que l’on mange : et l’on sera servi !

europeenne du gout 1

Les chefs vont animer des laboratoires culinaires, des ateliers de pâtisserie ouvriront pour les enfants (il faut s’inscrire au 04 71 46 86 50), le village du goût offrira des dégustations de produits locaux, et l’Office de tourisme du pays d’Aurillac organisera un concours des Goudots gourmands, jugé par un jury populaire – il y avait 3340 dégustateurs l’an dernier.

europeenne du gout 3

Un concours de cuisine amateur est aussi organisé (inscription avant le 15 juin par courriel à catherine.pouget@aurillaccongres.com).

Le Parcours du goût (inscription 15€ au 04 71 46 86 50) fera découvrir les produits du terroir local tels que jambon sec (Cantal Salaisons), terrine de bœuf et sa salade de lentilles (Le Cochon d’Or), Saint-Nectaire (EARL Mercier de Marchastel), dessert à base de carrés d’Auvergne (Boulangerie Gladines de Saint-Martin Valmeroux), Gentiane apéritive et vin rouge d’Auvergne (Louis Couderc), Auvergnat Cola pour les enfants.

europeenne du gout 2

Après tout, le terroir, qui fait le fond culturel de la France, mérite de voir son image mise en valeur.

Le faire en s’amusant, par le sens du goût librement, égalitairement et en toute fraternité de la panse – voilà qui est intéressant.

europeenne du gout 5 goudots

Les berges de la Jordanne serviront de cadre champêtre et apaisé pour les quelques 60 exposants du marché. Ils doivent être, selon le cahier des charges, soit producteurs, soit artisans.

Le soir, concerts de chanson française et jazz manouche.

europeenne du gout 4

Lieu du festival : Cours d’Angoulême 15 000 AURILLAC (France)

Hébergements et séjours : Office de tourisme du pays d’Aurillac Tél. 04 71 48 46 58 Fax. 04 71 48 99 39 http://www.iaurillac.com

aurillac carte de situation

Accès : Par la route :
– De Clermont Ferrand par l’A75 puis RN122
– De Limoges par l’A20 puis RN120
– De Montpellier par l’A75 (via le Viaduc de Millau) puis RN122
– De Toulouse par l’A20 puis RN122

En train : Gare d’Aurillac – Renseignements au 08 36 35 35 35

En avion : AURILLAC – PARIS / Hop : http://www.hop.fr

Fannie Cipriani Billetterie – Communication – Commercialisation, Lundi au Vendredi de 14h à 18h30
Aurillac Développement 1 Bis Place des Carmes 15000 AURILLAC Tél : 04 71 46 86 50 http://www.aurillaccongres.com

aurillac carte postale 1900

Catégories : France, Gastronomie | Étiquettes : , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , ,