
Selon la tradition chrétienne, Jésus de Nazareth a eu 13 ans aujourd’hui – il y a deux mille ans. Mais que se passe-t-il ensuite ? Nous connaissons la fin, nous manquent cependant les années d’adolescence et de jeune adulte. Qui était Jésus ? Pascale d’Harmat a eu la belle idée et le talent de nous plonger très vite au cœur de l’époque et de l’existence traditionnelle en Palestine : « un grand préau protège l’atelier de Joseph et de Jésus lorsqu’ils travaillent à la maison pour fabriquer des outils, des coffres, des portes ; cela sent bon le bois ». Le petit garçon est presque un homme, c’en est émouvant. A « treize ans, il en paraît au moins seize car il est grand et large d’épaules, musclé par les travaux. Ici les charpentiers sont aussi des constructeurs, dans ce pays où la pierre est abondante et le bois rare » p.41.
Certes, les historiens tendent à prouver que le Christ est né entre – 6 et – 4 de notre ère, mais ce qui compte est le message. Ne boudons pas notre plaisir. Car si les Évangiles retenus par l’Église nous racontent Jésus annoncé, puis bébé et enfant, ils s’arrêtent à l’âge de 12 ans, lorsque le gamin éprouve sa toute neuve faculté de raisonner avec l’insatiable curiosité de cet âge devant les rabbins du Temple de Jérusalem. Il inquiète ses parents, qui l’ont perdu quelques heures ; il inquiète certains dogmatiques, qui voient leur pouvoir clérical menacé. Or Jésus « est si doux, si intelligent, si affectueux… » p.33. « Je ne sais pas d’où il tient cette si grande faculté à apprendre, mais il me semble parfois qu’il connaît les textes avant même de les avoir lus » p.38.
Jésus n’est pas encore le Christ car il n’a pas l’âge du choix. Il doit vivre comme les hommes pour choisir de les sauver. C’est en devenant intime avec eux, dans les joies et les peines, les émois du corps et les passions, dans le bonheur et la colère, qu’il saura les guider. Tout le sens du livre est de mettre en relief cette éducation qui fait de l’enfant un homme. Même s’il a déjà 18 ans page 116, on le regrette un peu… « Il croissait en sagesse, en taille, et en grâce », se contente de dire l’Évangile de Luc (2 51–52). Cette grâce, l’auteur réussit à nous la faire partager, non sans une certaine émotion de belle plume. Elle explique : « Je suis une femme, avec une sensibilité de femme et de mère. J’ai la chance d’être chrétienne. (…) Je mêle le vrai et l’imaginaire, l’historique et la fiction, le probable et le possible » p.434.
Pour elle, l’éducation se partage. Les parents ne sont pas seuls à éduquer un enfant. Il y a la société, la famille et les pairs, la fratrie surtout, l’enseignement des maîtres, mais aussi l’ouverture spirituelle. Que celle-ci aille vers un Dieu identifié ou non, d’ailleurs. Je ne suis pas croyant, mais le catholicisme est ma famille, y étant tombé dedans petit. Je reconnais sa grandeur, même si je ne peux adhérer aux pesanteurs d’église ni aux sermons moraux de prêtres qui n’ont jamais choisi d’être ni dans le monde ni hors du monde. Ni pasteurs, ni moines, les prêtres catholiques restent dans l’entre deux, avec les dérives dogmatiques ou sexuelles que l’on connaît… Mais le mot d’éducation, fort galvaudé par les fonctionnaires d’État qui ne font que de l’instruction, prend tout son sens sous la plume de Pascale d’Harmat :
Éducation communautaire : par la mort de Simon le charretier et de Rachel, échoient à Jésus six frères et sœurs, dont les jumeaux Jacques et Thomas et le petit Jean. Par contraste, dans le village Jazouph, le fils du riche, vole car « il enrage continuellement, le bonheur des autres lui est insupportable » p.98 – il a perdu sa mère en venant au monde. Jésus attire à lui les raisonnables et les cœurs purs, les autres le jalousent. L’existence de village est une contrainte qui rend « politique ».
Éducation familiale : « C’est si facile d’être un géniteur, il suffit à l’homme de quelques minutes de plaisir, mais il faut des années d’amour, de patience, d’abnégation pour faire un père » p.306. Jésus a très tôt l’amour des enfants, il y a un véritable message : « Les petits ? Comme toujours, c’est un grand bonheur d’être avec eux. Ah, si tous les adultes savaient garder leur cœur d’enfant, comme le monde serait beau ! » p.148. Les enfants sont spontanés, immédiats, ils aiment d’instinct. Est-ce là cette origine du « bon sauvage » dont Rousseau fera un excès ? Il reste cette propension psychologique au mimétisme : soyez calme et votre interlocuteur se calmera, soyez bienveillant et il vous accueillera, aimez-le ici et maintenant et il vous sera favorable. « Il n’y a pas d’âge pour aimer », dit Jésus p.312. A condition de n’en pas faire cet absolu romantique hors du monde, idéal niais légué par les arrières grand-mères de la piété.

Éducation rabbinique : Un peu d’humour sur la sexualité qui tourmente les jeunes pubères, Pascale d’Harmat est mère de famille et connaît ces choses là. Elle fait dire au rabbin du village : « Si vous évitez de poser les yeux sur le sujet de votre tentation, si vous refusez d’y penser, vous réfugiant dans les écritures saintes, l’activité physique, les bonnes actions, et que vous êtes cependant troublés en votre sommeil, cela n’est pas un péché » p.68. Pas bête, écouter les aînés est utile pour devenir un homme. A condition d’aimer les élèves et disciples, pas de les torturer d’interdits ni de les fouetter. « Les brebis écoutent la voix du bon pasteur, il les appelle chacune par leur nom. Il les conduit et marche à leur tête car elles connaissent sa voix. Jamais elles ne s’enfuiront loin de lui… » p.90.
Éducation spirituelle : A 17 ans, Jésus à Joseph : « Je ne suis pas venu en ce monde pour former une famille de chair et de sang, mais une famille spirituelle, engendrée par l’Esprit » p.109. Message un peu téléguidé par la suite, mais une élévation de pensée qui veut refonder les relations humaines, ce qui demeure éternellement d’actualité. La « prière » est une méditation pour sortir de soi. « Tous les soirs, après le repas, Jésus s’isole pour prier » p.138. « C’est quoi, prier ? – C’est un élan de l’âme, c’est un cœur à cœur avec Dieu, c’est le silence absolu que l’on fait en son âme pour se mettre à l’écoute » p.364 « vous savez écouter, votre cœur est ouvert à tous, votre esprit curieux ne se contente pas des vieux préceptes mais cherche sans cesse à comprendre » p.416.Car « Dieu parle à tous les hommes, par ses œuvres, chaque jour. Mais les hommes ne l’entendent pas, ne le voient pas, car leur cœur est plein des soucis de ce monde » p.105. D’où l’exigence de prendre du recul, face au ciel, recueilli dans son cœur ou face à la page blanche d’un Journal. L’important est de rester ouvert, esprit libre, cœur attentif et instincts portés aux liens. « Continuez sur ce chemin, mais ne rejetez pas ceux qui marchent par d’autres sentiers. Respectez votre prochain, tout n’est pas aussi simple que vous le pensez, il n’y a pas les fils de lumière d’un côté et les fils des ténèbres d’un autre côté » p.151. Ne pas accepter sans exercer son esprit critique, cette intelligence qui fait l’humanité. « N’est-ce pas à la question, non à la réponse, que l’on juge de l’intelligence et de l’instruction d’un disciple ? » p.169. Même contre les dogmes, la tradition établie ou l’opinion commune. L’important n’est pas de suivre ni d’imposer, l’important est de convaincre. Toute la démocratie naît dans cette démarche qui vient des Grecs et qui a fort influencé la Palestine du 1er siècle avant. « Pour le fou, l’homme sensé représente un grand danger » p.358.
Prière, amour, attention sont peut-être les mots-clés du Message. La beauté du monde et des êtres élève l’âme, le cœur et les instincts. Célébrer la vie mobilise tout le corps, du sexe à l’intelligence en passant par le cœur. Nietzsche n’a pas dit autrement, bien qu’auteur d’un Antéchrist. Il répudiait d’ailleurs plus l’institution cléricale et sa morale dogmatique que le personnage même de Jésus, prophète inspiré.
Ce roman, d’imagination fertilisée par la connaissance théologique et par l’intuition des êtres, est un bonheur de lecture. Croyant ou non, chrétien ou non, vous ne serez pas insensibles à l’épanouissement d’un être d’exception, qui observe plutôt que de juger, qui apaise plutôt que d’agacer, qui élève le débat sans cesse au-dessus des turpitudes immédiates. Lisez ce roman original et très humain, même si vous ne croyez pas.
Pascale d’Harmat, Nazareth – Jésus Christ les années cachées, préface du père Emmanuel Gougaud, curé de la paroisse de Montesson dans les Yvelines, éditions Claire Fontaine, décembre 2012, 471 pages, €24.25 / SARL éditions Claire Fontaine de Montesson, 6 rue des Petits Champs, 78368, Montesson. SIRET 503 978 702. contact@editions-claire-fontaine.com
Restent quelques scories à corriger, tel l’usage de mots incongrus au 1er siècle : « lyncher » (la loi de Lynch date du Far West…), « OK », « les plus démunis » (qui rappelle la scie politique Royal), ou cette horreur orthographique de « sans tâche » p.142, alors qu’une tache ne prend pas d’accent ! Sans parler des majuscules erratiques : aucune aux noms de peuples comme Juif ou Romain (on écrit les Juifs – nom – mais le peuple juif – adjectif), mais une majuscule aux dieux multiples des Romains (alors qu’on n’en met qu’à Dieu tout seul), ou encore l’excès de majuscules (JE SUIS) lorsque Jésus dit Je suis ou selon Son nom…
A propos de l’auteur :
Pascale d’Harmat est le pseudonyme d’une femme d’affaires, responsable grands comptes d’une multinationale française. Il est aisé de trouver son vrai nom, mais l’usage du pseudonyme est parfaitement légitime lorsque l’on veut séparer vie professionnelle et vie privée – ce pourquoi je ne m’étendrai pas. Pascale (prénom choisi comme espérance) d’Harmat (allusion à une résistance héroïque ?) a donc vécu dans de nombreux pays, tant en Europe que sur le continent américain, enrichie des cultures rencontrées. Outre les affaires, elle a suivi une formation en théologie pour enseigner aux adolescents et étudiants. Elle a aussi plusieurs enfants, désormais largement adolescents, comme en témoigne ce roman et le reste de son œuvre. Car cette personnalité attachante a aussi publié des contes (1992, Contes de Claire Fontaine), produit une pièce de théâtre (1994, Les Fils du Royaume), et rédigé en 2007 un Dialogue avec Dieu. En tout une quarantaine d’ouvrages dont une dizaine traduits en anglais. L’auteur a été plébiscité lors de sa séance de signature pour Nazareth en avant-première à Montesson : 198 livres vendus en une journée dans la communauté catholique. Elle le mérite amplement.
Martin Kurt, Améliorez votre pouvoir d’achat et faites vous plaisir
L’intérêt du livre est de tenir égaux ces deux plateaux de la balance, comme une entreprise. Vous devez gérer vos avoirs comme un entrepreneur avec les deux feuilles du bilan : l’actif et le passif. L’actif est ce que vous gagnez ou de dépensez pas, le passif ce que vous accumulez et gérez au mieux. Cela nécessite un certain temps et un peu d’efforts, mais pas tant que cela. C’est surtout d’écoute et de bon sens qu’il s’agit !
Martin présente nombre d’études de cas et d’exemples tirés de sa propre expérience dans des domaines divers, notamment les plus importants pour un budget : le transport et l’immobilier. J’ai bien connu Martin, l’ayant suivi depuis son école de commerce avec une spécialité en finance et en e-commerce, suivie d’un Master in business and Administration (MBA) dans une université américaine. J’ai vu se développer ses blogs et observer l’effet de ses conseils avisés.
Cette expérience variée lui a offert une palette d’enseignements dont le principal est d’allier la théorie à la pratique. Les connaissances acquises doivent servir à quelque chose ! La variété des établissements a permis à Martin de rencontrer nombre d’entrepreneurs et d’artistes, de gens qui ont réussi leur vie. Un point commun : leur volonté de réussir et leur habileté à mettre en œuvre les moyens nécessaires pour atteindre leurs objectifs.
« J’ai donné des cours particuliers, réalisé des missions en marketing, et passionné par la création sur Internet, j’ai réussi à développer des sites et à gagner de l’argent avec. »
Faut-il vraiment travailler plus pour gagner plus ? Le bon sens populaire le voudrait, mais ce n’est pas si simple… Il faut surtout travailler mieux : utiliser ses compétences, négocier son salaire, profiter des avantages. Mieux utiliser le même salaire quant aux dépenses et l’investir avec soin, par exemple en négociant son crédit immobilier, en achetant à rénover pour réaliser soi-même les travaux, ou en achetant des actions quand personne n’en veut.
Sans pour cela vous priver ! La hausse des besoins est tirée par les nouveaux produits technologiques et la publicité, mais arrêter de fumer et boire moins d’alcool ne sont pas des dépenses « contraintes » ! Les revenus « passifs » sont énormes quand on y réfléchit… Quant aux revenus actifs, vous pouvez développer des gains annexes : covoiturage, publicité sur votre site Internet, petit boulot à côté de votre métier principal.
« Au lieu de jalouser vos amis qui réussissent ou de vous plaindre – à vous, dès maintenant, de développer votre réseau, de lire davantage, d’être plus curieux. C’est un processus à long terme et difficile car cela implique d’être motivé ! »
Pensez aussi à la négociation, elle a lieu partout : décider dans quel restaurant manger avec vos amis (le prix n’est pas le même selon le style…), savoir où partir en vacances (pays riches ou pays pauvres…) La négociation va vous enrichir personnellement car elle vous forcera à faire attention aux autres.
« Que vous négociez pour de l’argent ou d’autres choses, comprenez les enjeux sous-jacents (les motivations profondes de votre interlocuteur), ce qui vous permettra de mieux négocier (…) N’attaquez jamais son ego, seulement le problème ».
En fait, gagner plus est un style de vie. Il ne s’agit pas de se transformer en « affreux » capitaliste (forcément affreux d’après l’opinion commune : avide et grippe sou), mais d’être ouvert pour découvrir des opportunités. Martin décline ainsi les dix commandements du gagnant :
1) Dites bonjour et souriez à vos amis, voisins, collègues de travail. Soyez positif.
2) N’ayez pas peur de discuter avec des inconnus.
3) Quand vos amis ont besoin de vous, aidez-les.
4) Quand vous ne savez pas, demandez. Les gens sont flattés qu’on s’intéresse à eux et vous développez votre expertise.
5) Soyez curieux. Regardez moins la télé, sortez et faites du tourisme, visitez des musées, allez au théâtre, lisez, écoutez vos amis. « Être curieux est sans doute un des meilleurs conseils pour vous aider à réussir votre vie. »
6) Développez vos compétences. Comprenez le monde dans lequel on vit pour pouvoir saisir les opportunités au lieu de subir votre destin.
7) Soyez optimiste dans vos projets de vie. Vous n’avez rien à perdre en négociant. Ne dites plus : « c’est trop cher » mais « comment je peux l’obtenir ».
8) Fixez-vous des objectifs. Si vous négociez au pire vous essuyez un refus, au mieux vous gagnez de l’argent pour vous faire plaisir. Bref, vous n’avez rien à perdre.
9) Acceptez la critique. Mieux : demandez à être critiqué de façon constructive.
10) Soyez entrepreneur de votre vie. Ayez des projets et le courage d’assumer vos décisions, ayez la persévérance d’aller jusqu’au bout.
N’est-ce pas cela le gagner durable ? Le développement personnel durable? L’efficacité même du capitalisme comme technique ? Pour être plus heureux avec un pouvoir d’achat limité par l’inflation et les perspectives d’avenir moroses de notre continent vieillissant, il faut être entrepreneur de son patrimoine, maître de soi comme le voulait Montaigne et volontaire comme le pressentait Nietzsche.
Un bon conseil pour une vie bonne : lisez ce livre !
Achetez le livre en direct sur Internet et contactez Martin Kurt, l’auteur, si vous avez la moindre question, il vous répondra dans les plus brefs délais.
Son blog finance : www.candix.fr