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Ô tons de l’automne !

J’aime l’automne, la couleur de l’automne, la fraîcheur de l’automne.

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Les feuilles prennent de multiples teintes d’or vif, de bronze, de rubis. Parfois subsiste le vert, comme un retard, un regain de vigueur.

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J’ai pitié de ceux qui vivent sous les tropiques, ils ne connaissent jamais qu’une unique saison, plus de pluie parfois, quelques degrés de moins, mais toujours l’été. Dans nos pays tempérés, les saisons varient, la nature s’habille, nue en hiver et vêtue en été, le contraire des humains. Mais elle n’est pleinement belle qu’au printemps lorsque tout reverdit et fleurit, et en automne, lorsque les feuilles fondent en or et tapissent les chemins.

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L’automne est la fatigue de l’été, le mûrissement d’une année. Les gestes ralentissent, le cœur s’apaise, l’esprit s’élève.

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Lorsque la température baisse, surtout la nuit, les chats se réfugient dans la maison. Nous ne les avions plus vus depuis juin, sauf aux heures des repas, le matin tôt et le soir tard ; ils dorment désormais sur canapés et se blottissent sur les genoux, quémandant des caresses comme des enfants. Leur fourrure gonfle. Indiquant peut-être que l’hiver sera froid.

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C’est pourquoi les tas de bois débutent sur les chemins.

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En attendant, l’humidité fait verdir une dernière fois les prés.

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La lumière enchante les sous-bois.

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Elle fait chatoyer la rivière.

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Et le pêcheur médite, solitaire, guettant le poisson endormi qu’il appâte en bout de ligne.

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La vie en fleur

Enfin un air de printemps ! Des températures qui montent, le soleil qui luit, et voilà que les corolles des fleurs s’ouvrent, que les oiseaux lancent des trilles.

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La tulipe « noire » luit doucement en absorbant les couleurs, comme douée d’une intense concentration.

Même les bêtes se prélassent, les chats au soleil, les chiens aux clôtures.

Il a fallu attendre le mois de mai, déjà entamé, pour qu’enfin la succession des saisons se manifeste, elle qui fait tout le charme de nos pays tempérés. Les jours sont plus longs, les nuits plus courtes.

Les vêtements s’allègent après le long hiver, la peau ose peu à peu s’offrir. Avez-vous remarqué ? Au printemps, les filles s’ouvrent du bas et les garçons du haut. Pour les demoiselles, les robes se font plus légères, corolles inversées incitant à venir butiner. Pour les adolescents, les cols s’ouvrent, polos ou chemises ; les cous se dressent, les gorges se dégagent des gangues de lourd coton, pistils virides à l’affût.

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Le cerisier offre la fragilité de ses pétales, roses comme des joues adolescentes.

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Le dahlia blanc exhibe le diaphane de ses falbalas, comme de la tulle à mariée.

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Les arbustes se peuplent de fleurs jaunes ou violettes, dressées en essaims.

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Le vert tendre du lierre montre combien il a manqué de soleil ces temps derniers, tout comme le prouve le teint encore pâle des enfants, la gueule enfarinée.

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Les pâquerettes de Pâques vivent leur plein épanouissement – un peu en retard cette année.

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Les pensées sauvages surgissent entre les pierres, de vraies nuits debout à elles seules, vivaces. On ne fera jamais taire la nature, la vie qui pousse, les êtres qui vont, désirent et s’aiment.

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La vie en fleur renaît, chaque année. J’ai toujours aimé le printemps.

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Rick Bass, Le journal des cinq saisons

rick bass le journal des cinq saisons
Dans la vallée de Yaak, au Montana, l’auteur né en 1958 au Texas vit depuis 1987. C’est « une frontière entre deux mondes : à la lisière de la nature sauvage, du Montana, de l’Idaho ; aux confins des États-Unis et du Canada. La bordure des Rocheuses et du Nord-Ouest Pacifique » p.186. Il occupe un chalet avec sa femme et ses deux petites filles de 8 et 4 ans, plus une cabane de rondins où il écrit, dont la fenêtre donne sur le marais. Écologiste engagé dans la préservation de la nature et des parcs naturels, il a travaillé des années dans l’exploration des gisements de pétrole et de gaz, après des études de géologie et de biologie. Lassé du mercantilisme à courte vue des avides que sont ses concitoyens, il s’est retiré dans la nature, comme Henri David Thoreau, afin de méditer sur les fins de l’homme et écrire des livres emplis de vie.

Ce journal conte moins son ego que son milieu naturel. Il se veut « dans » la nature et pas au-dessus, il s’y fond et s’y confond, ne prélevant en bois, airelles, champignons et gibier que ce qu’il lui faut à sa consommation familiale. Pour le reste il contemple la beauté de la forêt, des montagnes, des ciels violets ou bleuté, des plantes qui vivent et s’accrochent malgré tout, de la faune, ces bêtes moins bêtes qu’on le croit, et des gens robustes et obstinés qui l’entourent.

Il faut lire ce récit dès janvier pour comprendre, dans le froid relatif de nos contrées, ce que peut être le vrai grand froid de la nature sauvage. Le Journal commence par une réunion d’amis à la maison, devant une table bien garnie et un bar copieux ; il se terminera, un an plus tard, par une autre réunion d’amis à la maison, devant la même abondance. De quoi nous faire comprendre que l’écologie n’est pas cette macération austère des prédicateurs de fin du monde, que trop de militants adoptent volontiers. Que la nature est indifférente aux humains mais qu’elle offre à profusion tout ce qu’il nous faut pour être heureux, à la seule condition de respecter ses équilibres. « Je me sens seulement envahi par une quiétude presque mystique. (…) Vivre avec sous les yeux la beauté des uns et des autres, la beauté du matin et de la saison. Aucune autre raison ne me paraît nécessaire » p.190.

« Qu’est-ce qu’une communauté ? » s’interroge l’auteur face à la nature sauvage. « Je propose de définir le mot non comme un rassemblement de gens qui partagent des buts et des projets, ou même des valeurs mais – et c’est infiniment plus rare – un lieu et un moment où contre les forces éparses du reste du monde, ils peuvent s’unir malgré leurs différences, parfois même les différences les plus saisissantes, et ressentir néanmoins une affection les uns pour les autres et la force de leur engagement commun » p.67.

Il y a toute une philosophie dans ces pages. L’humilité devant la grandeur du monde, le courage face à la force des éléments, la ruse pour se fondre dans le paysage et chasser utilement, la responsabilité pour préserver sa famille des dangers et l’initiative pour préparer activement l’hiver dans la langueur de l’été qui pousse au farniente. Il y a surtout le sentiment que tout est lié, en harmonie, en symphonie, comme ces pins vrillés qui s’abattent lors d’une tempête, formant ainsi une barrière naturelle pour que poussent les trembles loin de la dent affamée des cerfs, durant les quatre ou cinq années nécessaires à ce que les arbres deviennent adultes, permettant une réserve de nourriture pour les futurs cerfs (p.172). Il y a la prescience de l’éternel retour des saisons (p.151), des naissances et des morts, de la révolution des planètes. « Regarder le mouvement du printemps encore en bourgeons et (…) sentir le vaste esprit du monde – la joie, le réveil – qui court comme les eaux rapides de la fonte des neiges sous la surface, au retour des brises du sud, et de se laisser emporter par cet élan » p.131 (j’ai replacé la virgule où elle devait être, le traducteur semblant être fâché avec la ponctuation en français).

C’est que le pays est immense et que tout ce qui arrive est énorme. Le froid de l’hiver est glacial avec ses tempêtes de neige, le printemps explose, l’été accablant voit naître de gigantesques incendies si durs à contenir que l’on fait intervenir B52 et C130 pour jeter par tonnes des retardateurs de feu, l’automne flamboie de couleurs et de grizzlis gourmands de plus de deux mètres et demi de haut… Les vents sont puissants, les orages monstrueux, les pluies diluviennes, la neige interminable et la glace épaisse, le soleil impitoyable. Nous sommes dans la démesure, la nature au Montana accentuant encore la démesure du continent nord-américain par rapport à l’Europe.

Il y a même une saison de plus que dans le reste du monde, tant la nature est ici dans le surcroît. La cinquième saison est, pour l’auteur, le mois d’avril. « Pas question de passer directement de l’hiver au printemps : un enfant, ou même un adolescent, devient-il adulte comme ça, d’un jour à l’autre ? » p.163. Si juillet commence page 289, presque à la moitié, les mois ne sont pas racontés de façon égale, tout comme la réflexion même qui ralentit ou s’accélère selon que la saison pousse à agir ou à méditer.

vallee du yaak montana

Ce n’est pas le moindre mérite de l’auteur que de nous charmer avec ces excès mêmes. Certes, il y a parfois trop de mots, la solitude relative rend l’auteur volontiers bavard sur ce qui le passionne. Mais il sait capter l’attention par une anecdote de trappeur, nous enchanter par une description à la Chateaubriand, nous séduire par des phrases longues et balancées. Certains s’y ennuient, moi pas. La traduction de Marc Amfreville n’est pas toujours à la hauteur, mais la richesse de la langue sous-jacente se sent malgré tout. Que veut dire entre autres, en français, « les cheveux débridés » d’une femme (p.264) ? Serait-elle vue comme une bête de somme ? Et pourquoi ne jamais traduire « cobbler » (qui n’a aucun sens d’usage en français) par le mot évident de tourte ?

Rick Bass reste américain de culture et d’habitudes, mais la nature l’aide à lutter contre. Il se décrit plusieurs fois comme « un vrai glouton, Gulo gulo » p.240, « si impulsif et impétueux, si imprudent et si mal organisé » p.239. C’est ainsi qu’il s’amuse à brûler des herbes en plein été près de sa maison, manquant déclencher un vaste incendie ; qu’il entreprend de monter une côte enneigée avec son pick-up sans avoir les pneus cloutés, ce qui fait glisser le camion qui patine lentement jusque dans le ravin (il saute in extremis). Il est toujours poussé à l’action, vertu de ce peuple de pionniers optimistes : « Ne pas faire cette tentative exigerait une acceptation fataliste des agissements de l’univers dont aucun de nous (…) n’est capable » p.422. Malgré le paganisme qui est la religion innée de la nature (religion veut dire « relier »), il garde un reste de culpabilité chrétienne, péché originel et autre soumission aux Commandements du paternel suprême. « Il y a tant de joie dans cette communion que je dois avouer m’être demandé, au début, si je n’étais pas en train d’être tenté par le diable lui-même – tant quelque chose d’aussi bon ne pouvait être que coupable, et même approcher de la luxure » p.155. Quel appauvrissement qu’une religion qui interdit ainsi tout ce qui fait du bien ! Au nom d’« autre » monde, seulement « possible »…

Le verbe de Rick Bass reste irrigué par une vitalité qui vient de l’accord avec cette nature exubérante. Il s’émerveille que les enfants y soient solides, ses petites filles n’hésitant pas à marcher en sandales malgré les fourrés – comme si le paysage vous choisissait, et non l’inverse. Le récit d’une traque de cerf avec Travis, le fils de 15 ans d’un ami décédé, est un hymne à l’endurance comme au courage, les bottes texanes n’étant guère adaptée à la neige. « Et tandis que nous avancions péniblement, je me suis soudain rappelé ce que cela veut dire d’avoir quinze ans, quel extraordinaire mélange de vigueur et d’inexpérience c’était, un moment de la vie où l’on est capable physiquement et intellectuellement de presque tout faire au monde, et où tout est, sinon complètement, du moins presque neuf » p.499.

« Je voudrais que ce journal de bord ne soit qu’une célébration, une galerie de portraits du bonheur » p.131. C’est réussi. Lisez ce livre de joie pour la vitalité de la nature et de bonheur sur ses beautés vivantes.

Rick Bass, Le journal des cinq saisons, 2009, Folio 2014, 617 pages, €9.20

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Foot d’été

La « saison » est finie (ouf !). Rien de tel qu’une « huitième journée du match avancé de ligue 1 pour le championnat de France » Strasbourg-Saint-Denis, Réaumur-Sébastopol ou d’on ne sait quel accouplement qui sonne comme une station de métro – pour agacer dès le matin.

foot dessin ballon

France-Info en fait même désormais une « actualité » au même titre que la guerre en Syrie, les menaces de Poutine ou les errements grecs – actualité qui prend même le pas sur les autres le samedi et le dimanche soir !

gamins foot

Quand j’étais gamin, j’aimais le foot ; aujourd’hui je ne le supporte plus.

foot en slip

Non le jeu en lui-même, encore que les règles aient changé (les « tirs au but » sont une étrange manière de « gagner »…). Mais le permanent scoop médiatique sur les stars du ballon, sur leurs états d’âme (exprimés en général sous forme de borborygmes ou de banalités), sur le fric des droits de retransmission et des transferts des joueurs.

Quand j’étais gamin, seul le jeu comptait, pas le fric ni la frime.

foot a trois garcons torse nu

Aussi je préfère le foot en été, lorsqu’il est un vrai jeu, sur les plages. Pas d’uniforme des marques célébrées avec maillot d’équipes financées par le Qatar et pompes à crans fluo, mais le slip seulement.

foot a trois garcons torse nu plage

Pas de terrain synthétique ou arrosé à grands renforts d’hectolitres en pleine canicule, mais le sable chaud et mou de la plage.

foot seins nus

Même les filles s’y mettent, dit-on, mais je n’ai pas vu beaucoup de petites filles jouer au foot dans le sable – ni ailleurs en été. Que font les féministes ? C’est un jeu sain, travail d’équipe tout autant que de tête, et qui fait du bien au corps. Sur le net, celles qui se montrent gardant le haut on ne sait pourquoi.

foot fille decolletee

La liberté n’est-elle pas quasi totale lorsqu’on joue, dans l’été des vacances, vêtu juste d’un cache-sexe ?

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Nourritures tahitiennes

Un élu de l’Assemblée de Polynésie française propose de les élever pour les consommer localement. Quoi ? Les tortues. L’élu dont il est question, Antonio Perez d’A Tia Porinetia n’oublie qu’une toute petite chose, la tortue verte, de l’espèce Chelonia midias, braconnée dans nos îles, est protégée non seulement par la convention de Washington mais aussi par une délibération de l’Assemblée territoriale en date du 13 juillet 1990. Et quand quelques hurluberlus clament d’une forte voix que le peuple ma’ohi a toujours consommé de la viande de tortue, c’est FAUX ! La viande de tortue n’était consommée que dans les circonstances exceptionnelles par les hautes castes de la société ma’ohi. L’animal était considéré par les anciens comme un symbole protecteur et sacré. Alors un « coup » politique, une provocation gratuite ?

RAMBOUTANS

Les ventes ont commencé à Huahine, Raiatea, Taha’a. La récolte est moindre que l’année passée. Conséquence ? Le prix de la vanille mûre est en hausse et ne devrait pas cesser de monter. Le prix offert ces dernières semaines ? 5 000 XPF/kg (41,90€), il n’était que de 3 000 XPF/kg l’an passé. Les pesées de juin et juillet seront les plus productives. Les préparateurs essaient de refaire leur stock.

Réception des marchandises sur le quai des goélettes à Avera, la fourgonnette de la supérette, chargée des denrées reçues, a été poussée accidentellement dans le lagon. Elle sera remontée à la surface après une nuit passée dans l’eau. Surprise ! Le véhicule a été pillé. Les pêcheurs nocturnes ont ramené des cartons de nourriture et autres chez eux ! Seules encore à bord, des boîtes de conserves pour chien. Merci Seigneur ont dû dire les pêcheurs !

RESTES DE VÏ TAHITI APRES LE PASSAGE DES POULES

Il y a maintenant quelques années mon amie B. est venue passer quelques semaines au fenua, après un périple en Australie. Je lui ai fait découvrir Tahiti. Lors d’une visite au marché de Papeete, B. s’était attardée devant les étals de fruits et légumes. De retour chez moi, elle me confia avoir trouvé et acheté des mangues. « Des mangues, mais ce n’est pas la saison lui dis-je ». Qu’à cela ne tienne elle persistait « elles ne sont pas tout à fait mûres, nous attendrons un peu avant de les déguster ». D’accord ! Vint le soir, où installées sur le balcon, l’heure de savourer les mangues arriva. La Spondias dulcis avait fière allure, jaune et B. la découpa religieusement. B. la goûta, me regarda effarée : » mais ce n’est pas une mangue ! ». Ce n’était qu’une pomme-Cythère ou vï Tahiti ! (vï = mangue pourtant !).

VÏ TAHITI

Le pommier-Cythère est originaire de l’Asie du Sud-Est. Son fruit, le vï Tahiti passe du vert au jaune lorsqu’il est mûr, la partie charnue est acidulée et comestible, qualifiée de délicieuse par les amateurs, mais la chair est pleine de filaments rattachés au noyau et qui rendent la dégustation assez déplaisante ! Grosse déception pour B.

Au sabbat, nous étions invités chez des amis adventistes où un buffet regorgeait de tout. Pour dessert, B. choisit une brochette de fruits locaux et arriva la seconde collision avec la « mangue de Tahiti ». Ce fut la dernière rencontre de B. avec la vï Tahiti. B. est retournée en France amèrement déçue par cette « mangue ». Mai est le mois des vï Tahiti, et il ne se passe pas une fois où mes amis polynésiens me taquinent : » Voici des mangues de B. pour le petit déjeuner l’arbre est couvert de mangues de B. les poules se régalent des mangues de B. » Même avec la distance, B. doit entendre ses oreilles siffler !

Hiata de Tahiti

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Cuisine italienne, histoire d’une culture

Voici un livre savoureux, par deux professeurs d’histoire des universités du nord de l’Italie. Comment s’est constitué ce qui est devenu de nos jours « la cuisine italienne » ? De cette mosaïque de terroirs à l’international-food connue de tous : macaronis, pizzas, spaghetti bolognaise…

Car l’Italie est avant tout un espace physique et mental, bien avant que le pays ne s’unifie à la fin du 19ème. Elle est ouverte sur trois mers, aux poissons différents ; elle a des échanges avec la France et l’Allemagne, mais aussi avec l’Espagne et le Levant. Le premier livre de cuisine italien date du 13ème siècle, le ‘Liber de coquina’, probablement écrit à Naples.

Mais le ‘modèle’ italien date du 15ème siècle, recyclé par la ville, lieu d’échanges et de production imprimée. Il note la fonction de passeurs des commerçants arabes ; ce sont eux qui introduisent par exemple l’aubergine depuis l’Espagne et la Sicile, considéré longtemps comme « met de juif » ; ils introduisent aussi dès le haut Moyen âge les agrumes et le sucre de canne. Haricots verts, fenouil et choux-fleurs n’apparaissent qu’au 16ème siècle, la tomate fin 17ème seulement dans la cuisine, à Naples, sur influence espagnole, la pomme de terre au 18ème comme substitut de farine lors de disettes et le poivron au 19ème siècle, considéré comme « vulgaire ». La méridionalisation de la cuisine italienne (huile d’olive, tomate, aubergine, poivron, ail, anchois, poissons de roche) est née seulement au début du 20ème siècle, avec le tourisme balnéaire !

Manger à l’italienne, c’est surtout manger herbes et légumes. Le chic médiéval, c’est la viande ; celle issue de la chasse des nobles ou des élevages de porcs dans les forêts germaniques et gauloises. Les régions italiennes connaissent surtout les végétaux, qui poussent bien, quelques céréales et le poisson. L’Eglise et sa coutume de faire maigre pousse à alterner chair riche et jeûne (plus de 100 jours par an !).

Les nobles et les bourgeois des villes peuvent faire venir du frais à grand frais ; les pauvres des campagnes sont condamnés à ce qui pousse en saison et aux conserves, en général salées ou séchées, ce qui forme un goût particulier. Ce goût, justement, se distingue selon la classe : qui est riche aime l’épice et le sucre – rares et chers – ; qui est pauvre se contente de sel et des herbes aromatiques et préfère l’aigre au doux. Minestrone, polenta et rizotto sont plats de pauvres.

Et les pâtes ? C’était aussi un plat de pauvres, mais « les Romains connaissaient déjà, comme d’autres populations de la Méditerranée et d’ailleurs, la pratique de pétrir la farine avec de l’eau et de ‘l’étaler’ en une large feuille appelée ‘lagana’ – la future lasagne – qui était ensuite découpée en bandes avant d’être cuisinées. » p.84 Ce n’est qu’au Moyen Âge que la méthode de faire bouillir la pâte dans l’eau, le bouillon ou le lait est apparue.

Les pâtes sèches seraient dues aux Arabes (dans les recueils de cuisine du 11ème siècle) pour se garantir des provisions lors de leurs caravanes à travers le désert. Les pâtes longues seraient elles aussi dues aux Arabes, selon des images du 14ème, siècle où apparaît d’ailleurs en Italie la fourchette, tant il est difficile de manger des pâtes brûlantes et glissantes avec les doigts… Les pâtes se mangent systématiquement avec du fromage ; l’usage de la tomate en sauce n’est adopté que vers 1820. Quant aux raviolis, ils dérivent de la tourte et désignaient autrefois la seule farce.

Un chapitre est consacré à la diététique. Dès la Renaissance, on se préoccupe du bon équilibre alimentaire, fondé en premier sur les distinctions entre aliments « chauds » et « froids » du médecin grec Galien (2ème siècle). D’où ces associations étranges, qui subsistent jusqu’à nos jours comme le melon/jambon de Parme, la poire avec le fromage ou la salade en début de repas pour « ouvrir » l’appétit.

La « réduction » bourgeoise réduit le nombre de mets en vue d’économie et de santé, valorisant l’épargne et la tempérance, pour se différencier des seigneurs dont la profusion et le décor sont pure ostentation.

Avec le 19ème siècle apparaît la cuisine de restaurant comme un ordre quasi militaire : on parle de « chef » et de « brigade », l’uniforme est blanc pour signifier l’hygiène en cuisine et noir pour le service, effectue comme une cérémonie. Tandis que naît le « gastronome », dandy expert en auberges et menus, la « cuisine » devient la pièce principale de la famille dans les maisons et les appartements.

L’alimentation est très conservatrice car on se veut tel qu’on mange ou ce qu’on mange nous construit. La cuisine italienne évolue entre habitude et progrès, marmite à vapeur de M. Papin (1681), froid artificiel (18ème siècle), conserves de M. Appert (1810), fours à température constante (19ème siècle), réfrigération (années 1960 seulement dans le populaire)… L’internationalisation de la cuisine italienne ne prend son essor qu’après la Seconde Guerre mondiale : le terme « pizza » est encore inconnu du ‘Larousse gastronomique’ en 1938 !

Comment l’homme fait des nécessités physiques (manger) et des contraintes économiques (ce qu’on trouve, et à prix abordable) une culture. La cuisine, comme le reste, est le fruit de l’histoire, elle dit l’apparence et le prestige, le statut social, la tradition et la nouveauté, le bien-être et l’austérité. Culture, oui : « Qu’est-ce que la gloire de Dante, à côté de celle des spaghettis ? » se demande Prezzolini en 1954. N’importe quel inculte américain ou autre connaît les spaghettis – mais qui connaît encore Dante Alighieri ?

Alberto Capatti & Massimo Montanari, La cuisine italienne – histoire d’une culture, 1999, préface de Jacques Le Goff, Seuil 2002, 423 pages, €22.14

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Novembre

Voici novembre, le neuvième mois. Le paysage se liquéfie sous le ciel bas ; le vent abat des rafales de pluie sur les vitres. L’eau tombe, insistante, inexorable, monotone. Les arbres dénudés frissonnent, tordant leurs branches comme des doigts désespérés vers le plafond des nuages. La forêt est brune et rousse, les feuilles rougies des châtaigniers lancent des lueurs tristes.

L’automne est là brusquement, humide, molle, alanguie. La végétation fond pour devenir couleur de terre et se confondre peu à peu avec elle, humus pourrissant, liquide sale. Voici le temps des morts.

Les fusils claquent dans les bois et sur les champs vides. Le gibier fuit ou s’envole, roux comme les feuilles tombées, dérisoire tentative de camouflage. Sur le fond grisâtre de l’horizon passent des vols de corbeaux noirs.

Le marcheur a froid, la pluie coule dans son cou et son dos, l’humidité s’insinue jusqu’à son cœur et ses os. Dans la pénombre des arbres, sur l’étendue des champs, tout est nettoyé, uniforme, décoloré. Les grillons se sont tu, les oiseaux se cachent, le vent gémit. Le voyageur serre son manteau et relève son col. Il pense à la maison douillette où brûle la lumière, aux sourires de ses proches, à l’alcool âpre qui fait chanter l’esprit près de la cheminée, au livre amical qui parle d’autres pays, aux disques qui révèlent un autre monde.

Face aux éléments hostiles, l’homme est pareil à l’ours. Il aspire à sa tanière et à s’y enfermer pour hiberner. Au centre de son monde calme et clos, où se perpétue un peu de la chaleur d’été, il prend le temps de penser à lui-même, à ses petits et à tous ceux qui ne sont plus.

Novembre, mois des morts et des chasses sauvages.

L’automne, comme le printemps, est une saison instable, une saison qui devient. Elle n’a pas cette plénitude de l’été ou de l’hiver, elle ne dure pas, elle hésite entre regret d’été et prémisses d’hiver. L’automne n’a ni un climat, ni des couleurs, ni des odeurs constants pour en faire une saison. C’est un passage, transition d’une fin d’été à un début d’hiver. L’automne n’est ni la nature morte ou endormie, ni la nature vive et éveillée : en nos pays elle s’endort peu à peu.

Novembre, mois des proches qui sont morts et qui s’effacent lentement du souvenir pour que la vie se perpétue sans le poids du passé.

Il est des hommes rudes que le froid revigore et exalte. L’humidité envahissante de l’automne les stimule et les incite à réagir contre la mollesse du paysage, la liquéfaction du végétal et le pourrissement des fruits. Leur vitalité refuse l’idée de mourir. Non pas l’idée de la mort, qui est inéluctable du seul fait de naître, mais ce passage graduel de la vivacité à la fatigue, la mort lente par la paresse, la vieillesse et la décrépitude. Les guerriers préfèrent quitter la vie les armes à la main, avec brusquerie et courage. C’est pourquoi l’automne, saison langoureuse et lasse, mélancolique et propice aux débordements de sentimentalité, leur déplaît. Ils n’aiment point les transitions, préfèrent ce qui tranche.

Novembre était pour les Celtes Samhain, la fête de la grande bataille des dieux, dont les Chrétiens ont fait la fête de tous les saints.

C’est une vérité d’expérience que le monde extérieur agit sur le tempérament des hommes. Fait-il beau, nous sommes joyeux ; fait-il sombre, le gris du ciel fait lever en nous la tristesse par sympathie. Notre rythme hormonal, notre climat émotionnel, nos états d’âme, semblent suivre ceux de la nature en ses saisons : enthousiaste au printemps, mélancolique en automne, joyeux en été comme en hiver grâce au soleil ou à la neige. Est-ce pour cela que nous revient la pensée profonde de Renan ? « L’histoire du monde n’est que l’histoire du soleil. »

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Chantier archéologique d’Étiolles 1972

« Le gisement que vous fouillerez se trouve dans un champ qui descend en pente douce vers la Seine, proche des deux villages d’Étiolles et de Soisy-sur-Seine, mais dans un site champêtre. » C’est ainsi que la circulaire administrative décrivait le chantier dans lequel nous, jeunes de l’Essonne, allions fouiller durant le mois de juillet 1972. Cela fait 40 ans déjà que le ramassage de surface de l’automne 1971, effectué par le club de la SNECMA à Corbeil (Société Nationale d’Étude et de Construction de Moteurs d’Avions) a mis en évidence lors des labours la présence massive de silex taillés.

Le champ descend toujours en pente douce vers la Seine, mais le blé vert qui nous avait accueilli est désormais éradiqué, l’endroit clôturé, et un bois a poussé tout seul. La nature reprend ses droits très vite… Le Ministère des Affaires culturelles – ainsi nommé à l’époque – a décidé d’entreprendre une campagne de fouilles, financées par le Conseil général du département. Le chantier dure encore… Il est l’un des plus riches du bassin parisien sur les restes du Magdalénien final, vers 13 000 avant notre ère.

Premier jour, début juillet 1972, un carré du champ est fauché, une tente installée, aux pans relevés pour avoir la lumière. Il pleut… Mais très vite revient le soleil de juillet. Nous creusons à la pioche et emportons la terre à la brouette, torse nu car il fait chaud et la jeunesse irrigue nos corps. Très vite sont dégagées les dalles de pierre calcaire et quelques éclats de silex manifestement taillés. Ce sont le plus souvent les poubelles de l’histoire car les éclats utiles ont été façonnés en outils puis emportés. Je ne tarde pas à découvrir un éclat allongé dont je me souviens encore : il est en silex brun bordeaux sombre. Le spécialiste de préhistoire (à un peu plus de 16 ans, je n’y connais rien), s’exclame alors : « un burin dièdre sur troncature concave ! » Bien que ce soit de l’hébreu pour moi, j’ai le sentiment d’avoir contribué à l’avancée de la science.

Nous sommes une quinzaine de jeunes du département flanqués d’étudiants en archéologie de l’université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Nous encadrent Yvette Taborin, professeur de préhistoire à Paris 1, Nicole Pigeot qui entreprend un DEA (master 2) et Monique Olive, en maîtrise de préhistoire (master 1). Philippe Soulier, en cours de thèse, reste une bonne semaine en renfort, mais il ne tarde pas à partir sur un autre chantier.

Les trois adultes qui nous mènent, nous les appelons gentiment « le matriarcat ». On dit en effet qu’avant la sédentarisation, les groupes humains adoraient volontiers une déesse de la fécondité (exemple Lespugue) et étaient menés par les femmes. Cette conception du XIXe siècle reste anthropologiquement peu probable, aucune société humaine historique connue n’ayant fonctionné sous ce régime. La transmission des biens ou du nom peut se faire par les femmes, le pouvoir jamais. Il n’en reste pas moins que la thèse reste à la mode chez les féministes, notamment américaines, et que Jean M. Auel, auteur femme de romans préhistoriques, s’en fait l’ardente propagandiste dans ses œuvres.

Mais elle n’a encore rien écrit en 1972. L’époque est plutôt à Rahan, une bande dessinée qui vient alors de sortir. Elle met en scène un beau jeune homme des temps préhistoriques, blond et musclé pour titiller les femmes et se faire admirer les ados. Une sorte de Tarzan solitaire à qui il arrive plein d’aventures avec des lions des cavernes ou des tigres aux dents de sabre, des groupes humains hostiles, des inventions lumineuses. A Étiolles, sur le site, nous rêvons le soir venu aux « mammouths galopant dans la plaine » qu’auraient pu voir les hommes préhistoriques 13 000 ans avant nous. De fait, nous trouverons dans le sol, plutôt bien conservée, une omoplate d’un mammouth sur le sol archéologique, à un mètre environ sous nos pas.

Une fois le sol remué chaque année par la charrue dégagé (une trentaine de cm de profondeur) commence la fouille fine. Nous abandonnons pioche et pelle pour la truelle et la pelle à poussière. Une fois un objet découvert (silex taillé, os ou pierre rougie au feu), pas question de le bouger. Il nous faut le dégager au grattoir de dentiste (une spatule d’acier) et nettoyer au pinceau. Les objets laissé ainsi en place nous permettront, une fois le sol archéologique entièrement dégagé, d’avoir une vue sur les restes du campement.

Après une suite de dalles calcaires plus une moins plates, appelées un temps « le chemin gaulois » faute de silex découverts, nous ne tardons pas à atteindre un sol tapissé de silex. Ce sont des déchets de taille, le noyau de silex brut étant importé de carrières situées à une dizaine de km, avant d’être dégrossies, puis débitées suivant un ordre précis. Il s’agit, pour le tailleur, de dégager un plan de frappe plat, duquel il va dégager, par effet de levier et frappe indirecte, des lames de silex d’une longueur suffisante pour façonner des outils. Chaque lame brute sera ainsi retaillée d’encoches, de dentelures ou de retouches pour en faire un burin, un perçoir ou un grattoir. Ces termes modernes servent à donner l’usage présumé des outils ainsi finis : une pointe, une extrémité renforcée ou un large côté préparé, le tout étant emmanché sur une perche par une colle végétale.

Une fois le sol dégagé, les photos prises, commence le démontage des trouvailles. Chaque objet (silex, pierre et os) est enlevé, marqué et mis en sachet, une fois porté sur un plan à l’échelle (ou une photo verticale). Un numéro lui est donné et sur une fiche de démontage sont portés divers éléments de son identité : altitude par rapport à un point zéro proche de la surface actuelle, coordonnées métriques, orientation du bulbe (l’endroit où il a été frappé pour être façonné), face plane supérieure ou inférieure, pente, etc. Ces détails, qui paraissent maniaques, ont pour but de bien situer l’objet dans l’ensemble et de permettre des reconstitutions ultérieures, via l’informatique ou l’œil avisé. Reconstituer ainsi un bloc de silex brut à parti de chaque fragment s’apparente à un puzzle, mais permet de montrer quelle trajectoire ont accomplis les éclats entre le moment de leur taille et le moment de leur trouvaille. De quoi en déduire que certains lieux étaient plus propices au dégrossissage, d’autres à la fabrication d’outils, d’autres enfin aux apprentis, probablement de jeunes garçons.

Très vite, l’imagination travaille. Vivant 24 h sur 24 sur le chantier sans week-end faute de moyens de transport, et en communauté assez homogène sous la houlette d’adultes légitimés par leur savoir, nous sommes heureux. Nous dormons sous la tente, faisons notre toilette au robinet du gymnase à une centaine de mètres, prenons nos repas sous une tente mess où chacun fait à tour de rôle cuisine et vaisselle. Notre groupe reconstitue un peu ce qui fut l’existence à l’époque, du vieux sage aux petits enfants, la majeure partie étant composée de jeunes encore non accouplés. Un lieu, un groupe, un projet : il n’en faut pas plus pour être humainement à l’aise. Comme si nous étions façonnés par les millénaires à vivre en bande de chasseurs-cueilleurs…

L’habitat mis au jour, et qui ne cesse de révéler d’autres étapes depuis, était probablement le campement provisoire de chasseurs de rennes. Ces animaux migrent chaque année en fonction de la saison, vers le sud quand il fait plus froid, vers le nord quand les chaleurs arrivent. Les hommes qui en vivent suivent les hordes. A cet endroit la Seine est moins difficile à passer à gué, une île s’érigeant en son milieu.

Au centre de l’habitation est le foyer, recouvert de pierres calcaires du bassin parisien qui gardent toute une nuit la chaleur (nous l’avons testé). Autour, probablement une tente de peaux, montée en cône sur des piquets de bois. Ni la peau ni le bois n’ont résisté au temps, mais subsistent sur la terre des « témoins négatifs », ces endroits sans rien, qui suggèrent que quelque chose est resté là avant de se décomposer, ce qui a empêché tout autre objet solide de s’y mettre. Des pierres brûlées, des os de cheval, de renne, un bois de renne, plus d’une tonne de silex… La récolte est fructueuse. De quoi passer les longs mois d’hiver et de printemps aux études ! Je reviendrai chaque année durant six ans sur ce chantier de ma jeunesse.

Chantier archéologique d’Étiolles, Route Nationale 448, face à l’IUFM (ex-couvent dominicain du Saulchoir).

Exposition PDF sur les fouilleurs d’Etiolles

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D’autres animaux au parc Etosha en Namibie

Article repris par Medium4You.

Parmi les prédateurs, le chacal a chabraque ou l’hyène brune et tachetée…

Etosha, c’est aussi 110 espèces de reptiles et 16 d’amphibiens. parmi les 340 espèces d’oiseaux recensées.

Volent l’outarde de Rüpell (le plus lourd oiseau en vol),

le calao de Monteiro, des colonies de pintades sauvages,

l’étourneau de Burchell, le rollier à gorge lilas…

L’oryx possède une robe isabelle et ses flancs sont marqués d’une bande noire. Il a deux longues cornes finement ciselées.

Sa particularité est que sa température peut atteindre 45° centigrades et grâce a un « climatiseur » veineux capable de rafraîchir le sang cérébral il ne souffre pas d’insolation !

Les otaries de Cape Cross est la plus grande colonie au monde, un million de résidents sur les côtes namibiennes et les îlots. La colonie de Cape Cross en compte de 80 000 à 100 000. Elles vivent ici en famille. Les mâles sont à la tête d’un harem de 25 femelles, ils ne sont présents que pour la saison des amours tandis que femelles et enfants résident en Namibie.

Vautrées sur les rochers ou le sable, ces dames vivent ici au milieu d’un brouhaha de cris sourds. Pardon mesdames, mais vous avez oublié de vous parfumer avec le n°5 de Chanel ! Votre présence se sent… 300 000 jeunes naissent chaque année dans les 15 colonies de la côte.

Hiata de Tahiti

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