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Normal s’efface, le néant s’ouvre

Monsieur le président, je vous fais une lettre, que vous lirez peut-être, maintenant que vous avez le temps…

Vous avez eu raison de renoncer à vous représenter pour à nouveau cinq ans. Personne ne vous désire, tant vous avez mal incarné la fonction régalienne par vos hésitations, votre manque de clarté, votre autorité bafouée sans jamais de conséquences.

Vous avez laissé proliférer les ambitions mesquines et les critiques en l’air des petits egos en mal de médiatique.

Vous avez laissé les Français sur une ambiguïté à la Mitterrand – sauf que n’êtes pas à la hauteur d’un Mitterrand. « Mon ennemi la finance », avez-vous dit, « renégocier le traité européen avec Mme Merkel », avez-vous affirmé, « taxer à 75 % les hauts revenus », et ainsi de suite. Vous n’avez rien fait de tout cela (c’est heureux pour la France), mais vous avez excité les nostalgiques de la gauche archaïque, des frondeurs aux atterrés, qui se présentent désormais en ordre dispersé à la primaire (s’ils sont disciplinés) et directement au premier tour (s’ils se sentent plus gros que le bœuf).

Vous avez promis d’éradiquer le chômage à peu près chaque année depuis 5 ans, en faisant une politique qui est le contraire même de celle qui peut créer de l’emploi : l’augmentation massive des impôts sur les ménages (qui tue la consommation), sur les entreprises (qui dissuade d’investir), les normes tatillonnes votées à grand renfort de surenchère par vos députés en liberté (plus contraignantes que celles de Bruxelles), la nomination purement politicienne d’une Cécile Duflot au logement (qui a fait reculer le marché, donc la construction, donc l’emploi dans le bâtiment sur au moins deux ans)…

Votre social a été remplacé par la technocratie du social, la minable petite « boite à outils » contre le chômage faite de contrats aidés en associations et collectivités (qui n’aboutissent sur rien) et sur des « formations » sans métier au bout (qui ne font que reculer l’inévitable). Ah, vous avez été lyrique sur le mariage gai (qui ne concerne qu’une infime minorité de Français), sur le détricotage des peines planchers (qui ne rendent pas les délinquants plus réfléchis mais les ramènent plus vite dans le trafic et la violence).

Peut-être avez-vous « sauvé la Grèce » que le grand méchant loup Merkel s’apprêtait à croquer, mais est-ce si sûr ? Si la puissante Allemagne a consenti à prêter pour faire durer, n’était-ce pas aussi dans son intérêt ? Vous en Sauveur, faut-il sourire ?

Certes, la gauche a toujours secrété une nouvelle religion en tordant Marx du côté messianique, puis Keynes en prophète de l’État-providence, puis en faisant de l’écologie une prophétie d’apocalypse… Mais avez-vous fait assez la pédagogie de ces illusions aux militants, aux intellos, aux Français ?

Certes, le Parti socialiste s’est réduit à une machinerie pour sélectionner des candidats, abandonnant toute ambition d’être un laboratoire d’idées. Mais n’avez-vous pas été 11 ans durant son Secrétaire général ? Vu son état actuel, on ne peut que frémir en imaginant la France après deux quinquennats de François Hollande.

Donc vous avez bien fait, Monsieur le président, de vous retirer. Vous avez su garder une dignité, laissant les egos et les moralistes se battre entre eux – puisqu’ils savent mieux que vous ce qui est bien pour tout le monde.

francois-hollande-renonce

J’aime la gauche pour son élan et quand elle est en mouvement – ai-je écris il y a quelque temps ; je n’aime pas la gauche morale, figée dans son catéchisme. Ma génération a assez subi les curés, les cocos, les maos, les trotskistes, les profs, les adjudants et les patrons pour subir aujourd’hui l’impérieuse moraline d’un « parti » socialiste. Ce mot de Nietzsche décrit cette glu édifiante qui se croit obligée d’enrober tout discours du miel des Grands mots pour qu’il soit « acceptable » aux adeptes.

D’ailleurs, « la gauche », qu’est-ce que c’est ? Jacques Julliard, son historien, en a caractérisé quatre : libérale, jacobine, collectiviste, libertaire. Vous étiez de son aile droite, en social-libéral – mais si vous l’aviez dit, vous n’auriez jamais été élu par « le peuple de gauche », qui vibre toujours aux grands souvenirs et dénie au présent tout pouvoir de réalité. Votre actuel Premier ministre de même tendance, Manuel Valls, brûle de se présenter : il sera vraisemblablement minoritaire au sein de ce parti explosé qui n’a plus rien de « socialiste » – puisque l’intérêt collectif y est sacrifié à chaque seconde aux petits intérêts privés des egos qui se poussent du col.

La gauche libérale est désormais incarnée par un jeune poulain que vous auriez pu adouber, mais que vous laissez batifoler sans soutien : Emmanuel Macron. Tant pis pour votre image dans l’Histoire – à laquelle vous tenez – puisqu’il va recomposer une gauche non jacobine et encore moins collectiviste hors du parti dont Mitterrand vous avait laissé l’héritage. Libéral mais aussi réformiste (comme Rocard), il a aussi un côté moderne, libertaire, (comme Joseph Proudhon). Il désire comme lui le moins d’État possible parce que la société – la jeunesse – est apte et aspire à se prendre en main à la base.

Tout l’inverse d’un Montebourg volontiers histrion, enflant la voix pour accoucher de quoi ? de promesses ? de réalité reniée ? Tout l’inverse surtout d’un Mélenchon adepte de la bande des quatre principes de la gauche collectiviste : centralisme, autoritarisme, fiscalité, clientélisme.

Quels sont donc les intérêts de classe sous-jacents à ces candidatures ?

  • les fonctionnaires, les urbains et une part des classes moyennes salariées avec Valls ;
  • les jeunes entrepreneurs, les professions libérales et la bourgeoisie de province avec Macron ;
  • les retraités et l’âge mûr nostalgique de l’époque Mitterrand avec Montebourg ;
  • les petit-bourgeois déclassés amers de leurs études qui n’ont servi à rien avec Mélenchon ?

Qui saura entraîner les intérêts divergents de ces groupes sociaux par une idéologie qui transcende ces clivages ? Vous n’avez pas su, trop préoccupé de vos petits jeux tactiques politiciens avec les Taubira, les Duflot, les Batho, les Cahuzac…

Les médias et vos partisans parlent de « sidération » – comme si votre décision était tombée des nues ! C’est qu’ils ne pensent pas par eux-mêmes, qu’ils se contentent de suivre et de hurler les slogans du parti, vos partisans ! « Sidérer : atteint par l’influence maligne des astres », dit le dictionnaire (même racine que sidéral) : combien ils sont loin des réalités, vos socialistes, s’ils se laissent « frapper de stupeur » (sens dérivé de sidérer) par votre décision ! Ne voient-ils pas pourtant que tous les ténors qui se croyaient sont systématiquement dégommés par les urnes ? Duflot, Sarko, Juppé, Copé… Vous-mêmes l’auriez été, probablement. Votre sagesse aura été d’anticiper.

Votre folie aura été de croire que les socialistes, que vous avez dirigés, à qui vous avez demandé votre élection, étaient capables d’intelligence sur le monde actuel et sur les changements inévitables de l’avenir proche. Or ils résistent des quatre fers à tout changement, ces soi-disant « progressistes » ! « Stupeur : engourdissement de l’intelligence et de la sensibilité », dit encore le dictionnaire. Le monde les stupéfait, comme votre décision ; ils sont hors du sens, hors du monde.

Le normal s’efface, le néant s’ouvre, ils ont déjà perdu la partie.

François Hollande sur ce blog

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Le malentendu Mélenchon

La France vaniteuse et légère encense un mouton noir parmi une pléthore de moutons blancs en costume-cravate. L’inverse de l’Italie où la population comme la classe politique ont pris conscience de la gravité de la crise, après des années d’illusionnisme Berlusconi. Jean-Luc Mélenchon veut tout et son contraire ; il le tonitrue en brandissant le drapeau rouge des traditions. Dans ce folklore, beaucoup se reconnaissent… mais ils sont trop différents pour jamais s’amalgamer. Mélenchon pratique la politique « à l’ancienne », comme on le dit de l’andouillette ; mais ses partisans sont pour la plupart des jeunes, libertaires anarchistes – uniquement dans le présent.

La raison du bouffon

Les protestataires ne manquent pas dans les pays occidentaux depuis que sévit la crise. Les États-Unis de Bush et de Goldman Sachs ne sont décidément plus un modèle, aussi stupides dans la confrontation des cultures que dans la gestion de l’économie. L’Europe de l’Union est un gros « machin » impuissant qui doit prendre la moindre décision à 27 sans qu’il y ait une quelconque homogénéité. L’Eurozone est une union pratique plus efficace, mais dont le volet de convergence économique et fiscale a été laissé en déshérence par les politiciens de droite comme de gauche depuis Maastricht (1992). Les populations, dopées à l’endettement cigale, se sont trouvées fort dépourvue lorsque la bise fut venue. Elles se croyaient maîtresses du monde, plus avancées moralement, mieux expertes en gestion économique et en innovations… et patatras ! Voilà que l’Inde et la Chine, le Brésil et l’Afrique du sud, commencent à leur tailler des croupières. Certains s’en sortent, avec patience et discipline, conduisant des réformes pour s’adapter dans la durée : la Suède, le Danemark, le Canada, l’Allemagne… D’autres s’effondrent, comme feu l’empire romain : tous les pays riverains de la Méditerranée, dont peut-être la France.

Il y a donc partout des protestataires de l’austérité, du ressentiment contre la finance internationale, les banques, les politiciens en place. Ce sont les Grecs en résistance, les Indignés, les Pirates… et les Mélenchoniens. Car la gauche radicale a régulièrement échoué à rassembler les revendications populaires depuis des décennies. Trop intello, trop hédoniste, trop alter, trop écolo… Mélenchon a le talent de faire croire qu’il gagne, alors qu’il rassemble à peine plus que le total des voix de gauche extrême à chaque élection. Mais il remplit la fonction tribunicienne hier tenue par Georges Marchais puis par Jean-Marie Le Pen. Les proximités sont plus proches que l’on croit. Jean-Luc, comme Jean-Marie, fait haine ; les deux sont des enfants élevés sans père, comme Merah. La crise exacerbe les tensions, pousse donc les partis à la radicalité, ce pourquoi Sarkozy assume la droite, le centre avec Bayrou implose et Hollande flageole. Arrive qui ? La grande gueule « de gauche », franc-maçon que « tout le monde » attend, des bobos intellos aux profs stakhanovistes, et des fonctionnaires moyens aux jeunes en rupture, souvent ouvriers non qualifiés « grâce » à notre merveilleux système scolaire : sénateur socialiste, ex-ministre de Jospin et député européen Mélenchon !

Dans sa bio soigneusement repeignée sur Wikipedia, on apprend que le politicien du peuple a peut-être travailloté comme ouvrier durant ses études (arrêtées à la licence, juste avant les années recherche personnelle), mais qu’il a surtout été élu depuis 1983. A-t-il jamais effectué son service militaire, année « citoyenne » s’il en était ? Silence sur le sujet… Il vit de la politique, est payé par la politique, ne produit que de la politique depuis 30 ans. Que connaît-il du « vrai » monde du travail, de l’entreprise, de la production ? Affectif au point de prendre les expressions des masques nô, licencié de philo, un temps prof, vaguement journaliste, il préfère les grands mots. La révolution, le peuple, l’avenir, la dignité, le citoyen, ça fait bien. Ça chante dans les manifs et les meetings.

Mais pour réaliser quoi ?

Augmenter le SMIC, baisser l’âge de la retraite, distribuer du pouvoir d’achat… mais rester dans l’euro. Comment donc financer la dette abyssale sans les grands méchants marchés financiers ? « Je prends tout » aux riches est un slogan facile, qui ne se réalise qu’une fois s’il advient. Mais alors, plus d’entrepreneurs au-dessus de l’artisan, plus de financement extérieur, plus de convergence européenne – et certainement plus d’euro ! Il faut savoir ce qu’on veut : ou un programme coréen du nord (fermer les frontières et imposer l’égalité par la force) – ou un programme coréen du sud (ouvert au monde et compromis avec les forces mondiales, négociations avec les partenaires européens, et l’enrichissement personnel qui est la seule source du progrès – tous les pays du socialisme « réel » l’ont parfaitement montré).

L’insurrection civique, cela fait joli, mais concrètement ? Qui va canaliser ce vaste foutoir défouloir soixantuitard pour le traduire en intérêt collectif ? Un parti d’avant-garde ? Un leader maximo ? Un néo-Chavez ? Mélenchon se garde bien de trancher, lui qui admire tant Chavez que Morales, lui qui méprise les langues régionales et encense la politique du PC chinois colonisant le Tibet. Autoritaire, centralisateur, jacobin. Ses héros sont Robespierre et Saint-Just, grands humanistes français comme chacun sait. Quand la raison délire, elle n’atteint pas que la finance : sûre du Vrai, du Bon, du Bien, elle cherche à l’imposer à tous, malgré les résistances et les différences. Cela donne le rasoir républicain, la mission coloniale, le j’veux voir qu’une tête ! de l’administration à la française, le communisme léniniste, la Tcheka de Trostki, l’apanage Castro ou Kadhafi… Rien de ce que désire vraiment la base électorale du PDG, ce parti Mélenchon au sigle curieux pour des anticapitalistes.

Pour le comprendre, il faut aller voir ailleurs

Si l’on regarde aux États-Unis, la sociologie électorale montre un divorce croissant entre Boomers et Millenials. Les Boomers sont la génération baby-boom, nés entre 1946 et 1964, majoritairement Blancs anglo-saxons protestants et éduqués. Les Millenials sont la génération portable-mobile-internet-jeux vidéo, nés entre 1980 et 2000, beaucoup plus multiculturels, moins éduqués et racialement divers. Les premiers prennent leur retraite, les seconds entrent dans la vie active. La politique va en être changée. Les communicants agacent, puisqu’ils n’en savent pas plus que le citoyen lambda au vu des années Bush qui vont des attentats du 11-Septembre à la crise financière, en passant par l’occupation de l’Irak. L’Amérique, florissante sous Clinton, est en ruine lorsqu’arrive Obama. Que veulent les Millénials ? Revenir aux valeurs de l’Amérique, au self-made man et à l’esprit novateur. Mais avec plus d’État qui règle (et moins de politiciens). Cela donne à gauche Occupy Wall Street et à droite les Tea parties. Tout cela très libertarien…

Si l’on regarde en Allemagne, voici que monte le parti Pirate, qui entre aux parlements régionaux de Berlin et de Sarre. Il allie les alter, les Verts, les geeks et les protestataires. Tous militent pour la libéralisation d’Internet et leur seul programme est « méfiance » envers les politiciens. Leur insurrection civique consiste à prôner la transparence de tous les débats politiques et sociaux via le net. L’approfondissement du libéralisme vers l’anarchie plutôt que la centralisation bismarckienne…

Si l’on regarde en Espagne, Los Indignados pacifiques et vaguement hippies se radicalisent, aidés par les Black Blocs aux marteaux brise-vitrines. Anarchistes, antimondialistes, égalitaires et libertaires, ils sont contre la contrainte financière, les puissances anonymes et pour reconquérir la politique. Pas vraiment jacobins !…

En tout cela, un point commun : l’hyper individualisme postmoderne. Mélenchon, avec ses revendications collectivistes à l’ancienne fait vieux ringard face à ces courants. Le système politique doit se restructurer, la liberté personnelle est cruciale, l’exigence de participation citoyenne plus criante comme l’avait déjà montré en 2007 Pierre Rosanvallon. Les partis traditionnels échouent à convaincre. En cela Mélenchon a raison d’appeler à faire de la politique autrement… mais pas comme il la voudrait, pourtant.

Le malentendu

Quand on est né en 1951 on n’est plus vraiment jeune, bien qu’empli de ressentiment envers l’autorité parce que le père a divorcé quand il avait 11 ans, parce que le PS l’a « humilié » en donnant un faible score à son courant. Quand on a occupé depuis trente ans les fromages de la République, nanti d’un patrimoine frisant l’ISF et d’un revenu égal à cinq SMIC. Quand on a voté oui à Maastricht et qu’on reste député européen. Quand on se dit trotskiste lambertiste (dont une fraction a soutenu Marcel Déat en 1941, socialiste autoritaire devenu collabo parce qu’antilibéral et anti-anglais, ministre du Travail de Pétain). Quand on est pétri de toutes ces contradictions, comment convaincre dans la durée ? Le rassemblement des mélenchonistes apparaît bien hétéroclite : geeks du divertissement immédiat qui admirent le bouffon comme naguère Coluche ; bobos du « pas assez à gauche ma chère » de 2002 qui ont éjecté Jospin sans même y penser au profit de Le Pen pour le second tour ; nostalgiques de leur jeunesse gauchiste 68 bien enfuie ; volontaristes politiques qui croient encore qu’il suffit de dire « je décide » ; écolos militants qui prônent l’austérité morale ; cégétistes anars qui vivent la lutte des classes à ras d’usine ; militants organisés du parti communiste qui veulent recycler leur méthode…

Il y a une vraie interrogation sur la politique. Elle a été portée par Ségolène Royal en 2007, par les Verts de Cohn-Bendit aux dernières Européennes de 2009 et, hors de France, par le mouvement Occupy Wall Street, les Grecs en résistance, Los Indignados et les Pirates – sans parler de l’humoriste élu maire de Reykjavik en Islande. De la transparence, de la participation, du libertaire : loin, très loin, de Mélenchon ! Qu’il soit à la mode est-il un effet de la société du spectacle ? Son « message » une communication de plus ? Un malentendu ?

Au fond, à qui profite le crime ?

Mais à bon entendeur… La montée Mélenchon profite à Nicolas Sarkozy : tout comme François Mitterrand avait excité le Front national pour faire perdre la droite, tout comme la gauche caviar avait snobé Jospin pour faire advenir Le Pen en avril 2002, la surenchère Mélenchon repousse le centre vers Nicolas Sarkozy au détriment de François Hollande. Et qu’on ne vienne pas m’objecter qu’au second tour ce petit monde va se rallier : avez-vous jamais vu des têtes de linotte penser au-delà du présent immédiat ? C’est l’abstention à gauche qui va gagner, avec la surenchère ; à l’inverse la droite va se ressouder contre le gauchisme Robespierre. Sarkozy pourrait gagner : n’est-ce pas la stratégie du billard, encouragée en sous-main par les ex-UMP qui se disent « impressionnés » par le Mélenchon ?

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